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PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé

La prévention du suicide et la sensibilisation de la population à ce phénomène

11 avril 2019


Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Bien que la prévention du suicide demeure un enjeu important pour les Canadiens, peu d’approches utilisées auprès de la population générale ont mené à une diminution du taux de suicide. L’approche la plus complète est ce qu’on appelle la restriction des moyens.

Dans le dernier budget, le gouvernement du Canada a alloué 25 millions de dollars à un service pancanadien de prévention du suicide qui utilise un modèle de soutien en cas d’urgence fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Malheureusement, les données scientifiques dont nous disposons ne permettent pas de démontrer l’efficacité réelle de cette approche. Cette décision peut toutefois s’avérer l’occasion privilégiée d’en vérifier l’efficacité. La mise en œuvre de ce service sera-t-elle évaluée de façon critique et indépendante — en employant une méthodologie de recherche rigoureuse — afin que l’on puisse déterminer l’efficacité de cette approche de prévention du suicide?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je remercie l’honorable sénateur de sa question. Comme il l’a indiqué, je peux confirmer que le gouvernement agit par l’entremise du Cadre fédéral de prévention du suicide et qu’il appuie le Service canadien de prévention du suicide dans le budget qui vient d’être déposé. Le service offre de l’aide 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 à tous les Canadiens et reçoit près de 2 000 appels par mois depuis son lancement en 2017.

Je peux également confirmer à l’honorable sénateur, de même qu’au Sénat, que le Service canadien de prévention du suicide sera rigoureusement évalué tous les cinq ans. La forme que prendra l’évaluation reposera sur des données probantes et des pratiques exemplaires en usage au Canada et dans d’autres pays, dont les États-Unis.

L’efficacité des lignes de prévention du suicide de haute qualité qui s’inscrivent dans un ensemble de mesures de soutien en cas de crise n’est plus à démontrer. Il est prouvé à l’échelle internationale qu’un service communautaire de soutien en cas de crise peut désamorcer une crise et ainsi prévenir l’automutilation et les tentatives de suicide.

Comme l’honorable sénateur le sait sans doute en raison de ses antécédents professionnels, l’Organisation mondiale de la santé a souligné que les lignes d’écoute téléphonique représentent un élément clé de toute approche nationale globale visant à réduire le suicide. Le gouvernement espère que cet investissement permettra de faire valoir cette expérience dans la pratique canadienne.

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