PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé
La distribution des vaccins contre la COVID-19
4 mai 2021
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.
Monsieur le leader, vendredi pendant la période des questions, je vous ai parlé des vaccins de Johnson & Johnson qui venaient d’arriver au Canada. C’est la première cargaison que nous recevions, même si ce vaccin est homologué depuis près de deux mois. Toujours vendredi, le ministère de la Santé annonçait qu’il en suspendait la distribution, pour des questions de contrôle de la qualité.
Nous sommes maintenant mardi, monsieur le leader, et nous ignorons toujours quand ces vaccins seront remis aux provinces, et même s’ils finiront par leur être remis un jour ou l’autre. Plus de 34 000 doses fabriquées par Johnson & Johnson devaient être acheminées vers deux points chauds de l’Alberta, soit Banff et Fort McMurray.
Qu’arrive-t-il avec le vaccin de Johnson & Johnson, monsieur le leader? Quand l’examen de Santé Canada sera-t-il terminé?
Je vous remercie, sénateur.
Santé Canada a jugé que le vaccin de Johnson & Johnson devait faire l’objet d’examens supplémentaires afin d’en garantir l’innocuité. Je précise ici que ce n’est pas le vaccin lui-même qui est en cause, mais l’usine où il est fabriqué. Cet exemple montre que le système — dans ce cas-ci par la voix de Santé Canada — fonctionne et qu’il fait le nécessaire pour protéger la santé et assurer la sécurité des Canadiens.
La situation est difficile dans de nombreuses régions du pays, notamment en Alberta, et s’il est tout à fait regrettable que la livraison de ces vaccins ait été retardée, on n’est jamais trop prudent.
À ce propos, le gouvernement est heureux d’annoncer que le pays continuera de recevoir plus de doses des autres vaccins. Jusqu’à présent, les provinces ont reçu environ 15 millions de doses, et elles en recevront des millions d’autres.
Je ne sais pas si ce détail m’a échappé dans la réponse, mais je voulais savoir quand Santé Canada fera cet examen. Je n’ai pas vraiment obtenu de réponse à cette question.
Monsieur le leader, dans un communiqué de presse publié le 25 avril, Santé Canada a déclaré que les doses de vaccin de Johnson & Johnson ne venaient pas de l’installation Emergent à Baltimore, où la contamination croisée a gâté 15 millions de doses en mars. Cinq jours plus tard, un autre communiqué de presse de Santé Canada indiquait qu’en fait, la substance utilisée dans 300 000 doses reçues la semaine dernière avait été produite à cet endroit, monsieur le leader. Le vaccin de Johnson & Johnson a alors été retiré de la distribution de vaccins aux provinces.
Comment se fait-il que Santé Canada a été mis au courant de la situation que quelques jours avant l’arrivée des vaccins Johnson & Johnson au Canada? À votre avis, quel sera l’effet de toute cette affaire sur la réticence à la vaccination?
Je vous remercie de la question. La réticence à la vaccination est un problème réel. Il faut reconnaître que c’est un problème dans certaines parties du Canada, dans certains segments de la population et ailleurs dans le monde. Personne ne peut nier que les problèmes survenus, qu’il s’agisse d’AstraZeneca ou de la situation la plus récente, sont susceptibles d’influencer les gens qui sont sceptiques et inquiets, car on devrait se préoccuper de sa santé et de la santé des gens autour de nous.
Cela dit, en l’occurrence, Santé Canada a agi rapidement et de manière responsable lorsqu’on l’a mis au courant des informations, afin de protéger la santé des Canadiens.
Je ne suis pas en mesure de vous donner une date. Vous avez raison de dire que votre première question est demeurée sans réponse, sénateur. C’est parce que Santé Canada est un organisme indépendant qui accomplit son travail en faisant preuve de diligence raisonnable. Lorsque ce travail sera terminé, si Santé Canada est satisfait de l’innocuité du vaccin, il le déclarera sûr et on pourra l’administrer. Dans le cas contraire, les Canadiens continueront de recevoir les vaccins de Pfizer et de Moderna, qui arrivent au pays à une fréquence croissante.