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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages

Le décès de l'honorable David Osborn Braley, O.C.

29 octobre 2020


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, je souhaite rendre hommage à l’honorable David Braley, un ancien collègue et ami qui est décédé lundi. Fier Hamiltonien, David a représenté l’Ontario au Sénat. Le sénateur Braley n’a siégé que trois ans au Sénat, mais il a profondément marqué tous ceux qui l’ont côtoyé dans cette enceinte et il sera grandement regretté à Hamilton, à Ottawa et, bien sûr, dans l’ensemble de notre grand pays.

Alors qu’il n’était qu’un jeune enfant, la famille de David Braley a quitté Montréal pour s’installer à Hamilton. Dès lors, Hamilton a été au cœur de ses activités professionnelles et caritatives. Il a laissé sa marque de philanthrope un peu partout à Hamilton, notamment au Centre des sciences de la santé David Braley de l’Université McMaster, à l’Institut de recherche David Braley sur les maladies cardiovasculaires de l’Hôpital général d’Hamilton et au Centre athlétique et récréatif David Braley du Collège Mohawk.

Dans sa jeunesse, David Braley était un sportif si redoutable sur le terrain qu’il s’était vu attribuer le surnom d’« Elbows », c’est-à-dire celui qui joue du coude. Sa détermination farouche l’a bien aidé dans les affaires, puisqu’il a racheté l’entreprise qui allait devenir Orlick Industries, un important fabricant de pièces automobiles. On peut, toutefois, affirmer sans risque de se tromper que le nom de David Braley est associé avant tout au football au Canada. On ne saurait trop souligner son influence sur la Ligue canadienne de football, et il est difficile de dire où la ligue en serait aujourd’hui sans lui. Il a été le propriétaire et le président des Lions de la Colombie-Britannique et aussi le propriétaire des Argonauts de Toronto et des Tiger-Cats d’Hamilton. Ses équipes ont remporté la Coupe Grey à quatre reprises, dont la toute dernière fois en 2012, quand les Argonauts ont remporté la 100e édition du match de la Coupe Grey, un événement historique. Cette même année, David Braley a été intronisé au Temple de la renommée du football canadien, et c’était bien mérité.

Après avoir été nommé au Sénat sur l’avis du très honorable Stephen Harper en 2010, il a siégé à un certain nombre de comités sénatoriaux et a occupé le poste de vice-président du comité du Règlement. En dépit de son immense succès dans les affaires et de ses triomphes dans le sport, il est resté un homme gentil et compatissant, doté d’un sens de l’humour décapant. En tant que sénateur, il a fait preuve de la générosité d’esprit qui l’a mené si loin dans la vie. Une année, pour remercier les pages du Sénat de leur bon travail, le sénateur Braley les a tous emmenés à un match de football de la Ligue canadienne de football à Toronto, où ils ont pu voir les Argonauts affronter les Lions de la Colombie-Britannique. C’est le genre de personne qu’était David Braley.

Il y a presque un an, le sénateur Braley a été nommé officier de l’Ordre du Canada, une récompense bien méritée pour ses contributions à la Ligue canadienne de football et pour le leadership dont il a fait preuve toute sa vie au sein de sa collectivité. Au nom de l’ensemble du caucus conservateur et de tous les sénateurs, j’offre mes sincères condoléances et mes meilleurs vœux à Nancy, l’épouse de cet homme remarquable, ainsi qu’à ses enfants.

L’honorable Yuen Pau Woo [ + ]

Honorables collègues, je n’ai pas eu le plaisir de travailler avec l’ancien sénateur David Braley. Je prends néanmoins la parole aujourd’hui au nom du Groupe des sénateurs indépendants pour rendre hommage à un homme dont l’influence sur l’ensemble du Canada, et particulièrement sur ma province, la Colombie-Britannique, ne sera pas oubliée de sitôt.

En 1997, David Braley devient propriétaire d’une équipe de la Ligue canadienne de football, les Lions de la Colombie-Britannique. Fort de ses multiples réussites dans le monde des affaires, il connaît rapidement du succès sur le terrain : les Lions remportent la Coupe Grey en 2000. C’est la première de leurs trois victoires à ce championnat au cours de la période où David Braley sera propriétaire. Il gagne un total de quatre championnats de la Coupe Grey en tant que propriétaire d’une équipe de la Ligue canadienne de football. Sous sa direction, les Lions deviennent l’une des entreprises les plus socialement responsables de la Colombie-Britannique. L’équipe s’implique dans des programmes communautaires et caritatifs, qui sont axés sur la santé et le bien-être, la sensibilisation du public et le développement du football amateur.

Même si David Braley est surtout connu pour son apport à la Ligue canadienne de football, il a aussi joué un rôle prépondérant dans la survie du soccer professionnel en Colombie-Britannique en devenant propriétaire des 86ers de Vancouver de 1997 à 2000, ce qui a permis au club de s’épanouir pour devenir les Whitecaps de Vancouver.

David Braley a été nommé au Sénat par l’ancien premier ministre Harper en 2010. Il y a représenté l’Ontario jusqu’en 2013. Il est devenu membre de l’Ordre du Canada en 2019 pour « sa contribution à la Ligue canadienne de football et son leadership entrepreneurial et philanthropique dans sa collectivité ».

Rick Dhaliwal, chroniqueur à TSN 1040 et commentateur pour le site The Athletic Vancouver, a raconté ce qui suit :

Lors de ma dernière conversation avec David, il n’arrêtait pas de parler de ce qui était le mieux pour les Lions, pour Vancouver et pour la Ligue canadienne de football.

Personne n’avait plus à cœur le football canadien que David.

Il restera l’un des meilleurs propriétaires pour cette ville.

Il nous manquera.

L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition) [ + ]

Honorables sénateurs, c’est le cœur lourd que je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à une icône canadienne, notre ami et ancien collègue, feu l’honorable David Braley.

David était un fervent passionné de football. Né à Montréal, il a déménagé à Hamilton à un jeune âge. Dans sa jeunesse, il a joué au football, et il est devenu un habitué des matchs des Tiger-Cats. Après avoir fréquenté l’Université McMaster, il a commencé sa carrière d’homme d’affaires au sein de la General Motors Acceptance Corporation à Hamilton, avant de se joindre à la compagnie d’assurances London Life.

En 1989, il s’est joint à la Ligue canadienne de football en tant que propriétaire des Tiger-Cats d’Hamilton. Il est ensuite devenu propriétaire d’une autre équipe de la ligue, les Lions, avant le début de la saison 1997 de la Ligue canadienne de football. Il a ainsi réalisé un rêve que caresse tout enfant ayant grandi dans l’amour du football, j’en suis certaine.

Le sénateur Plett a parlé des réalisations du sénateur Braley en tant que propriétaire des Lions de la Colombie-Britannique et des Argonauts de Toronto. Il a remporté quatre titres de la Coupe Grey. Je tiens à préciser que trois de ces titres — ceux de 2000, 2006 et 2011 — ont été remportés par les Lions de la Colombie-Britannique, l’équipe favorite dans cette province, où elle compte des légions de partisans.

Son amour des sports ne s’arrêtait pas là. En effet, il a aussi été propriétaire des 86ers de Vancouver, un club de soccer, puis des Whitecaps de Vancouver, jusqu’en 2000, alors qu’ils jouaient dans la A-League. Le sénateur Braley a aussi été président des Championnats du monde de cyclisme d’Hamilton, en 2003, en plus d’être directeur du comité de candidature de Toronto ayant réussi à obtenir les Jeux panaméricains de 2015.

À titre de Britanno-Colombienne passionnée, moi aussi, de sports, et au nom des partisans, dont mon mari et mon beau-père, je suis reconnaissante envers notre cher ex-collègue pour l’engagement et la généreuse contribution qu’il a apportés aux franchises de la Colombie-Britannique. C’est un plaisir de voir une équipe comme les Lions de la Colombie-Britannique réussir aussi bien et créer, surtout, un lieu de rencontre pour la communauté et les gens de tout âge. Je sais aussi que, comme l’a mentionné le sénateur Woo, les Lions ont établi un partenariat avec EVA BC, un organisme de bienfaisance qui s’emploie à mettre fin à la violence faite aux femmes. Cette campagne a connu un franc succès et a ensuite inspiré d’autres organismes.

Un nouveau chapitre de la vie de David a commencé en 2010 quand il a été nommé au Sénat par le premier ministre Stephen Harper. Il a ensuite fièrement représenté l’Ontario pendant trois ans dans cette vénérable institution. Comme plusieurs d’entre vous, j’ai eu l’honneur de travailler aux côtés de David afin de servir, d’abord et avant tout, les Canadiens.

J’étais whip adjointe à l’époque, et je me souviens avoir été assise devant David ou près de lui au Sénat. C’était un membre très estimé de notre caucus. Il était loyal et bienveillant, et on pouvait toujours compter sur lui.

Je tiens à dire à son épouse et à sa famille, qui pleurent son décès, que nous le pleurons aussi. Vous faites partie de la famille du Sénat. David Braley restera dans nos souvenirs. Il nous manquera.

L’honorable Jim Munson [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole au nom du Groupe progressiste du Sénat. Je pense à ce que le sénateur Plett vient de dire à propos de David et à son commentaire très important sur l’Université McMaster. J’ai commencé à écrire quelques notes en début d’après-midi et l’un des cahiers que j’ai utilisés vient de l’Université McMaster. C’est un beau cahier, un de mes préférés. Bien entendu, il s’agit d’une très bonne université, à qui David a beaucoup donné. Certes, nous pouvons parler de football, mais David était un homme bon.

Tandis que je couchais mes idées sur papier, je ne pouvais m’empêcher de penser à quel point il était grand, ce qui signifie, évidemment, que nous ne voyions pas les choses du même œil sur bien des choses, sauf le football, dont nous étions tous les deux grands adeptes. Il semble que nous descendions toujours en même temps les escaliers qui menaient à l’ancienne enceinte du Sénat. J’ai vu celle-ci hier et elle me manque.

Nous parlions de football, de son amour du sport, de sa famille et de son affection pour ses enfants. Il parlait souvent de ses enfants et disait à quel point il les aimait. Modeste, il se décrivait comme un homme aisé. À un moment donné, au cours de l’une de nos conversations, je lui ai demandé de m’adopter. J’ai fait valoir que j’étais un humble journaliste sans le sou ayant passé trop de vendredis soir au Cercle national de la presse.

Il n’est malheureusement pas resté au Sénat assez longtemps. C’était un homme sensé, empreint de valeurs conservatrices, ce qui est tout à fait correct. C’est ce qui transpirait de l’homme. Ce qu’il chérissait par-dessus tout, c’était sa famille. Je tenais à le souligner.

Le sénateur Klyne, de la Saskatchewan, m’a envoyé un article que j’aimerais vous lire. C’est Rob Vanstone, du Regina Leader Post, qui parle du véritable champion qu’était le sénateur Braley. Voyez plutôt :

Victoire des Roughriders de la Saskatchewan. David Braley sauve la mise

C’est ce que disait la une du 26 novembre 1989, c’est-à-dire le jour où, dans le plus grand match de la coupe Grey de tous les temps, les Roughriders ont eu raison des Tiger-Cats d’Hamilton, qui appartenaient à Braley, par un score de 43 à 40.

Le chroniqueur résume ensuite la vie du sénateur, qui avait 79 ans lorsqu’il nous a quittés. Selon M. Vanstone, sans le sénateur Braley, ses équipes et ses réalisations, il n’y aurait peut-être pas de Ligue canadienne de football. Oui, David Braley était un philanthrope, mais c’était surtout un type bien qui vouait un amour sincère au football à trois essais, que j’affectionne moi aussi. L’article continue ainsi :

On peut seulement imaginer combien de dizaines, voire de centaines de millions de dollars il a sacrifiés pour que les Tiger-Cats, les Lions et les Argonauts poursuivent leurs activités.

Je laisserai les derniers mots au PDG des Roughriders, Jim Hopson, qui, tout comme le sénateur Braley, est membre de l’aile des bâtisseurs du Temple de la renommée du football canadien. Il a déclaré ceci avant-hier :

C’était un passionné de football et de la Ligue canadienne de football : il en a toujours été partisan. C’était un homme de principe : il allait droit au but, il assumait ses responsabilités et s’attendait à ce que son entourage fasse de même. David pouvait être intimidant, mais il avait un côté chaleureux, généreux et courtois.

Repose en paix.

L’honorable Larry W. Smith [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à l’honorable David Braley, l’un de mes anciens patrons et collègues au Sénat. David a réussi dans tous les sens du terme. Sa détermination et ses principes lui ont permis de bâtir un empire commercial, qui a vu le jour dans le secteur financier, qui s’est ensuite orienté dans le commerce de pièces automobiles et qui s’est poursuivi dans le sport professionnel.

Comme nous l’avons souligné, sa passion pour la Ligue canadienne de football était sans bornes. J’ai pu le constater personnellement lorsque j’étais commissaire de la ligue. David croyait fermement que la Ligue canadienne de football pouvait obtenir le soutien de la base, que tous les Canadiens pouvaient apprendre à l’aimer et qu’elle pouvait devenir un élément permanent de l’identité canadienne. Tout le monde sait que la Ligue canadienne de football a connu de nombreuses difficultés au fil des ans, mais, grâce à l’engagement de David à son égard, elle a pu traverser certaines des plus grosses tempêtes.

Soit dit en passant, en 1997, deux hommes ont sauvé la ligue : David Braley, le premier, en achetant les Lions de la Colombie-Britannique, et Bob Wetenhall, le second, en achetant les Alouettes. La ligue étant à l’époque à deux doigts de la faillite, c’était toute une expérience d’en être le commissaire.

L’amour de David pour son pays et sa communauté s’est reflété non seulement dans ses années de service au Sénat, mais également, comme on l’a dit aujourd’hui, dans ses dons généreux aux collectivités de sa région. Sa vie impressionnante a atteint son point culminant lorsqu’il a reçu l’Ordre du Canada, distinction venue couronner une vie entière au service de son pays.

Au nom de mes collègues du Sénat, j’aimerais offrir mes sincères condoléances à la famille et aux amis de David dans la période difficile qu’ils traversent.

Merci, David, de ta contribution au Canada et à ta communauté qui, je suis sûr, t’en sont reconnaissants.

L’honorable Salma Ataullahjan [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à mon ancien voisin de banquette, le sénateur David Braley.

À ma nomination au Sénat, j’ai eu la chance d’être assise à côté de David.

Au début, nous essayions de nous former une opinion l’un de l’autre. Nous formions une paire invraisemblable. Toutefois, nous avons vite réalisé que, malgré nos antécédents différents, nous avions beaucoup en commun.

On avait de vives discussions au sujet de notre rôle au Sénat. Il a pris le temps de m’enseigner des leçons qui m’ont été fort précieuses.

David était un homme humble et terre à terre qui, chaque jour de séance, me disait : « C’est le temps de prendre mon verre de lait. Surveille ma banquette, Salma. » Je blaguais souvent avec lui et il riait tellement que, un jour, la sénatrice Jaffer m’a demandé ce que je lui disais, car elle ne l’avait jamais vu rire autant.

J’ai appris par la suite le travail caritatif extraordinaire qu’il accomplissait sans bruit. Après que j’eus appris à le connaître, David m’a raconté son enfance, dont je ne dirai rien par discrétion, sinon que l’admiration que je lui portais a redoublé lorsque j’ai réalisé tous les obstacles qu’il avait surmontés.

La réussite de David est telle que la plupart des gens ne pourraient jamais la connaître en une seule vie.

Où que tu sois, David, j’espère que tu dégustes un bon verre de lait tout en repensant aux vies que tu as touchées. J’ai eu la chance de t’avoir pour guide et je n’oublierai jamais le conseil le plus précieux que tu m’aies donné : « Ne parles pas tout le temps, Salma, sinon les gens vont s’habituer au son de ta voix et vont cesser d’écouter. »

Si je parle aujourd’hui, c’est pour te rendre hommage, David. Puisses-tu reposer dans la paix et la joie, très cher ami et mentor.

Son Honneur le Président [ + ]

Honorables sénateurs, je vous demande de vous lever afin d’observer une minute de silence à la mémoire de notre ancien collègue.

Son Honneur le Président [ + ]

Merci beaucoup, chers collègues.

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