PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique et la protection civile
Le Service correctionnel du Canada--La COVID-19--Les libérations anticipées
1 mai 2020
Ma deuxième question, monsieur le leader, concerne l’importance pour les Canadiens de faire confiance à ce que dit leur gouvernement, qu’il s’agisse d’une promesse faite à toute une industrie ou d’informations fournies au public par des ministres.
Le ministre Blair a récemment indiqué que des centaines de délinquants — littéralement des centaines — ont bénéficié d’une libération anticipée à la suite de la pandémie de COVID-19. Les informations fournies par les responsables du Service correctionnel du Canada lors d’une réunion d’information organisée le week-end dernier invalident cette déclaration. En effet, en date du 17 avril, le nombre de délinquants libérés était inférieur à la moyenne mensuelle.
À l’instar d’autres sénateurs, j’ai essayé à maintes reprises, mais en vain, d’aller au fond des choses sur cette question et sur d’autres questions connexes. Je sais que notre collègue, la sénatrice Pate, a également essayé d’obtenir des réponses, mais le ministre Blair est resté muet.
Monsieur le leader, pourquoi le ministre Blair ne peut-il pas dissiper la confusion qu’il a causée? Pourquoi le gouvernement cache-t-il la vérité aux Canadiens sur cette question gravissime?
Merci de votre question. Je n’accepte pas la prémisse de votre question, à savoir que le gouvernement du Canada aurait dissimulé la vérité. La décision de libérer des détenus dans le cadre de différents programmes, que ce soit dans le cadre d’une libération conditionnelle ou pour des raisons de santé, est prise principalement par la Commission des libérations conditionnelles, qui a une structure régionalisée. Comme de nombreux sénateurs le savent, il existe un processus continu dans le cadre duquel il faut trouver un juste milieu entre les exigences et les besoins en matière de santé de la population carcérale — auxquels il est particulièrement difficile de répondre en toutes circonstances, et encore plus dans le cadre de cette crise — et la préoccupation primordiale que constitue la sécurité publique. La Commission des libérations conditionnelles du Canada et le gouvernement restent déterminés à trouver le juste équilibre entre la préservation de la sécurité publique et celle de la santé et de la sécurité des détenus et des personnes qui travaillent avec elle.