Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès de l'honorable Leonard J. Gustafson, c.p.

6 avril 2022


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, je tiens aujourd’hui à rendre hommage à l’honorable Leonard Gustafson.

Les Canadiens et, plus particulièrement les Saskatchewanais éprouvent de la reconnaissance envers le sénateur Gustafson qui a eu une carrière politique exceptionnelle. L’honorable Leonard Gustafson a siégé pendant quatre mandats à titre de député d’Assiniboia, une circonscription qui est devenue Souris—Moose Mountain, Saskatchewan, de 1984 à 1991. Pendant ce temps, il s’est vu confier le rôle de secrétaire parlementaire de l’ancien premier ministre Brian Mulroney, qui a par la suite nommé notre ancien collègue au Sénat en 1993, où il a siégé jusqu’à sa retraite, le 10 novembre 2008.

Le sénateur Gustafson a été membre de plusieurs comités du Sénat. Il a notamment siégé avec distinction au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts. Bien que nous n’ayons pas siégé au Sénat en même temps, son ardeur et sa détermination à défendre les intérêts des agriculteurs canadiens suscitent chez moi du respect, de l’admiration et de la gratitude.

Il ne ratait jamais une occasion de défendre la classe ouvrière. Comme il était lui-même un homme d’affaires et un agriculteur, il connaissait exactement la valeur des travailleurs et comprenait mieux que quiconque les défis auxquels ils sont confrontés. Pendant près de 30 ans, il a été au service de notre grand pays, et il a sans conteste contribué à faire du Canada un meilleur endroit où vivre. Pourtant il est resté humble et terre à terre.

Chers collègues, je doute que quiconque dans cette enceinte puisse dire :

Mon grand-père est arrivé au Canada en 1909 pour cultiver la terre. Mon père était cultivateur. Je l’ai été et mon petit-fils m’accompagnait sur mon tracteur.

Le sénateur Gustafson a prononcé ces mots à l’occasion de son premier discours, en plein milieu d’un conflit de travail qui a eu de graves répercussions. En effet, en 1994, une grève des débardeurs sur la côte Ouest avait eu pour effet que les stocks de grains ne pouvaient pas être écoulés.

C’était un homme en avance sur son temps. Il comprenait l’importance de la sécurité alimentaire, un dossier toujours d’actualité. Il disait souvent que le Canada devait acheminer ses produits agricoles jusqu’aux marchés mondiaux. Il était fier de ses racines rurales et comprenait que le Canada avait toute la capacité nécessaire pour produire des aliments non seulement pour les Canadiens, mais aussi pour la planète. Fort de sa connaissance pratique, il s’exprimait avec autorité et intégrité au nom des agriculteurs.

Il était capable de cerner les défis que ceux-ci — ou notre pays, en fait — devaient relever, et travaillait sans relâche à trouver des solutions pour le mieux-être commun. Doté de solides valeurs chrétiennes, c’était un homme bon au doux sourire. Il offrait discrètement temps et argent à de nombreux organismes de bienfaisance qui lui étaient chers, comme Feed the Hungry.

Son dévouement à l’égard du Canada était remarquable, à un point tel que le très honorable Stephen Harper l’a nommé au Conseil privé en 2009.

Au nom de l’opposition officielle au Sénat, je tiens à transmettre mes plus sincères condoléances à Alice, son épouse, ainsi qu’à tous les membres de sa famille. Merci d’avoir partagé votre mari, votre père et votre grand-père avec l’ensemble du Canada.

Que Dieu vous bénisse. Merci.

L’honorable Terry M. Mercer [ - ]

Honorables sénateurs, j’aimerais profiter de l’occasion pour dire quelques mots au sujet de notre cher collègue et ami, le regretté sénateur Gustafson. Il a été agriculteur, entrepreneur et — avec une très grande fierté — membre du Parti conservateur.

Élu pour la première fois à l’autre endroit en 1979, il a été réélu trois fois, jusqu’à sa nomination au Sénat en 1993. Son service envers notre pays a été reconnu par une nomination au Conseil privé en 2009, un honneur accordé à un petit nombre de gens dignes d’estime.

Quand une personne est nommée au Sénat, la courbe d’apprentissage est abrupte, comme bon nombre d’entre vous le savent. À l’époque où Len est devenu sénateur, il y avait deux caucus. Lui et moi nous étions dans des camps opposés.

Curieusement, c’est dans le cadre de nos travaux en comité que ces divergences étaient le moins apparentes. Malgré nos allégeances politiques différentes, la recrue que j’étais considérait Len comme un mentor, surtout au Comité de l’agriculture. En effet, j’étais un jeune homme de la ville du Nord d’Halifax et siéger à ce comité représentait pour moi une courbe d’apprentissage plus prononcée que pour la majorité de mes collègues. Je ne crois pas que le sénateur Gustafson réalisait à quel point je portais attention à tout ce qu’il disait étant donné qu’il était l’unique agriculteur parmi tous les membres du comité à ce moment-là.

Beaucoup de gens, moi y compris, ont énormément appris de Len, et nous en sommes tous grandis. Len était un excellent professeur et un mentor indéfectible. Sa passion pour l’agriculture, la Saskatchewan, sa province, et le Canada étaient toujours en évidence.

Honorables sénateurs, j’offre mes condoléances à son épouse Alice, avec qui il a été marié pendant 70 ans, à ses enfants, à ses petits-enfants, à ses arrière-petits-enfants, à tous les membres de sa famille et à ses amis. Qu’il repose en paix.

L’honorable Denise Batters [ - ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour souligner le décès du sénateur Len Gustafson, véritable fils de la prairie du Sud-Est de la Saskatchewan. C’était un politicien aguerri : il a remporté quatre élections à titre de député d’Assiniboia puis de Souris—Moose Mountain avant d’être nommé au Sénat. Il ne s’est jamais « ottawanisé ». Le sénateur Len Gustafson était un homme terre à terre et sans prétention, un agriculteur dévoué qui attachait de l’importance à la bienveillance, à la loyauté et au service des autres.

Len Gustafson venait d’une ferme de Macoun, en Saskatchewan, une localité qu’il a fait connaître tout au long de sa carrière parlementaire. Il a été député de 1979 à 1993 et a défait le libéral Ralph Goodale non seulement lors de sa première élection, mais aussi une deuxième fois, ce qui me le rend d’autant plus sympathique. Il a rapidement fait ses preuves en tant que député et a été nommé, en 1984, secrétaire parlementaire du premier ministre, un rôle qu’il a joué jusqu’à la fin de sa carrière de député.

En 1993, l’ancien premier ministre Brian Mulroney l’a nommé au Sénat, où il a servi avec compétence jusqu’à sa retraite en 2008. En 2009, l’ancien premier ministre Stephen Harper l’a promu au Conseil privé, en reconnaissance de ses longs états de service au Canada.

Champion des affaires rurales, le sénateur Gustafson était surtout connu pour son travail en tant que président et vice-président du Comité de l’agriculture. Il était toujours armé des dernières statistiques quotidiennes sur les prix des produits agricoles. Souvent, Len faisait le lien entre le sujet discuté au comité et sa vie à la ferme à Macoun, ce qui est devenu un gag récurrent. Les autres membres du comité s’arrêtaient pour demander : « Comment vont les choses à Macoun aujourd’hui, Len? »

Len Gustafson était dévoué à sa famille, à sa communauté, à sa foi et à ses principes. Il était le genre de parlementaire qui inspirait aux autres le désir de s’engager en politique. Mon défunt mari, l’ancien député Dave Batters, était l’un des jeunes gens inspirés par le député Len Gustafson. Ayant grandi dans la ville voisine, Estevan, Dave a travaillé aux campagnes fédérales de Len lorsqu’il était étudiant au secondaire. Lorsque, jeunes adultes, Dave et moi assistions ensemble à des congrès politiques, Len Gustafson se faisait toujours un devoir de s’arrêter et nous rendre visite, à nous et aux autres jeunes délégués progressistes-conservateurs. Je me souviens avoir été très impressionnée par le fait que Dave le connaissait.

Le sénateur Len Gustafson était généreux de son temps, charitable et très engagé envers les gens la Saskatchewan. Il n’a jamais oublié d’où il venait, et il ne laissait personne à Ottawa l’oublier. Ses racines profondes en Saskatchewan rurale le gardaient très terre à terre et le motivaient à se porter à la défense des droits des agriculteurs et des Canadiens des régions rurales.

Le sénateur Len Gustafson a eu une carrière parlementaire longue et distinguée de plus de 10 000 jours de travail au service du public. Ses réalisations sont nombreuses, mais, par-dessus tout, il était un agriculteur, un homme de la terre au cœur et à l’esprit généreux, et le Sénat et le Canada ont été enrichis par son service.

Aujourd’hui, nous offrons nos prières et nos condoléances à Alice, l’épouse de Len, à ses enfants, à ses 12 petits-enfants et à ses 27 arrière-petits-enfants, son plus grand héritage. Merci d’avoir partagé Len Gustafson avec le Canada.

Haut de page