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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'agriculture et l'agroalimentaire

La cible de réduction des émissions

26 avril 2022


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, ma question d’aujourd’hui s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Elle concerne le plan du gouvernement Trudeau qui vise à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’utilisation d’engrais dans les exploitations agricoles d’ici 2030.

L’automne dernier, l’organisme Fertilisants Canada a commandé un rapport dont les conclusions montrent que le plan du gouvernement coûterait aux agriculteurs environ 48 milliards de dollars sur les huit prochaines années. Voici ce qu’a déclaré l’organisme :

Quand le gouvernement fédéral a annoncé cette cible de 30 % de réduction de l’usage de fertilisants, il l’a fait sans consulter les provinces, le secteur agricole et les principaux intervenants quant au réalisme d’une telle cible.

Monsieur le leader, pourquoi le gouvernement néo-démocrate—libéral n’a-t-il pas travaillé avec les agriculteurs sur ce plan de réduction des émissions pour 2030 avant d’imposer une cible qui dévasterait l’ensemble de ce secteur?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie de votre question. Je ne suis pas au courant de l’étendue des discussions qui ont eu lieu ou qui se poursuivent avec les différents acteurs de ce secteur, mais je peux assurer au Sénat que la cible fixée par le gouvernement a été décidée en fonction des recommandations et qu’elle reflète l’engagement du Canada à faire sa part dans la réduction des gaz à effet de serre et à lutter contre le changement climatique.

La raison pour laquelle vous n’êtes pas au courant des consultations est que, comme je l’ai dit, il n’y en a pas eu. Voilà le problème.

Les agriculteurs ont de la difficulté à payer le coût des intrants, notamment de l’engrais. Statistique Canada a rapporté récemment que les prix de l’ammoniac et des engrais chimiques ont augmenté pendant 10 mois consécutifs et qu’ils ont grimpé de plus de 88 % d’une année à l’autre. L’engrais est non seulement dispendieux, mais aussi très difficile à trouver. Les problèmes continus de la chaîne d’approvisionnement et la guerre illégale de la Russie en Ukraine ont entraîné une pénurie mondiale d’engrais, et on craint de plus en plus pour la sécurité alimentaire mondiale.

Monsieur le leader, compte tenu de tout cela, pourquoi le gouvernement néo-démocrate—libéral pense-t-il que c’est le bon moment pour imposer plus de restrictions sur l’emploi des engrais aux agriculteurs canadiens?

Le sénateur Gold [ + ]

Merci de votre question. Le plan de lutte contre les changements climatiques du gouvernement touche tous les aspects de la vie et de l’économie. Il s’agit d’une initiative heureuse et nécessaire pour contrer cette menace existentielle pour la planète. Merci.

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