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Déclaration de sénateurs

La pêche sur la côte Est

20 septembre 2017


L’honorable Sénateur Stephen Greene :

Honorables sénateurs, j’aimerais aujourd’hui me porter à la défense de la pêche sur la côte Est.

Le homard pêché au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse génère 1 million de dollars en exportations, ce qui en fait le produit de la mer le plus lucratif et la plus important produit d’exportation de ma province, la Nouvelle-Écosse.

Malgré son succès — ou peut-être à cause de celui-ci —, ce secteur est maintenant la cible d’attaques de la part de l’honorable Dominic LeBlanc, ministre des Pêches et des Océans du Canada.

Le secteur des pêches du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse est un modèle d’innovation et d’entrepreneuriat. Il repose sur des ports et des entreprises familiales de taille moyenne. Bon nombre de ces entreprises existent dans leur localité respective depuis des siècles. Une famille que je connais œuvre dans l’industrie du homard depuis sept générations.

Dans un discours qu’il a prononcé devant des pêcheurs de homard cet été à Chester, en Nouvelle-Écosse, M. LeBlanc a ciblé spécifiquement l’industrie du homard, affirmant que les permis accordés aux pêcheurs étaient surévalués. Il a aussi laissé entendre que de nombreux pêcheurs contournaient les règles concernant les droits de propriété des permis. En fait, ces entreprises aident les collectivités à prospérer dans une économie rurale qui, autrement, connaîtrait des moments très difficiles.

Ces pêcheurs, de même que les membres des autres entreprises familiales qui achètent leurs prises, sont les mêmes personnes qui, à l’échelle locale, sont pompiers volontaires, appuient les églises et les équipes de hockey, font des dons aux œuvres de bienfaisance, font tourner les usines de transformation, fréquentent les magasins et donnent du travail aux jeunes, notre ressource la plus importante, dans les collectivités rurales.

Comment le ministre LeBlanc entend-il faire baisser la valeur des permis de pêche? Il ne l’a pas vraiment dit. Toutefois, il souhaite nous ramener à l’époque où son père était ministre des Pêches et où la politique sur les pêches était axée sur des considérations d’ordre social, au détriment de la viabilité économique. Il a déclaré qu’il souhaitait dynamiser la classe moyenne par l’entremise d’un secteur des pêches progressiste. Un secteur des pêches progressiste — j’espère que nous ne saurons jamais ce que signifie au juste cette expression.

Dans son discours, M. LeBlanc a fait allusion d’un ton sinistre à des changements qui sont fondamentaux pour vos entreprises. Il a tenu des propos menaçants pas moins de huit fois dans un discours de dix pages et organisé des consultations publiques qui ressemblaient plus à des conversations privées avec des groupes triés sur le volet. Il y a deux semaines, son ministère a annulé une séance de consultation qui devait se tenir à Yarmouth lorsqu’il est devenu évident que quelques détracteurs risquaient d’être présents.

Cela suffit, monsieur le ministre, cessez de vous en prendre à ce qui fonctionne bien et attaquez-vous plutôt aux véritables problèmes des pêches.

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