Des militants et des diplomates réclament aux sénateurs les actions nécessaires pour mettre fin à la crise des Rohingyas
Voici quelques extraits des témoignages présentés au Comité mercredi.
« Un homme de 48 ans nous a parlé de l’attaque commise contre son village, Yae Twin Kyun, le 8 septembre : "À son arrivée, l’armée s’est mise à tirer sur des gens, qui, apeurés, se sont enfuis en courant. J’ai vu l’armée tirer sur de nombreuses personnes et tué deux jeunes garçons. Elle a utilisé des armes pour incendier nos maisons. Notre village comptait 900 maisons; il n’en reste plus que 80 maintenant. Il ne reste plus personne même pour enterrer les morts." »
- Alex Neve, secrétaire général, Amnistie internationale Canada
« Il y a deux dénominateurs communs : un régime de gouvernement qui tente de gagner des appuis en montant la population contre une autre qu’elle diabolise et une armée qui réagit à toute résistance en mettant en œuvre des tactiques de la « terre brûlée » contre des civils. Ce qui se passe en Birmanie n’est pas nouveau pour la population. Ce qui est nouveau, par contre, c’est que cela se passe sous un gouvernement élu. »
- Kevin Malseed, spécialiste de la Birmanie, Inter Pares
« Les réfugiés qui traversent la frontière vers le Bangladesh relatent des histoires de meurtres, de viols et de dévastation […] Ce nouvel afflux de réfugiés est un fardeau trop lourd pour le Bangladesh, qui a accueilli environ un demi-million de réfugiés rohingya ayant quitté le Myanmar en plusieurs vagues par le passé à cause des opérations militaires. Le Bangladesh ne peut être lui aussi victime de la violence et de l’instabilité au Myanmar. […] Le Myanmar doit cesser la violence contre un peuple innocent et devra rapatrier les Rohingyas entrés au Bangladesh. »
- H.E. Mizanur Rahman, Haut-commissaire du Bangladesh au Canada
« Le Canada devrait désigner la persécution des Rohingyas par son nom : un génocide. »
- Ahmed Ramadan, Burma Task Force
« Quelque 430 000 Rohingyas, en vaste majorité des femmes et de jeunes enfants, ont dû fuir vers le Bangladesh. Des dizaines de milliers d’autres ont été déplacés et se retrouvent coincés dans le pays. Les Rohingyas morts aux mains de l’armée du Myanmar et des miliciens bouddhistes armés de machettes se comptent par milliers. »
- Anwar Arkani, Association des Rohingyas du Canada
« Lorsqu’il discutera des prochaines étapes pour contrer la crise des Rohingyas, le gouvernement du Canada devrait se concentrer principalement sur l’armée et envisager quelles mesures pourraient s’avérer les plus efficaces. Le moment est venu d’imposer de réelles conséquences : des sanctions et des punitions qui auront des répercussions concrètes et financières pour le commandement militaire supérieur de la Birmanie. »
- Farida Deif, Human Rights Watch
Le comité poursuivra ses audiences sur la crise des Rohingyas le lundi 2 octobre.
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