DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages
L'honorable Jim Munson
9 juin 2021
Honorables sénateurs, depuis la Grande Muraille de Chine jusqu’au Sénat du Canada, en passant par la première guerre du Golfe, la Corée du Nord, la place Tiananmen, le Cabinet du premier ministre Chrétien et bien d’autres aventures, ce fut toute une épopée, Jim Munson. Votre travail assidu, votre passion pour tout ce que vous entreprenez, et votre capacité à joindre l’utile à l’agréable font en sorte que ce fut un privilège de vous connaître et d’être votre collègue. Le Groupe progressiste du Sénat s’ennuiera de vous, mais vous ne serez pas très loin.
Depuis quelques semaines, je prends des notes concernant des anecdotes et des histoires à l’égard de vos réalisations. Cependant, Jim, tout cela s’est arrêté la semaine dernière lorsque j’ai reçu un appel de Ginette, votre plus grande partisane, que nous aimons tous. Ginette m’a demandé si je serais disposée à faire une annonce dans le cadre de mon hommage à votre endroit, et j’ai accepté volontiers.
Toutefois, je me suis d’abord entretenue avec Margaret Whelan. Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas Margaret, il s’agit d’une chef de file ayant défendu toute sa vie les intérêts des autistes. Elle a été directrice générale du Geneva Centre for Autism et a siégé au conseil d’administration de l’Alliance canadienne des troubles du spectre de l’autisme. Elle a travaillé avec Jim et Ginette pendant plus de 14 ans, militant pour que les Canadiens autistes jouissent d’un Canada plus inclusif.
Aujourd’hui, au Sénat du Canada, j’ai le plaisir d’annoncer que nous allons rendre un hommage spécial à Jim et à sa femme, Ginette, pour le travail qu’ils ont fait. Comme nous le savons tous, Jim s’est consacré à la défense des intérêts des Canadiens autistes, de leur famille et des collectivités dans lesquelles ils vivent et sont aimés. En 2007, Jim a mis au défi les communautés d’autistes de se saisir de l’opportunité présentée par le rapport du Sénat intitulé Payer maintenant ou payer plus tard : les familles d’autistes en crise. Ces communautés ont répondu à l’appel en se regroupant pour former l’Alliance canadienne des troubles du spectre autistique, l’ACTSA.
Par la suite, Jim a été un soutien et un mentor indéfectibles pour l’ACTSA, en prodiguant de sages conseils et du réconfort et en pressant ses collègues d’écouter et d’essayer de comprendre l’importance des problèmes auxquels sont confrontés les Canadiens autistes. C’est avec obstination — et j’utilise ce terme de la manière la plus positive qui soit — que Jim a poursuivi ses efforts, dans les couloirs du pouvoir ici, à Ottawa, pour assurer la mise en place d’une stratégie nationale sur l’autisme. Grâce à sa ténacité, Jim a réussi à faire adopter en 2012 la Loi instituant la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
Pendant de nombreuses années, il a organisé sur la Colline du Parlement des activités de sensibilisation à l’autisme et a incité tout un éventail de champions de l’autisme, de familles et de personnes atteintes d’autisme à célébrer ensemble et à demander des comptes au gouvernement.
En 2019, la Stratégie nationale pour le trouble du spectre de l’autisme a enfin vu le jour. Cela ne serait pas arrivé sans le dévouement et la détermination de Jim.
En reconnaissance de cet appui indéfectible et de cette persévérance, l’ACTSA a le plaisir de créer le prix Jim et Ginette Munson du leadership dans la lutte contre l’autisme. Ce prix sera décerné chaque année à un Canadien qui illustre le leadership, la détermination et les valeurs qui s’inscrivent dans le droit fil de l’engagement de Jim et Ginette d’améliorer le sort des autistes au Canada. Les lauréats de ce prix seront honorés lors du Sommet canadien du leadership en matière de troubles du spectre autistique qui se tient en octobre chaque année.
Au nom du Groupe progressiste du Sénat, je vous félicite Jim ainsi que votre épouse Ginette. Ce prix est un hommage digne de votre contribution.
Pendant votre carrière au Sénat, vous vous êtes engagé à travailler avec acharnement, notamment pour la défense des droits, et ce fut pour moi un privilège de vous avoir comme collègue. Vous serez toujours notre modèle de gentillesse. Je vous assure de notre affection et vous offre nos meilleurs vœux pour l’avenir.
En passant, Jim, j’espère que vous portez les chaussures de votre père aujourd’hui. Soyez rassuré, vous avez été plus qu’à la hauteur de la tâche. Votre père serait très fier de vous.
Merci.
Honorables sénateurs, j’interviens aujourd’hui pour rendre hommage à notre ami et collègue, le sénateur Jim Munson.
Certains collègues dans cette enceinte connaissent Jim depuis bien plus longtemps que moi. En fait, certains l’ont côtoyé dans sa vie antérieure. Si j’ai bien compris, Jim, dans cette vie antérieure, vous preniez de longs déjeuners au Cercle national des journalistes du Canada. On m’a dit que vous avez des anecdotes de ce bon vieux temps qui, si elles étaient rendues publiques, pourraient entraîner des incidents internationaux. Je suis convaincu que ce ne sont que des rumeurs, étant donné que nous avons voyagé ensemble avec votre charmante épouse, Ginette. Quoi qu’il en soit, nous verrons ce que l’avenir nous réserve.
Comme nous le savons tous, Jim est passionné de tout ce qui lui tient à cœur et il peut évoquer avec une remarquable éloquence les endroits qu’il décrit et les émotions qu’il a ressenties. Par exemple, tout récemment, il a commémoré le massacre de la place Tiananmen, comme il le fait chaque année. Tout le monde se souvient de cette photo légendaire de ce jeune homme, seul devant un char d’assaut qui fonçait sur lui. Jim était là. Il a assisté au moment qui a suivi la prise de cette photo. Par ses paroles et son excellent souvenir de ces événements année après année, nous avons pu éprouver ce qu’il a éprouvé. Chaque année, nous restons rivés dans nos fauteuils et émus, Jim, par votre description de ces étudiants et du prix qu’ils ont payé pour leur détermination à vouloir réaliser leur rêve.
Comme la sénatrice Cordy l’a déjà dit, et comme nous le savons, Jim défend depuis longtemps et avec passion la cause des autistes. Il n’a jamais baissé les bras. Il a donné une voix aux familles et aux enfants, et à force de persévérance et après cinq tentatives, il est parvenu à faire adopter en 2012 la Loi sur la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Aujourd’hui, le gouvernement poursuit la lutte de Jim et travaille sur une stratégie nationale sur l’autisme afin d’aider ces enfants et leur famille. Jim, votre travail a braqué les projecteurs sur cet enjeu, ce qui a permis à la société canadienne de comprendre et d’accepter les besoins en matière de soutien en ce qui concerne l’autisme.
Honorables sénateurs, il est impossible de résumer en quelques minutes une carrière de 17 ans au Sénat, mais l’adoption récente du projet de loi S-223, Loi instituant la Semaine de la gentillesse, est peut-être la meilleure façon de rendre hommage à notre ami et collègue. En cette période turbulente, surtout après cette année exceptionnellement difficile, faire preuve de bonté et d’attention envers son entourage résume assez bien le comportement de Jim Munson dans cette enceinte. Par ailleurs, celui-ci comprend vraiment la valeur d’une diplomatie discrète et n’a jamais eu besoin de manier la trique, même si j’ai entendu dire qu’il était plutôt féroce sur la patinoire et je ne suis donc pas sûr de la position qu’il favorise.
Je termine en citant un extrait du discours qu’il a lui-même donné à l’étape de la troisième lecture du projet de loi S-223 : « Avoir de la gentillesse dans nos cœurs est une très belle façon de commencer l’été ».
Vous avez laissé votre marque au Sénat, Jim, et au Canada. Vous pouvez être très fier de votre héritage et vous allez nous manquer. Bon voyage.
Honorables sénateurs, je prends aussi la parole pour rendre hommage au sénateur Munson à l’occasion de sa retraite. Aujourd’hui, nous célébrons son passage au Sénat du Canada, au sein duquel il a fait d’importantes contributions au pays.
Sénateur Munson, tout au long de votre vie, vous avez défendu la démocratie, tant au Canada qu’à l’étranger. Vos expériences ont enrichi le Sénat d’anecdotes de l’époque où vous étiez correspondant à l’étranger. J’ai été particulièrement touché par le récit du massacre de la place Tiananmen que vous faites chaque année à l’anniversaire de cet événement, que vous avez couvert en tant que journaliste. Je vous remercie, sénateur Munson, d’avoir chaque année relaté vos expériences pour nous rappeler l’importance des droits démocratiques.
Au risque de répéter ce qui a déjà été dit, j’admire profondément la façon dont vous avez utilisé votre position au Sénat pour défendre les personnes atteintes du trouble du spectre de l’autisme. En effet, c’est grâce à votre passion et à votre dévouement que le Parlement a adopté en 2012 la Loi sur la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Le rapport sénatorial de 2007 intitulé Payer maintenant ou payer plus tard : les familles d’enfants autistes en crise, auquel vous avez contribué, a souligné le manque de soutien auquel font face les familles d’enfants autistes et que vous n’avez d’ailleurs eu de cesse de faire valoir à la Chambre rouge. Ainsi, vous nous avez continuellement rappelé la collaboration nécessaire partout au Canada pour bâtir une société qui célèbre la neurodiversité. Les sénateurs n’oublieront pas les efforts que vous avez déployés pour cette cause extrêmement importante.
Bien sûr, je n’oublierai pas comment vous et moi avons été les têtes d’affiche de la Semaine de la gentillesse, puisque nous avons tous deux joué le rôle de parrains ou de porte-parole. Vous devez vraiment être ravi de voir que la loi l’instituant a reçu la sanction royale juste avant votre départ à la retraite. Je vous félicite de tout le travail que vous avez accompli dans ce dossier, cher collègue.
Je suis certain que vous étiez un excellent joueur de hockey et que nous aurions fait bonne équipe. Vous et moi avons à peu près la même taille, alors je ne doute pas que notre jeu était similaire — nous n’avions pas peur de jouer des coudes.
Après avoir passé près de 30 ans en journalisme et 18 ans au Sénat, vous méritez bien, cher ami, de prendre votre retraite. Sénateur Munson, je vous souhaite le meilleur dans vos projets. Je vous souhaite de profiter pleinement de votre retraite. Vous pouvez partir avec la certitude que votre carrière a eu un impact durable dans toutes vos sphères d’influence.
Honorables sénateurs, je prends la parole au nom du Groupe des sénateurs indépendants pour rendre hommage à notre collègue, le sénateur Jim Munson. Nous lui vouons tous un profond respect, une affection sincère et une grande admiration, surtout parce qu’il a toujours été très amical et accueillant envers les nouveaux sénateurs. Nous avons tous des anecdotes à partager à son sujet.
J’aimerais vous faire part de certains de mes plus beaux souvenirs en commençant par une question : comment décrire un homme exceptionnel comme le sénateur Munson? Est-ce par le récit de ses succès professionnels? Ces derniers sont déjà bien connus et ils sont nombreux. Il y a d’abord ses réalisations dans sa carrière de journaliste, puis ses admirables compétences en communication, qu’il a mises à profit pour l’ancien gouvernement de Jean Chrétien. Faut-il énumérer la liste de ses innombrables réalisations depuis son arrivée au Sénat? Là encore, elles sont nombreuses, à commencer par son rôle de leadership au sein du Comité des droits de la personne, son travail en faveur de l’étude novatrice consacrée aux pénitenciers et, tout récemment, l’adoption fort heureuse du projet de loi sur la Semaine de la gentillesse.
Je crois que toutes ces réalisations, aussi importantes soient-elles, ne permettent pas de connaître la vraie nature de Jimmy Munson. L’essence de son être ne peut se mesurer que dans ses relations avec autrui, non seulement avec ses pairs, mais aussi avec les personnes qui n’ont peut-être pas de pouvoir.
Nous savons tous que le sénateur Munson est un ardent défenseur des droits des autistes. Mais certains ne savent peut-être pas qu’il a commencé à s’intéresser à cette cause il y a plusieurs années, quand il a eu de longues conversations avec un manifestant qui se tenait chaque jour sur la Colline pour parler de son fils, qui avait des besoins particuliers. J’arrive presque à imaginer leur conversation et à voir le sénateur Munson poser des questions approfondies et écouter son interlocuteur avec empathie. C’est à cette époque qu’il a décidé de faire de l’autisme un enjeu de premier plan.
Les relations personnelles comme celle-là sont d’une grande importance pour le sénateur Munson. Nous avons tous constaté, au Sénat, à quel point il est chaleureux avec nous tous. Plus important encore, il est attentif aux personnes dont la voix ne porte pas autant que la nôtre. Je n’ai donc pas été étonnée par le courriel qu’il nous a envoyé, le mois dernier, pour souligner le décès d’Ismail Ocal, qui a travaillé pendant plusieurs années à l’entretien et au nettoyage du Sénat. Le sénateur Munson nous a expliqué qu’Ismail lui avait appris une leçon que nous devrions tous apprendre : il faut prendre le temps de parler avec les gens et de les écouter.
J’ai des liens particuliers avec le sénateur Munson, non seulement en raison de notre manque de verticalité, mais aussi parce que les droits de la personne et le parrainage des réfugiés nous tiennent à cœur. Sa voix résonnait dans la Chambre haute quand il a raconté comment il avait fait découvrir à de jeunes réfugiés et à leur famille les joies de l’hiver canadien, le patin et, bien sûr, le hockey.
Comment alors peut-on prendre la pleine mesure d’un homme? Platon devait penser au sénateur Munson lorsqu’il a déclaré que la seule façon d’y parvenir, c’est en réfléchissant à la manière dont il exerce le pouvoir. Si telle est notre mesure, alors le petit et formidable sénateur Munson passera à l’histoire comme un géant.
Au nom de tous les membres du Groupe des sénateurs indépendants, je vous offre nos meilleurs vœux. Que votre aura de gentillesse continue à nimber tout ce qui vous entoure. Merci.
Honorables sénateurs, je prends la parole afin de rendre hommage au sénateur Jim Munson. Comme l’ancien sénateur Baker de Terre-Neuve avait l’habitude de dire, je serai bref. J’ai rencontré le sénateur Munson pour la première fois il y a 16 ans, lorsque j’ai été nommé au Sénat. Je me souviens que Jim a été la première personne que j’ai reconnue lorsque j’ai jeté un regard dans l’enceinte. Je l’ai reconnu parce que j’avais suivi soir après soir ses reportages inédits sur des événements partout dans le monde. Depuis les manifestations à la place Tiananmen à la guerre entre l’Iran et l’Irak, en passant par la guerre du Golfe, Jim était là, facilement reconnaissable pour la majorité des Canadiens.
Depuis, Jim et moi sommes devenus des amis qui, à l’occasion, expriment des points de vue divergents. Jim Munson est un géant. Ses intérêts et ses passions ont fait l’objet de toutes sortes de projets de loi. Pensons aux Jeux olympiques spéciaux, à la Semaine de la gentillesse, aux efforts infatigables qu’il a déployés pour ceux qui souffrent d’autisme ou à sa façon de comprendre comment aider les personnes dans le besoin, quels que soient leurs horizons. Jim voit les injustices et il s’efforce d’y remédier. Je crois que sa compréhension du monde et de la vie en général vient de la vaste expérience qu’il a acquise en faisant des reportages partout dans le monde, en travaillant étroitement avec le premier ministre Chrétien et, surtout, en écoutant les conseils de son épouse Ginette.
Comme je l’ai dit, Jim est un géant. Rien n’en témoigne davantage que son amour du hockey. Ceux qui siègent dans cette enceinte depuis un certain temps l’ont parfois vu boiter, avec un œil au beurre noir ou avec quelque autre blessure après une partie. On m’a régalé de récits quotidiens sur ses talents de marqueur, sa capacité d’aller dans les coins avec les coudes bien relevés et l’utilisation de sa carrure pour obstruer la vue au gardien de but adverse. Voilà des attributs qui s’avèrent utiles non seulement au hockey, mais parfois dans la vie en général.
La taille n’est pas synonyme de courage, de ténacité ou d’empathie. Jim en constitue un bon exemple. C’est un honneur de connaître Jim. La possibilité de travailler avec lui et de m’inspirer de son exemple a constitué un véritable cadeau. Je sais que Jim et Ginette se retrouveront bientôt sur la terrasse de leur résidence à l’île Galiano avec un verre à la main pour observer le coucher du soleil.
Je vous offre mes meilleurs vœux, mon ami, pas pour votre retraite, mais tout simplement pour votre réorientation de carrière. Merci.
Honorables sénateurs, je prends la parole pour rendre hommage à mon cher ami le sénateur Jim Munson à l’aube de son départ à la retraite. Jim et moi avons tous deux été nommés au Sénat à la fin de 2003, mais nous avons été assermentés ensemble le 2 février 2004. Nous étions d’ailleurs voisins de banquette avant qu’il soit promu au poste de whip dans un autre caucus auquel nous appartenions tous deux à l’époque.
Nous avons connu des hauts et des bas, mais Jim a toujours été pour moi un guide et un ami digne de confiance. Sa présence dans cette enceinte me manquera.
Né au Nouveau-Brunswick, Jim a commencé sa carrière à la radio de CJLS, à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse. Il m’a raconté qu’un jour, le directeur de la station lui a donné une liste de petites entreprises du centre-ville de Yarmouth et lui a demandé de faire la collecte des paiements pour les publicités diffusées à la radio. Une fois de retour avec l’argent, le patron lui a dit : « Très bien, c’est ta paie. » C’est le genre d’histoire qui ne peut arriver que dans une petite ville de l’Est canadien.
Nous savons tous qu’il a pris du galon par la suite, d’abord comme intrépide journaliste qui a couvert les affaires nationales et internationales, puis comme directeur des communications du premier ministre Chrétien. Cependant, je me souviendrai surtout de son amour pour les enfants. Le sénateur Munson a défendu de nombreuses causes qui touchent les enfants, notamment en militant pour ceux qui vivent avec l’autisme au Canada et partout dans le monde.
L’ancienne sénatrice Landon Pearson nous a demandé de prendre la relève pour encadrer les célébrations de la Journée nationale de l’enfant, ce que nous avons fait pendant de nombreuses années. Cet événement a permis à des centaines d’élèves de venir au Sénat du Canada chaque année. Ils étaient divertis par des chanteurs, des danseurs et des artistes de la création parlée. La plupart d’entre vous ne le savent pas, mais, à une occasion, le groupe Barenaked Ladies a donné un spectacle au Sénat. Il s’était installé devant le fauteuil de la présidence. La Journée nationale de l’enfant était l’un des jours de l’année que Jim préférait.
Merci, sénateur Jim Munson, de votre dévouement envers les Canadiens et de votre amitié pour tous.
Ce dévouement se poursuivra. En effet, il a été annoncé dernièrement que Jim sera cadre en résidence de la Peter B. Gustavson School of Business, de l’Université de Victoria, ainsi que conseiller spécial du Forum de Victoria. Toutes mes félicitations, Jim.
À sa conjointe Ginette et à ses fils, Claude et James, j’espère que vous pourrez tenir Jim bien occupé dans ses temps libres, à jouer au hockey — il donnait toujours un compte rendu détaillé de ses prouesses sur la glace —, à être le plus petit joueur de l’équipe de basketball, à patiner sur le canal ou à faire du vélo.
Nous espérons tous que vous pourrez passer du temps dans votre province, le Nouveau-Brunswick. Comme vous le dites, Jim, aucune côte ne se compare à celle qui borde la baie des Chaleurs, c’est une évidence.
Félicitations, Jim.
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à l’honorable Jim Munson, un ami qui m’est cher et un collègue bien-aimé, alors qu’il s’apprête à prendre sa retraite officielle du Sénat du Canada, le 14 juillet 2021.
Même si nous avons toujours siégé l’un en face de l’autre, nous sommes tombés d’accord la plupart du temps, sur bon nombre de questions et d’initiatives, qu’il s’agisse de la promotion des droits de la personne en Corée du Nord que nous avons faite ensemble, de notre co-animation des célébrations de la Journée nationale de l’enfant sur la Colline, de concert avec notre troisième mousquetaire, le sénateur Mercer, ou de notre collaboration sur des projets de loi à titre de parrain et de porte-parole, ou vice versa.
Après tout, Jim est une personne bienveillante et très sympathique, au large sourire et au grand cœur. Tous ceux qui le connaissent savent qu’il se soucie vraiment des autres. J’ai su que nous serions amis dès qu’il a commencé à me raconter, avec la passion et la sincérité dans les yeux, ses aventures passionnantes de journaliste ayant roulé sa bosse jusqu’en Corée du Nord.
Avant de devenir sénateur, Jim était un journaliste et un conseiller en communications bien connu au Canada. Il a couvert l’actualité pendant plus de 30 ans, notamment à titre de chef de bureau et de correspondant à l’étranger pour CTV News. Il rapportait les événements de partout sur la planète — Belfast, Pékin ou Pyongyang — et il a couvert la guerre du Golfe, l’assassinat d’Indira Gandhi et le massacre de la place Tiananmen. Chez nous, il a suivi les événements de la crise d’Octobre provoquée par le FLQ au Québec et il a couvert toutes les élections fédérales à Ottawa à partir de 1974. Son éthique de travail, son leadership et son dévouement lui ont valu deux nominations pour le prix Gémeaux de l’excellence en journalisme.
Le 10 décembre 2003, un nouveau chapitre de sa vie s’est ouvert avec sa nomination au Sénat pour représenter la province de l’Ontario. En tant que sénateur, il a rempli avec dévouement le rôle de whip du caucus libéral du Sénat de 2008 à 2016, il a été membre du Groupe progressiste du Sénat et il a été membre de la plupart des comités sur une période de 18 ans. Jim a défendu de nombreuses collectivités au fil des ans, il a fait des discours passionnés, ici même, au sujet des enjeux et des collectivités qui lui tiennent à cœur.
Pendant cette 43e législature et particulièrement cette dernière session pour notre collègue qui prendra bientôt sa retraite, j’ai eu le privilège d’appuyer mon ami en tant que porte-parole amicale pour le projet de loi S-223, Loi instituant la Semaine de la gentillesse. Tout comme les nombreuses causes dont Jim s’est fait le champion au fil des ans, la Semaine de la gentillesse fera partie de son legs au Sénat et dans les annales de l’histoire du Canada.
Honorables sénateurs, j’aimerais que vous vous joigniez à moi pour saluer Jim Munson pour ses nombreuses réalisations et lui souhaiter la meilleure des chances alors qu’il entamera bientôt un nouveau chapitre de sa vie, et pour remercier son épouse Ginette et sa famille de l’avoir si gracieusement partagé avec le Canada et avec nous.
Honorables sénateurs, c’est avec une certaine tristesse de le voir quitter cette Chambre à laquelle il s’est dévoué pendant plus de 17 ans que je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage au sénateur Munson. De nombreux sénateurs se souviendront combien de fois, pendant toutes ces années, le sénateur Munson a fait des blagues au sujet de sa taille. Eh bien, sénateur, à mon avis, vous êtes la preuve vivante de l’adage « dans les petits pots les meilleurs onguents ».
Sénateur Munson, la preuve est faite et, si je puis m’exprimer ainsi, elle défie la loi de la gravité. À maintes reprises, sénateur, vous avez démontré votre grandeur par vos gestes qui, bien plus que les mots, prouvent toute la compassion dont vous pouvez faire preuve à l’égard d’une multitude de causes dont nous connaissons l’existence, et probablement à l’égard de bien d’autres au sujet desquelles vous restez bien humblement silencieux.
Vous, sénateur Munson, êtes ce fils baptiste qui a osé défier les croyances religieuses en épousant une merveilleuse Acadienne catholique et francophone, Ginette.
Vous, sénateur Munson, êtes ce journaliste qui a été témoin du massacre de la place Tiananmen et qui a raconté ce qu’il a vu avec passion, nous incitant tous à ne jamais oublier. Vous, sénateur Munson, êtes un père dévoué qui a travaillé sans relâche auprès de différentes administrations afin de créer des programmes pour les enfants autistes. Vous, sénateur Munson, êtes un bénévole engagé, et vous êtes celui qui a convaincu l’institution du Sénat d’adopter un programme inclusif appelé Les Amis du Sénat, dans le cadre duquel des citoyens vivant avec un handicap peuvent visiter notre milieu de travail. Vous, sénateur Munson, êtes un athlète de petit gabarit, mais puissant qui joue encore au hockey et qui continue de se rendre au travail en patins ou à vélo — comme vous l’avez fait encore une fois hier —, selon les saisons.
Vous, sénateur Munson, êtes une force tranquille en quête de bonté. Vous voulez que le Canada et ses citoyens prennent le temps de réfléchir et s’efforcent d’être gentils. Vous avez réussi à convaincre tous les parlementaires d’adopter un projet de loi instaurant la Semaine de la gentillesse à l’échelle du pays. Sénateur Munson, vous faites peut-être des blagues à propos de votre taille, mais à mon avis, vous êtes un géant de la compassion et vous pouvez en être fier.
J’espère que votre bien-aimée Ginette et vous profiterez des nombreuses saisons de la vie qui s’offrent encore à vous. Je vous souhaite de rester en santé pour voyager, vivre de nouvelles aventures et répandre la bonté partout sur votre passage. La « République » sera toujours là pour vous accueillir. J’espère donc qu’il s’agit seulement d’un « au revoir ».
Bonne route, mon ami!
Bonne route, mon ami. Vous nous manquerez, à moi et à nous tous. Merci.
J’ai rencontré Jim en 1977 lorsque j’ai été élu pour la première fois à l’autre endroit. À ce moment-là, il couvrait déjà la vie politique sur la Colline depuis de nombreuses années. Je peux confirmer pour notre ami le sénateur Gold que, oui, le Cercle national de la presse était l’un de ses lieux favoris sur la Colline. Également, je tiens à confirmer que —
— à ce moment-là, M. Munson était un journaliste redouté sur la Colline. Depuis lors, et pour toutes ces raisons, il a conservé une réputation d’homme redoutable. Je serai bref, étant donné que vous êtes nombreux à vouloir prendre la parole. Dans notre monde de communications électroniques, j’ai plutôt opté pour un hommage envoyé électroniquement. Vous trouverez, dans votre boîte de courriels, quelques liens vers de grands moments Munson, comme on les appelle souvent. L’un d’eux est l’affrontement très médiatisé entre M. Trudeau père et lui. Croyez-moi, les deux n’ont pas été très tendre l’un envers l’autre à ce moment-là, mais vous en jugerez par vous-même quand vous verrez la vidéo. Un autre moment concerne son basculement vers le côté obscur de la politique partisane, où il s’est joint au personnel de M. Chrétien. J’ai tenté de trouver une vidéo de lui le jour où, avec 30 autres sénateurs, nous avons été expulsés du caucus libéral, mais j’ai décidé d’oublier ce sujet.
Comme je l’ai mentionné, j’ai rencontré Jim en 1977 et depuis, ce furent 44 années d’amitié, quel que soit le chapeau qu’il portait. La présence de Jim me manquera au Sénat, mais je ne doute pas un instant qu’on le reverra dans les parages. Après tout, il fait partie de la Colline du Parlement depuis près de 50 ans.
Ginette et Jim, en vous rendant à la « République », passez me voir à Québec. C’est avec plaisir que je ferai avec Jim ce que je faisais au Cercle de la presse il y a presque 45 ans.
À bientôt, Jim et Ginette! Bonne retraite!
Ceux qui nous regardent et qui souhaiteraient accéder aux moments Munson n’ont qu’à cliquer sur le lien qui se trouve dans le site Web du Groupe progressiste du Sénat.
Honorables sénateurs, j’interviens aujourd’hui pour rendre hommage à un estimé collègue, le sénateur Jim Munson, qui est un grand défenseur des droits de la personne. En tant que journaliste chevronné et expérimenté, le sénateur Munson a couvert quelques-uns des événements les plus marquants de notre époque à titre de chef de bureau et de correspondant à l’étranger pour CTV News. Reporter jouissant d’un grand respect et d’une réputation de fiabilité, Jim Munson a présenté au public canadien des reportages sur des faits d’actualité partout dans le monde. Je songe notamment à la première guerre du Golfe, à l’assassinat d’Indira Gandhi et au massacre de la place Tiananmen. Le travail remarquable du sénateur Munson lui a valu d’être en nomination à deux reprises pour le prix Gémeaux pour l’excellence en journalisme.
Dès son entrée au Sénat le 10 décembre 2003, le sénateur Munson a défendu sans relâche la cause des personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme. Il a également continué à dénoncer haut et fort les violations des droits de la personne et des libertés fondamentales sur la scène nationale et internationale.
J’avais entendu parler de lui avant que nous ne devenions collègues. Sa renommée comme journaliste et sa réputation de franc parleur l’avaient précédé. J’étais donc très enthousiaste à l’idée de travailler avec cet illustre journaliste qui avait courageusement rapporté l’horreur survenue sur la place Tiananmen. Dès que je l’ai rencontré, j’ai immédiatement su que le sénateur Munson défendrait la cause des défavorisés et des opprimés. J’ai eu le privilège de mieux connaître Jim en 2016 lorsque nous avons voyagé à Toronto et Montréal pour prendre la mesure des difficultés vécues par les réfugiés syriens lors de leur installation au Canada.
À ce moment-là, il était président du Comité sénatorial permanent des droits de la personne. C’est durant ce voyage que j’ai découvert un homme profondément rempli de compassion. Je croyais avoir rencontré un autre défenseur comme moi, et je ne me suis pas trompé.
Il a formulé des critiques courageuses contre l’autoritarisme et il a défendu de manière incessante les libertés fondamentales, les droits de la personne, la démocratie et la primauté du droit, ainsi que des causes comme le mouvement en faveur de la démocratie à Hong Kong, la pleine participation de Taïwan aux forums internationaux et le génocide des Ouïghours.
Mon ami, merci de ton aide et de ton dévouement envers les Canadiens. Ta voix de porte-parole nous manquera beaucoup. Je te présente mes sincères félicitations et mes meilleurs vœux pour une retraite bien méritée. Merci.
Honorables sénateurs, hormis sa réputation, je ne connais le sénateur Munson que depuis le début de 2020, quand je suis arrivé au Sénat. Durant cette période, j’ai beaucoup appris de ses contributions au Sénat et de sa façon de faire avancer les dossiers de manière constructive, prévenante, sincère, et, si je peux me permettre, gentille — un véritable modèle pour nous tous. J’admire tout particulièrement les efforts incessants, généreux et altruistes qu’il déploie au nom des plus vulnérables de notre société, surtout ceux qui souffrent de déficiences intellectuelles.
Voilà une question qui touche de près beaucoup d’entre nous, à l’instar de millions de Canadiens. J’ai fait part de l’engagement de Jim à ma fille, Kelly, qui a elle-même une déficience intellectuelle. Elle vit dans une merveilleuse communauté avec assistance sur l’île de Vancouver, pas très loin de la résidence du sénateur Campbell.
Dans leur communauté, Kelly et d’autres personnes tissent et assemblent des coussins décoratifs. L’été dernier, j’ai pensé que je pourrais en acheter un et que ma fille et moi pourrions l’offrir en personne au sénateur Munson, à l’occasion de son départ à la retraite, en guise de remerciement. Ma fille, cependant, voit grand. Elle a dit : « Que dirais-tu si mes collègues et moi faisions 100 coussins, que tu les achetais et que nous en donnions un à chaque sénateur en l’honneur de M. Munson, pour que tous les sénateurs se souviennent de lui? » C’est donc ce que nous avons fait. Je les ai commandés et, au cours de l’hiver, Kelly et ses collègues ont fabriqué 100 coussins décoratifs, un pour Jim et un pour chacun d’entre nous.
Cet après-midi, et avec la permission du conseiller sénatorial en éthique, un oreiller décoratif fabriqué par Kelly et ses collègues — je ne dois pas oublier d’avoir un peu de déférence pour la sénatrice Seidman, qui est la présidente du Comité d’éthique, comme nous le savons. Un coussin décoratif fabriqué par Kelly et ses collègues sera placé dans chacun de vos bureaux, en l’honneur du sénateur Munson, mais aussi dans l’espoir que, lorsque vous le verrez dans les mois ou les années à venir, vous vous souviendrez du travail du sénateur Munson dans cette enceinte et ailleurs, et que vous vous engagerez, peut-être de façon modeste, à faire partie du grand engagement envers la justice sociale qu’il a défendu et inspiré.
Merci, sénateur Munson. Lorsque je regarderai mon coussin, je me souviendrai de vous et j’essaierai d’apporter ma contribution.
Honorables sénateurs, le sénateur Cotter a mis la barre haute. Mon hommage est aussi personnel.
C’est avec plaisir que je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre honorable collègue, le sénateur Jim Munson. Comme tant d’autres l’ont mentionné aujourd’hui, le sénateur Munson est un ardent défenseur des personnes handicapées, surtout les enfants handicapés et ceux ayant un trouble du spectre de l’autisme.
En décembre 2016, peu après mon arrivée au Sénat, il avait prononcé une allocution pour la Journée internationale des personnes handicapées. Il avait dit ce qui suit :
Je crois que nous avons tous un rôle à jouer afin de faciliter à l’avenir l’accessibilité pour tous. Que nous fassions partie du gouvernement ou des dirigeants locaux, que nous soyons des défenseurs des droits ou de simples citoyens, nous avons tous un rôle à jouer.
Après la séance, je m’étais immédiatement dirigée vers le sénateur Munson pour le remercier de son allocution et lui demander ce que je pouvais faire pour que le Canada élabore sa propre stratégie nationale sur l’autisme. Ce fut le début de notre collaboration dans le dossier de l’autisme et à l’égard de bien d’autres enjeux en matière de défense des droits, des droits de la personne, le tout avec une bonne dose d’humour, bien entendu.
C’est vers le sénateur Munson que je me tournais quand j’avais besoin de sages conseils, de soutien ou de quelques rires. Je lui serai toujours reconnaissante d’avoir organisé une visite très amusante des tunnels de l’édifice du Centre quand ma famille était de passage à Ottawa, et je n’oublierai jamais la course hilarante qu’il a faite avec mes deux petits-fils, Damon et Gavin. Je vous laisse deviner qui a gagné.
Sénateur Munson, vous nous laissez l’inclusion et la bienveillance en héritage. Je vous remercie particulièrement d’avoir si bien défendu les initiatives liées à l’autisme et les priorités décrites dans le rapport Payer maintenant ou payer plus tard. Gavin, qui est autiste, est d’ailleurs avec moi aujourd’hui.
Je vous remercie, sénateur Munson, d’avoir fait entendre la voix des personnes handicapées et d’avoir travaillé avec passion sur tous les enjeux qui vous tenaient à cœur. Je vous souhaite une belle retraite, et j’ai hâte de voir les choses fantastiques que vous accomplirez pendant ce nouveau chapitre de votre vie. Vous nous manquerez. Asante. Merci.
Honorables sénateurs, aujourd’hui, nous chantons les louanges de notre cher ami et estimé collègue, l’honorable Jim Munson. Conteur d’histoires maritimes captivantes, journaliste accompli, partisan exalté du Tricolore, joueur de hockey et fervent amoureux du patinage sur le canal Rideau, grand gourou des communications du Cabinet du premier ministre, parlementaire dévoué et bonne personne sur toute la ligne, Jim a été une bénédiction pour le Sénat et le Canada.
Quand l’ancien premier ministre Jean Chrétien a invité Jim Munson à joindre le Sénat du Canada, en 2003, il savait que le sens politique de Jim lui serait utile, tout comme son expérience comme correspondant principal pour CTV ayant fait des reportages sur un très grand nombre de moments historiques, y compris la crise du FLQ, le massacre de la place Tiananmen, l’assassinat d’Indira Gandhi, la guerre entre l’Iran et l’Irak et la guerre du Golfe. Jim dit que son père, un ministre de l’Église Unie, lui a inculqué la valeur de servir pour le bien commun et que son fils, Timmy, qui était atteint du syndrome de Down et qui est malheureusement mort jeune, l’a inspiré à éliminer les obstacles pour les autres.
Lors de son premier discours au Sénat, Jim Munson a dit :
[J]e considère que le gouvernement est un agent de changement positif. […] J’ai justement l’intention de m’employer […] à créer des perspectives d’avenir pour les autres, en particulier les enfants […] [et les] moins fortunés.
Il s’y est certainement employé. Nous savons tous avec quelle ténacité et efficacité Jim s’est engagé en militant pour les personnes qui vivent avec l’autisme, en faisant la promotion des Jeux olympiques spéciaux, en parrainant le projet de loi canadienne sur l’accessibilité et, plus récemment, en contribuant à faire adopter le projet de loi sur la Semaine de la gentillesse. Jim voulait que l’on crée la Semaine de la gentillesse tout simplement pour promouvoir au Canada une culture de la gentillesse qui encourage les gens à être bienveillants, généreux et attentionnés les uns envers les autres. Le sénateur Munson a beaucoup de cœur; il a un cœur d’or, et nous savons tous qu’il l’a toujours sur la main.
Jim, nous vous souhaitons de profiter d’une longue retraite en santé auprès de vos amis et de vos proches, et de vous réaliser pleinement dans le cadre de vos nouvelles fonctions au sein du Forum de Victoria. Jim, je suis ravie que votre cher employé, Michael Trinque, se joigne à notre équipe. Comme il vous appelle « papa patron », et moi, « maman patronne », je sais que vous ne serez jamais bien loin.
Sénateur Jim Munson, pour tous les liens que vous avez su forger et renforcer, pour vos réalisations nombreuses au Sénat, pour avoir été un modèle de courtoisie parlementaire, et tout simplement parce que vous êtes un gamin formidable, comme disait votre mère, nous vous remercions infiniment, cher monsieur. Vous êtes la preuve vivante que le gouvernement peut effectivement être un agent de changement positif. Merci. Wela’lioq.
Honorables collègues, le sénateur Munson est notre phare de la gentillesse, notre collègue qui se rend au Sénat en patins ou en vélo. Par sa passion, son souci pour tous les Canadiens, son humanité, son sens de l’humour, son honnêteté et son sens de la justice, il est l’incarnation même du dévouement, du service public et du plaisir. Monsieur le sénateur, vous nous inspirez au quotidien. Pour ma part, vous avez établi un objectif que nous devrions tous aspirer à atteindre.
Souligner votre départ de cette auguste Chambre n’est pas facile. Je me contenterai donc de vous remercier. Merci pour votre projet de loi sur la gentillesse. Merci pour l’ensemble de votre travail et de vos réflexions sur le projet de loi C-81 et pour la façon dont vous avez défendu les personnes handicapées. Merci de la détermination dont vous avez fait preuve aux comités sénatoriaux et aux associations parlementaires dont vous avez été à la tête. Grâce à votre vision et à votre capacité de faire progresser tant de questions sociétales, les années que vous avez passées au Sénat ont été admirables.
Je veux toutefois ajouter quelque chose sur une note personnelle. J’ai beaucoup apprécié votre accueil chaleureux lorsque j’ai été nommée au Sénat et, en particulier, lorsque je suis devenue membre du Groupe progressiste du Sénat. J’ai beaucoup appris à vos côtés, notamment en vous regardant opérer votre magie.
Jim, vous avez aussi eu une carrière d’envergure avant votre nomination au Sénat. Avant même que nous nous rencontrions, je dois avouer que vous étiez dans notre salon pratiquement tous les jours depuis des années pour nous livrer les faits, vos réflexions et vos points de vue à partir de différentes régions du monde, au Canada comme à l’étranger.
Nous n’oublierons pas votre intervention annuelle, dans cette enceinte, sur le massacre de la place Tiananmen, sur les horreurs qui y ont eu lieu et sur ce qui s’est réellement passé. Je ne peux pas imaginer comment c’était, ce jour-là. Par contre, je connais des artistes qui y étaient, aux côtés de ceux qui ont été fauchés par les chars. Certains se sont réfugiés au Canada. L’un d’entre eux en particulier, qui est venu très tôt chez nous, à Victoria, est depuis devenu un artiste canadien majeur. Vos récits me rappellent l’une des marches ou, peut-être devrais-je dire, des courses les plus difficiles que j’aie jamais faites. Je devais traverser la place sur les nouveaux pavés qui recouvrent le lieu du massacre. Je voulais les contourner, mais la police chinoise ne l’entendait pas de cette oreille. Me sentant malade, j’ai traversé la place en courant, pensant à vos reportages et à ceux concernant des artistes que j’avais appris à connaître, vos reportages qui se mélangeaient aux images, aux sons, aux histoires et aux visages de ce jour, que j’avais vus et entendus et qui étaient devenus viscéralement miens.
Jim, je vous remercie pour tout ce que vous nous avez apporté, à moi et à ma famille, avant que nous nous rencontrions, et pour vos conseils pendant toutes ces années pendant lesquelles nous avons travaillé ensemble. Je vous félicite pour vos nombreuses réalisations et vous souhaite une retraite vraiment extraordinaire et enrichissante ainsi qu’une bonne santé pour de nombreuses années à venir.
Je vous félicite aussi pour votre nomination à l’Université de Victoria. C’est une communauté chaleureuse et accueillante. Nous nous y verrons certainement; nous avons des amis en commun. Vous devez venir souper.
Honorables sénateurs, je prends également la parole pour rendre hommage à un homme remarquable, le sénateur Jim Munson.
Jim, j’avais préparé une déclaration officielle, mais je vais vous l’envoyer, parce que je n’aurai pas le temps de la faire ici.
Pour ceux qui ne le savent pas, il y a 18 ans, lorsque Jim a été nommé sénateur, le Sénat était bien différent et il était très difficile pour moi de m’intégrer. Le sénateur Munson et le sénateur Mercer ont été là pour moi. Le sénateur Munson prenait toujours soin de moi. Il me disait toujours ce que je devrais faire, que je devrais donner mon avis. Les questions dont nous débattons librement aujourd’hui n’étaient pas souvent abordées lorsque je suis arrivée au Sénat.
Jim, c’est vous qui avez présenté le projet de loi sur la gentillesse. Cela ne m’étonne absolument pas. Vous êtes « Monsieur Gentillesse ». Vous m’avez témoigné tellement de gentillesse depuis que nous sommes ici, même lorsque vous étiez le whip. Mon personnel m’a avertie de ne pas en parler dans ma déclaration. Je sais que, parfois, vous aviez des messages difficiles à me faire passer, mais je crois que c’était des situations plus difficiles pour vous que pour moi, parce que vous étiez un véritable ami.
Jim, vous m’avez appris les ficelles, mais, plus important encore, vous m’avez montré comment survivre au sein du Sénat. Je pourrais parler encore longtemps de votre gentillesse, mais je ne me rendrai pas au bout. Jim, vous allez vraiment me manquer.
Honorables sénateurs, le temps consacré aux hommages des sénateurs est écoulé. Je donne maintenant la parole au sénateur Munson.