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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances

Le taux d’inflation au Canada

6 avril 2022


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Monsieur le leader, à l’heure actuelle, le taux d’inflation au Canada a atteint un sommet inégalé en 30 ans et rien n’indique qu’il redescendra de lui-même. Cela implique qu’il est très probable que la Banque du Canada augmente encore ses taux, ce qui exercera une pression accrue sur les Canadiens qui tentent de rembourser leur hypothèque.

Mardi, le directeur parlementaire du budget a témoigné devant le Comité des finances nationales, et il a déclaré :

[...] de toute évidence, la politique fiscale à tendance expansionniste, notamment le financement par déficit, complique le travail de la Banque du Canada, alors que l’économie tourne déjà à plein régime ou presque, que la croissance de l’emploi est très forte et que le taux de chômage est bas. Le cumul d’importants déficits complique beaucoup la tâche de la Banque du Canada lorsqu’il s’agit de juguler l’inflation.

Monsieur le leader, le gouvernement néo-démocrate—libéral se rend-il compte que ses dépenses incontrôlées alimentent l’inflation, ou croyez-vous plutôt que le directeur parlementaire du budget induit les sénateurs en erreur?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Merci de votre question.

Je ne crois évidemment pas que le directeur parlementaire du budget induit les sénateurs en erreur. Il exprime son opinion en tenant compte de son expérience et de l’ampleur du défi, que nous reconnaissons tous, qui consiste à gouverner en temps de pandémie et à répondre aux appels à l’aide de l’industrie, des entreprises, des individus, des Canadiens qui travaillent et des Canadiens qui sont incapables de trouver un emploi. Heureusement, en ces temps difficiles, l’économie du Canada est forte, comme vous l’avez souligné à juste titre, cher collègue, et le taux de chômage est faible.

La conciliation de tous les besoins, aspirations, responsabilités et désirs concurrents par le gouvernement est un exercice de haute voltige. Le gouvernement du Canada, qui présentera son budget demain, est convaincu qu’il est dans la bonne voie pour fournir ce dont la population et l’économie du pays ont besoin pour aller de l’avant et bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens.

Nous appréhendons tous le budget néo‑démocrate que nous allons recevoir demain.

Selon l’Association canadienne de l’immeuble, le prix moyen d’une maison à Winnipeg a augmenté de presque 30 % en trois ans. D’après Statistique Canada, le prix des électroménagers a augmenté au cours de la dernière année. Le prix des réfrigérateurs a augmenté de plus de 15 %. Le prix des cuisinières, des lave-vaisselle, des laveuses et des sécheuses a augmenté de 9 %. Sans surprise, le coût du panier d’épicerie a explosé le mois dernier. Il a connu son augmentation annuelle la plus élevée depuis 2009 avec une hausse de plus de 7 %.

Les chiffres que je viens d’énumérer ne sont pas seulement des statistiques, monsieur le leader. Ce sont les coûts que doivent assumer les familles canadiennes en chair et en os. Le directeur parlementaire du budget a dit que les dépenses effrénées du gouvernement allaient lui compliquer la vie. Le gouvernement néo‑démocrate—libéral écoute-t-il le directeur parlementaire du budget?

Le sénateur Gold [ + ]

Oui, il l’écoute. Merci.

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