PÉRIODE DES QUESTIONS — La défense nationale
Les Forces armées canadiennes
18 juin 2024
Monsieur le leader, il manque environ 16 000 militaires dans les Forces armées canadiennes. À l’heure actuelle, 10 000 soldats ne reçoivent pas la formation adéquate qui leur permettrait d’être déployés dans le cadre de missions. Les métiers propres à la marine, en particulier, manquent cruellement de main-d’œuvre. Comme nous l’avons appris en décembre, monsieur le leader, un technicien de la marine quitte la marine tous les deux jours. Les gens quittent l’armée en grand nombre. Le recrutement ne suit pas le rythme de l’attrition. Les personnes qui partent sont celles qui ont de l’expérience et qui ont assuré le bon fonctionnement de l’armée, monsieur le leader.
En mars, le ministre de la Défense nationale du gouvernement Trudeau a déclaré que les forces sont dans une « spirale de la mort » en ce qui concerne le recrutement et la rétention. C’est une citation directe, monsieur le leader, « une spirale de la mort ». Quelles mesures précises sont prises pour mettre fin à cette spirale de la mort?
Il s’agit d’une question importante, alors merci de l’avoir posée.
Ce qui fait le succès des forces armées, c’est leur détermination, leur résilience et la qualité de leurs effectifs. Voilà pourquoi le gouvernement étudie différents moyens d’accroître le recrutement et le maintien en poste des militaires, à court et à long terme.
L’automne dernier, le gouvernement a publié la Directive pour la reconstitution des Forces armées canadiennes et la Stratégie de maintien des effectifs des Forces armées canadiennes, il a annoncé que les résidents permanents pouvaient désormais s’enrôler et il a confirmé qu’il s’employait à faire prendre de l’expansion aux forces armées afin qu’elles puissent continuer à servir le Canada. Le gouvernement doit puiser dans un plus vaste bassin de candidats et il continuera de chercher d’autres moyens de diversifier les forces armées et de leur faire prendre de l’expansion.
Pour revenir à votre question, sénateur, la nouvelle politique de défense, qui a pour nom « Notre Nord fort et libre », prévoit d’importants investissements dans les forces armées, lesquels s’ajoutent aux dépenses dont j’ai déjà parlé, comme les 100 millions de dollars pour améliorer l’accès des familles de militaires aux services de garde, les 295 millions de dollars pour la stratégie sur le logement et ainsi de suite, tout cela pour attirer encore plus de recrues.
Dernièrement, j’ai entendu dire qu’en tout et pour tout, l’année dernière, l’Aviation royale canadienne aurait compté moins d’une cinquantaine de pilotes. Il manque aussi de personnel au sol.
Vous serait-il possible de vous renseigner et de nous indiquer si c’est exact, monsieur le leader? Si oui, que fait le gouvernement Trudeau, si tant est qu’il fasse quoi que ce soit, pour remédier à la situation?
Bien que je sois dans l’impossibilité de confirmer les chiffres exacts, la situation est difficile dans l’ensemble des forces armées, et pas seulement là, dans la GRC aussi, et dans plusieurs autres secteurs dont nous dépendons grandement.
Le gouvernement continue de chercher des moyens d’attirer plus de recrues, mais surtout de garder les effectifs déjà en poste. Je ne manquerai pas d’en glisser un mot au ministre.