PÉRIODE DES QUESTIONS — L'agriculture et l'agroalimentaire
La tarification du carbone
18 novembre 2020
Sénateur Gold, ma question s’adresse à vous à titre de leader du gouvernement au Sénat.
J’ai récemment rencontré les représentants de la Canola Growers Association. Cette industrie contribue à l’économie canadienne à hauteur de 26,7 milliards de dollars par an et emploie 250 000 Canadiens. En 2019 seulement, la valeur des exportations de canola se chiffrait à 9,3 milliards de dollars. Vous en êtes probablement au courant. Ce qui est peu connu, ce sont les efforts en matière de développement durable que les producteurs de canola ont mis en œuvre de leur propre initiative.
Ils se sont fixé des cibles pour 2025 qui comprennent une réduction de 18 % de la consommation de carburant par boisseau, une diminution de 40 % de la superficie des terres nécessaires pour produire une tonne de canola et la séquestration de 5 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an. Or, en dépit de ces efforts, le gouvernement ne leur a pas accordé de répit en ce qui concerne la taxe sur le carbone, même pendant la pandémie.
Sénateur Gold, j’ai une question pour vous et j’espère que vous ne vous contenterez pas de répondre en affirmant que le gouvernement soutient les agriculteurs canadiens. Nous connaissons la rengaine : le gouvernement dit que les agriculteurs sont importants, mais il ne joint pas le geste à la parole. Avant d’imposer à ces agriculteurs une lourde taxe sur le carbone, le gouvernement a-t-il pris en compte les énormes efforts environnementaux qu’ils ont déployés, comme ceux dont je viens de faire mention? Si oui, pourquoi, en cette période particulièrement difficile, alors que le gouvernement distribue énormément d’argent à gauche et à droite, continue-t-il à imposer un fardeau supplémentaire aux producteurs de canola?
Je vous remercie de votre question. Le gouvernement reconnaît le rôle important que jouent les producteurs de canola au sein de l’économie canadienne et il salue les efforts qu’ils déploient pour réduire leur empreinte carbone, comme toutes les entreprises canadiennes devraient le faire de manière responsable.
Le gouvernement est bien au fait des préoccupations de l’ensemble du milieu agricole, et tout particulièrement des producteurs de canola, à l’égard de la taxe sur le carbone. En effet, on présente continuellement des observations à ce sujet. Le gouvernement les a pris très au sérieux et continuera de le faire tandis qu’il modulera son approche.