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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances

Les taxes sur les carburants et sur le carbone

18 mai 2022


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.

Sénateur Gold, le prix de l’essence a atteint le record de plus de 2 $ le litre partout au pays dans les derniers jours, ce qui rend la vie encore moins abordable pour les Canadiens. Monsieur le leader, le lendemain de la conclusion par le premier ministre d’une entente dans laquelle il achetait le soutien du NPD jusqu’en 2025, le gouvernement néo-démocrate—libéral a rejeté à l’autre endroit une motion de l’opposition officielle qui demandait de suspendre l’application de la TPS sur les carburants. Le gouvernement pourrait facilement mettre en œuvre cette mesure qui aurait un effet positif sur la vie et les finances des Canadiens qui ont du mal à joindre les deux bouts.

Maintenant que le prix de l’essence atteint des sommets, le gouvernement ne regrette-t-il pas de ne pas avoir donné un peu de répit aux Canadiens à la pompe en suspendant l’application de la TPS sur les carburants? Est-ce une mesure que le gouvernement néo-démocrate—libéral serait prêt à étudier?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie de soulever la question du prix de l’essence, que nous subissons tous chaque fois que nous faisons le plein.

Le gouvernement est toujours disposé à envisager des mesures pour aider les Canadiens durant les périodes difficiles. Je suis persuadé que cette question demeure à l’étude.

Ce serait bien si le premier ministre faisait à l’occasion le plein de son propre véhicule. Il comprendrait peut-être mieux le problème.

Ce matin, nous avons appris que les prix à la consommation ont augmenté de 6,8 % en avril, d’une année à l’autre, ce qui ne touche pas non plus le premier ministre. En dépit d’une inflation record et d’une crise de l’inabordabilité que vivent les familles canadiennes — et pas le premier ministre —, le gouvernement libéral—néo-démocrate s’est dit le mois dernier que le temps était venu d’augmenter la taxe sur le carbone de 25 % pour l’essence. Cela ne touche pas le premier ministre.

Monsieur le leader, on a demandé au gouvernement de suspendre la taxe sur le carbone pour soulager les Canadiens. Comme je l’ai déjà dit, le gouvernement dispose de toute la marge de manœuvre voulue pour le faire. Il réduirait ainsi le prix de l’essence pour tous ceux d’entre nous qui la payent eux-mêmes, ne serait-ce que pour aller travailler. Pourtant, le gouvernement a refusé de le faire.

Alors que le premier ministre se trouvait en Colombie-Britannique en 2018, on lui a parlé du prix élevé de l’essence. Il a dit que c’est « exactement ce que nous voulons ». À ce moment-là, le prix de 1,60 $ le litre était considéré comme étant élevé.

Monsieur le leader, n’est-il pas vrai que le gouvernement a refusé de prendre des mesures pour réduire le prix de l’essence pour aider les Canadiens simplement parce qu’en réalité, un prix de l’essence élevé, c’est exactement ce que veut le premier ministre?

Le sénateur Gold [ + ]

La réponse est non.

Je pourrais m’arrêter ici, mais, comme votre question avait un bon préambule, je vais me permettre d’en rajouter un peu. Ce que veut le gouvernement, c’est une approche équilibrée et sensée à long terme pour ce qui est de l’économie et de l’environnement, pour le bien de tous les Canadiens, y compris les générations futures.

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