DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages
Le décès de l'honorable Joyce Fairbairn, c.p., C.M
26 avril 2022
Honorables sénateurs, je tiens à rendre un bref hommage à ma chère amie Joyce Fairbairn, qui est décédée le 29 mars. Journaliste, conseillère avisée et adjointe législative du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, membre du Cabinet à titre de leader du gouvernement au Sénat, ministre régionale de l’Alberta, ministre responsable de l’alphabétisation, présidente de la Fondation paralympique canadienne, cheffe honoraire Kainah de la Confédération des Pieds-Noirs. Ce ne sont que quelques-uns des faits saillants d’une remarquable carrière.
Joyce avait elle-même déclaré être venue au Sénat :
[...] pour travailler [...] pour être la voix qui relie Ottawa et l’Alberta, qui met en lumière leurs intérêts communs et s’emploie à les expliquer aux parties intéressées [...]
Joyce estimait que les gens étaient vraiment importants. Presque chaque fin de semaine, même lorsqu’elle siégeait au Cabinet et même si son époux, Michael Gillan, vivait à Ottawa, elle se rendait à Lethbridge, sa ville natale, pour y rencontrer des gens et participer à des événements locaux.
Même si elle était une partisane libérale avouée, elle avait dit :
[...] lorsqu’on travaille sur le terrain dans la collectivité, on est confronté à des enjeux qui ne concernent pas uniquement le parti politique, mais tout le monde [...] Il faut mettre la partisanerie de côté et s’atteler à la tâche.
Il n’est pas étonnant que les députés conservateurs qui ont représenté Lethbridge à la Chambre des communes ont toujours présenté chaleureusement Joyce Fairbairn en public comme « notre sénatrice », car c’est bien ce qu’elle était.
Les habitants de Lethbridge étaient importants pour Mme Fairbairn et, grâce à sa présence et à son attention constantes, ils le savaient. Ces gens incluaient les membres de la communauté autochtone, dont les aspirations lui tenaient particulièrement à cœur.
La sénatrice Fairbairn a dit :
S’il y a quelque chose qui entache la réputation du Canada, c’est le traitement des Autochtones [...] Il est tout à fait ridicule de dire que le Canada a été bâti par deux peuples fondateurs. Ce n’est pas le cas. Comme le disent mes amis autochtones, ils avaient une politique d’immigration très généreuse.
La création du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones est l’une des réalisations dont Mme Fairbairn est la plus fière au Sénat. Elle croyait que le Sénat avait :
un véritable rôle à jouer en fournissant un forum pour des discussions de grande envergure sur les préoccupations des Autochtones et leur position fondamentale au Canada aujourd’hui [...]
Elle a été l’un des membres fondateurs de ce comité en 1989 et a continué à y siéger pendant de nombreuses années.
Lorsque Mme Fairbairn a choisi de prendre une retraite anticipée du Sénat en 2013 pour des raisons de santé, elle a été accueillie chez elle par les habitants du Sud-Ouest de l’Alberta. En 2015, elle a reçu l’Ordre du Canada et, en 2018, la Senator Joyce Fairbairn Middle School a ouvert ses portes à Lethbridge en hommage à son travail dans le domaine de l’alphabétisation et dans sa collectivité.
Malgré tout ce que Mme Fairbairn a accompli au cours de sa vie, ce dont je me souviendrai le plus à son sujet, c’est sa gentillesse, parce que les gens se souviennent surtout de la façon dont ils sont traités.
Mme Fairbairn nous manquera à tous, mais elle manquera surtout à sa nièce Patricia et au partenaire de cette dernière, Martin, ainsi qu’à ses deux petites-nièces, Jessica et Natalie. C’est auprès d’eux qu’elle a trouvé le refuge familial dont ont besoin tous les titulaires d’une charge publique, surtout après le décès de son compagnon de vie en 2002. Je leur offre mes plus sincères condoléances. Merci.
Honorables sénateurs, je prends aussi la parole aujourd’hui pour rendre hommage à l’ancienne sénatrice Joyce Fairbairn, qui est décédée le 29 mars. Je n’ai pas eu le plaisir de la connaître, mais on m’a dit que sa petite taille n’enlevait rien à sa présence imposante.
Joyce Fairbairn a entrepris sa carrière en tant que journaliste de la Tribune de la presse parlementaire canadienne. Par la suite, elle a été embauchée comme adjointe législative du Cabinet du premier ministre Pierre Trudeau, dont, plus tard, elle est devenue la coordonnatrice des communications.
En 1984, elle a été nommée au Sénat. Elle a ensuite été nommée au Cabinet par le premier ministre Chrétien comme leader du gouvernement au Sénat, et a occupé cette fonction de 1993 à 1997. L’ancienne sénatrice Joyce Fairbairn a été la première femme à être leader du gouvernement au Sénat et la première ministre chargée de l’Alphabétisation. Elle a également présidé le Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts et le Comité sénatorial spécial sur la Loi antiterroriste.
Je laisserai aux collègues qui l’ont connue personnellement le soin de nous relater leurs souvenirs précieux de la sénatrice Fairbairn. Il y a néanmoins une histoire que m’a racontée notre ancien collègue Hugh Segal et que j’aimerais vous raconter à mon tour.
En 1979, l’ancien premier ministre John Diefenbaker, encore député, vivait seul à Ottawa. Joyce était adjointe législative du premier ministre Trudeau, et le pays était en pleine campagne électorale. La santé de M. Diefenbaker se détériorait et, même si son aide domestique s’assurait que ses repas étaient prêts, il s’est plaint à un membre du personnel que son repas habituel, « une soupe chaude et consistante », lui manquait. Joyce en a entendu parler et, le lendemain, elle livrait personnellement un récipient de soupe chaude et consistante à M. Diefenbaker, à son domicile de Rockcliffe. À partir de ce jour-là, elle a veillé à ce que de la soupe lui soit livrée la plupart des jours de la semaine et elle s’en est personnellement chargée aussi souvent que possible. Elle et M. Diefenbaker sont devenus amis.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle avait fait preuve d’une telle gentillesse envers un ancien premier ministre du parti adverse, elle a répondu : « Il va de soi que je n’ai pas voté pour lui, mais il était quand même mon premier ministre ». Le premier ministre Diefenbaker est décédé quelques semaines plus tard.
Honorables sénateurs, je n’ai jamais rencontré la sénatrice Fairbairn, mais je sais que je l’aurais appréciée. Je présente mes sincères condoléances à toute sa famille et à ses amis.
Honorables sénateurs, j’interviens moi aussi aujourd’hui pour rendre hommage à notre collègue et amie, l’honorable Joyce Fairbairn.
Au fil des ans, notre collègue a occupé plusieurs postes, et ce, avec grâce et influence. Je joins ma voix à tous ceux qui ont déclaré que la sénatrice Fairbairn était une femme incroyable et une véritable pionnière, non seulement pour les habitants de Lethbridge, mais aussi pour l’ensemble des Canadiens.
Elle a eu plusieurs carrières au fil des ans et, chaque fois, elle a fait preuve de dynamisme et de détermination pour faire avancer les dossiers qui lui tenaient à cœur. Son énergie et sa passion attiraient l’attention de tous, mais elle gardait les deux pieds sur terre, peu importe les importants postes de leadership qu’elle a occupés.
Il convient de noter qu’elle a été la première journaliste dans la tribune de la presse et la première femme leader du gouvernement au Sénat. Communicatrice efficace, elle comprenait la politique. Les cinq décennies qu’elle a passées sur la Colline du Parlement témoignent de la valeur de ses importantes contributions en matière de politiques publiques. La sénatrice Fairbairn a aussi occupé plusieurs postes au sein du Parti libéral du Canada. Elle a porté son blazer rouge avec confiance et loyauté envers son affiliation politique.
Au-delà de la partisanerie, elle était une défenseure de l’alphabétisation chez les adultes, une championne de la collecte de fonds pour l’équipe paralympique canadienne et une défenseure des peuples autochtones. En lui remettant l’Ordre du Canada, le gouverneur général a résumé les réalisations de la sénatrice Fairbairn en ces mots : « [Elle] cherche activement à améliorer la vie des Canadiens et à aider les gens à surmonter des obstacles. »
Chers collègues, aucun d’entre nous ne pourrait rêver d’un meilleur hommage à la fin de notre carrière dans la fonction publique.
J’ai eu le plaisir de siéger au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts en compagnie de la sénatrice Fairbairn. J’ai de très bons souvenirs de l’un de nos déplacements au Nouveau-Brunswick, où nous avions participé à une cérémonie de plantation d’arbres. Le sénateur Mercer était aussi présent. J’avais eu beaucoup de plaisir à cet événement, mais mon souvenir le plus cher lors de ce voyage est le moment où nous nous étions entassés, la sénatrice Fairbairn et moi-même, sur le petit siège d’une gigantesque pièce d’équipement servant à couper les arbres. Le siège était minuscule, mais nous avions réussi à nous y asseoir tous les deux pour une photo. Cette dernière est d’ailleurs l’une de mes préférées à ce jour.
En terminant, malgré ma loyauté envers les bleus et sa loyauté envers les rouges, je tiens à joindre ma voix à toutes les personnes profondément reconnaissantes envers la sénatrice Joyce Fairbairn pour ses nombreuses réalisations dans la sphère publique. En mon nom personnel, mais aussi au nom de l’opposition officielle au Sénat, j’aimerais transmettre mes sincères condoléances à la famille et aux amis de la sénatrice Fairbairn. Que Dieu vous bénisse durant cette épreuve. Merci.
Honorables sénateurs, j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour l’honorable Joyce Fairbairn, qui a longtemps soutenu le mouvement paralympique canadien avec passion et dévouement.
En 1998, elle a assisté aux Jeux paralympiques d’hiver de Nagano en sa qualité de sénatrice. Lorsqu’elle a appris qu’il risquait d’être impossible d’envoyer une équipe canadienne aux Jeux paralympiques de Sydney en 2000 faute de financement, elle a fondé le groupe des Amis des Jeux paralympiques afin que l’équipe ait les moyens d’aller aux Jeux.
Ce groupe a joué un rôle décisif, car il a grandement contribué à mettre en valeur le mouvement paralympique canadien. Peu après les Jeux paralympiques de Sydney en 2000, la sénatrice Fairbairn a joué un rôle clé dans la création de la Fondation paralympique canadienne, dont elle est devenue présidente. Il s’agit du premier organisme de bienfaisance officiel lié au Comité paralympique canadien.
L’honorable Joyce Fairbairn m’avait beaucoup épaulée aux Jeux paralympiques de Sydney. Je me souviens avec émotion de sa douceur, de son charisme et de sa grande gentillesse envers toute l’équipe canadienne.
Honorables sénateurs, permettez-moi de citer les propos du président du Comité paralympique canadien, Marc-André Fabien, qui m’avait présentée à sa bonne amie la sénatrice Fairbairn :
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de la sénatrice Joyce Fairbairn. Elle a été un pilier du Mouvement paralympique au Canada pendant de nombreuses années, y compris pendant des années cruciales pour la croissance de celui-ci. Son leadership, sa passion et sa détermination à travailler pour le renforcement du sport paralympique ont fait toute une différence. [...] Elle laisse un grand vide.
En lisant ces mots, je me revoyais dans un stade, quelque part, alors que j’apercevais le plus grand des drapeaux du Canada pendant mon réchauffement. Qui le tenait? C’était toujours elle. Elle souriait, portant le t-shirt rouge d’Équipe Canada qui lui donnait fière allure et faisait entendre ses encouragements depuis les estrades. Voilà le souvenir que je garderai de la sénatrice Joyce Fairbairn, une femme fantastique qui a contribué à changer les choses et qui a été un modèle à suivre dans le mouvement paralympique. Reposez en paix, chère Joyce. Meegwetch.
Honorables sénateurs, il y a quatre semaines jour pour jour, mon bureau a reçu un courriel disant qu’après deux jours glorieux de printemps, la neige est arrivée la nuit dernière et a emporté Joyce.
C’est un privilège pour moi de prendre la parole aujourd’hui pour rendre hommage à l’une des personnes les plus remarquables à avoir siégé dans cette enceinte, la sénatrice Joyce Fairbairn, qui, à sa mort, a été décrite par ses concitoyens albertains comme étant une source d’inspiration, une porte-parole influente, une bâtisseuse et une pionnière, une personne passionnée, réfléchie et attentionnée.
Le Comité paralympique canadien l’a qualifiée de pilier du mouvement paralympique au Canada pendant de nombreuses années. Un pilier, a-t-on dit. C’est le mot parfait pour décrire la présence de Joyce dans ce monde.
Je ne vais pas rappeler les nombreuses réalisations qu’elle a accomplies au cours de ses 50 ans de carrière. Je veux plutôt célébrer et me souvenir de la personne bienveillante et douce qu’elle était. Je ne l’ai rencontrée qu’au moment de ma nomination au Sénat et je n’ai eu que sept courtes années comme collègue, mais pendant cette période, j’ai pu constater qu’elle était sévère, mais juste, et toujours inclusive; une collègue de confiance pour chacun d’entre nous, quelle que soit notre affiliation politique.
J’ai la chance de compter dans mon équipe une personne qui était considérée par Joyce comme un membre de sa famille. Par conséquent, j’ai eu le privilège de voir une facette d’elle réservée à ses proches. Elle avait le plus grand des cœurs. Elle n’a pas eu d’enfants, mais elle en traitait beaucoup comme s’ils étaient les siens. Elle aimait les animaux et avait une affinité pour les chiens et les chats errants, car elle ne pouvait pas supporter l’idée qu’un être vivant soit seul ou mal aimé.
Il en était de même pour les plantes et, en général, son époux bien-aimé Mike était d’accord.
C’était une cuisinière formidable et elle adorait faire des pâtisseries. Bon nombre de parlementaires raffolaient de ses biscuits. C’était remarquable qu’une femme si dévouée à son travail puisse aussi dévouer autant de temps à chérir et à soutenir quiconque en avait besoin.
Joyce était une leader honnête et attentionnée, et chacun de ses gestes reflétait qui elle était dans son essence. Sa meilleure compétence, c’était de mettre l’accent sur les autres. Elle était toujours à l’aise, que ce soit dans une réunion avec de hauts dirigeants ou dans une classe de 4e année. Dans chaque interaction, peu importe avec qui, elle veillait à ce que les gens se sentent exceptionnels et sentent que leur voix était écoutée.
J’ai été très heureux d’apprendre qu’une nouvelle école intermédiaire avait été nommée en son honneur dans le quartier SunRidge de Lethbridge, la Senator Joyce Fairbairn Middle School. Les prochaines générations d’Albertains apprendront ses merveilleuses réalisations et elle continuera à inspirer les Canadiens pendant des dizaines d’années.
Après sa retraite du Sénat, Joyce est rentrée chez elle, dans son terrain de prédilection, comme elle aimait appeler le Sud de l’Alberta, où elle et sa famille habitaient depuis trois générations.
Dans la maison de retraite qu’elle habitait depuis plus de huit ans à Lethbridge, Joyce était connue au départ pour accompagner les soignants pendant leurs rondes et pendant leurs pauses tout en donnant ses célèbres discours, toujours vêtue de rouge, bien entendu.
Par la suite, elle a continué de les accompagner, même en fauteuil roulant, qu’elle faisait avancer énergiquement avec les pieds. Joyce a toujours eu autant d’énergie que le lapin d’Energizer.
Sa nièce Patricia m’a raconté que, lorsqu’elle rendait visite à sa tante Joyce, elle lui faisait jouer ses chansons préférées de Frank Sinatra, que Joyce chantait ou fredonnait en même temps avec bonheur. Elle a maintenu ce lien avec la musique jusqu’à ses derniers jours.
Je vous remercie, sénatrice Joyce, d’avoir servi la population pendant de nombreuses années et d’avoir donné l’exemple à ceux qui vous ont succédé. Vous avez fait du Canada un meilleur pays.
Pour paraphraser son fabuleux Frank Sinatra, elle a tout fait à sa manière.
Merci.
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à ma chère amie et ancienne collègue, la sénatrice Joyce Fairbairn.
En réfléchissant à ce que j’allais dire aujourd’hui, j’ai d’abord pensé au fait que Joyce fut la première femme à occuper la fonction de leader du gouvernement au Sénat, mais elle a été bien plus que cela. Elle a été une pionnière qui a ouvert la voie aux femmes dans le domaine du journalisme et des communications, et son parcours lui a finalement permis de décrocher un emploi au bureau de l’ancien premier ministre Pierre Trudeau.
Elle a été une guide pour moi et pour d’autres en tant que présidente du Comité de l’agriculture et dans le cadre de ses autres fonctions. Son travail à la Chambre haute a poussé les gens du Sénat — en particulier les greffiers — à offrir le meilleur d’eux‑mêmes.
Elle adorait l’équitation. Au Canada, l’alphabétisation et le mouvement paralympique étaient des dossiers qui lui tenaient à cœur. C’était aussi une femme qui défendait fièrement les intérêts de l’Ouest.
Ce qui m’a frappé le plus, c’est qu’elle se désignait comme la fille de Lethbridge et que les gens de Lethbridge disaient qu’elle était leur sénatrice. Oui, je parle bel et bien d’une libérale du Sud de l’Alberta. Voilà qui montre bien à quel point les gens l’aimaient, et à quel point elle aimait ses concitoyens de l’Alberta et de l’ensemble du pays et elle avait à cœur de les aider.
Même si sa carrière a été écourtée, elle a continué de travailler avec ardeur le plus longtemps possible, et de profiter pleinement de la vie. Nous offrons nos sincères condoléances à sa famille et aux nombreux amis qu’elle laisse dans le deuil.
Il me semble bien choisi qu’elle ait souhaité que la célébration de sa vie se tienne durant les jours chauds de l’été, puisqu’elle a toujours agi de manière chaleureuse et lumineuse.
Vous nous manquerez, Joyce.
Honorables sénateurs, je n’ai pas connu Joyce Fairbairn, mais, en tant qu’Albertaine et journaliste moi aussi, je suis reconnaissante d’avoir l’occasion d’honorer sa mémoire.
Joyce Fairbairn est née le 6 novembre 1939 à l’ancien hôpital Galt de Lethbridge. Je le souligne, puisque cet édifice abrite maintenant le Galt Museum & Archives, qui a été fondé en partie grâce à sa vision et au financement qu’elle a assuré pour le projet.
Son père, Lynden Eldon Fairbairn, était pilote dans le Royal Flying Corps durant la Première Guerre mondiale. Par la suite, il a été procureur de la Couronne, juge et libéral impliqué. En effet, il a été candidat libéral à Lethbridge lors des élections fédérales de 1935 et de 1940, qu’il a perdues à la faveur d’un candidat du Crédit social.
Lynden Fairbairn a trouvé la mort dans un accident d’équitation en 1946, peu après le sixième anniversaire de Joyce, qui a donc été élevée principalement par Mary, sa mère devenue veuve.
Elle a décroché son premier emploi de journaliste alors qu’elle fréquentait encore l’école secondaire. Elle a rédigé une chronique pour le Lethbridge Herald, qui s’intitulait Teen Chatter, ou discussions d’adolescents. Elle a obtenu un baccalauréat en littérature anglaise à l’Université de l’Alberta à Edmonton, puis elle s’est installée à Ottawa pour entreprendre des études en journalisme à l’Université Carleton.
Véritable pionnière du journalisme, elle a été la première femme à devenir membre de la Tribune de la presse parlementaire, où elle a travaillé jusqu’en 1970 avant de se joindre au personnel de l’ancien premier ministre Pierre Trudeau.
D’autres ont souligné ses réalisations en tant qu’attachée politique et sénatrice, de son travail à titre de championne du mouvement paralympique et des organismes de bienfaisance dans le domaine de la littératie.
Je vais parler de la façon dont la communauté de Lethbridge se souviendra de cette femme que la Première Nation Kainai a baptisée Morning Bird Woman lors de sa nomination comme cheffe honoraire en 1990.
Les citoyens de Lethbridge retiendront que Joyce Fairbairn était une politicienne qui se présentait aux événements publics, aux défilés et aux festivals, petits et grands. Ardente promotrice de la ville et de la région, Joyce était respectée des politiciens de toutes les allégeances et de tous les ordres de gouvernement.
David Carpenter, maire de Lethbridge de 1986 à 2001, a parlé au Lethbridge Herald après la mort de Joyce Fairbairn :
Je me souviens que chaque année, elle participait au plus grand nombre de défilés qu’il était humainement possible de faire dans les localités avoisinantes. Elle revenait ensuite à Lethbridge et assistait avec le sourire à toutes les cérémonies de la fête du Canada organisées par la ville. Cette fougueuse oratrice qui n’utilisait jamais de notes savait capter l’attention de tous les types d’auditoires, y compris les foules.
Il a ajouté : « Mon pire cauchemar était de découvrir que je devais prendre la parole après elle. »
Vers la fin, la mémoire de Joyce Fairbairn s’est effritée de la façon la plus traître et tragique qui soit. Quant à eux, les habitants de Lethbridge garderont en mémoire le souvenir de Joyce, qui confortera les prochaines générations.
Honorables sénateurs, je vous invite à vous lever et à observer avec moi une minute de silence.