PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le coût de la vie
21 novembre 2024
Monsieur le leader, selon un récent sondage mené par l’Armée du Salut, 58 % des parents ont de la difficulté à nourrir leur famille. Un parent sur quatre dit avoir mangé moins pour que ses enfants puissent manger. C’est aussi simple que cela.
Parmi ces parents, 90 % ont déclaré dépenser moins pour l’épicerie afin de pouvoir payer leurs factures, 86 % disent acheter des aliments moins nutritifs parce qu’ils sont moins chers, et 84 % réduisent leurs portions ou sautent carrément des repas parce que le panier d’épicerie est hors de prix. Ce ne sont pas que de simples statistiques ou des notes d’allocution conservatrices, monsieur le leader. Il s’agit de parents qui ont de la difficulté à nourrir leurs enfants. Pourquoi autant de Canadiens doivent-ils vivre ainsi?
C’est à la fois terrible et inacceptable que des Canadiens et des familles canadiennes aient du mal à composer avec le coût de l’épicerie et aient à faire les compromis que vous avez mentionnés. La seule objection que je puisse avoir à votre observation, car je pense que nous tous ici sommes du même avis, concerne certaines suppositions implicites selon lesquelles le gouvernement ne fait pas ce qu’il peut dans ce domaine, même si vous avez le droit de croire qu’il devrait en faire davantage. Toutefois, il est également vrai que la hausse du coût des aliments — malgré les réponses toutes faites, les rimes, etc. — dépend de problèmes mondiaux, y compris des guerres, les changements climatiques et des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, sans parler de la réglementation des entreprises privées, ce qui ne relève pas de la compétence fédérale.
Chers collègues, nous voulons tous que les Canadiens soient bien nourris et déplorons le fait qu’ils soient encore confrontés à tant de problèmes. Le gouvernement est déterminé à faire sa part pour aider les Canadiens.
De toute évidence, ce n’est pas le cas de votre gouvernement, monsieur le leader. Je parle de parents aimants et responsables qui font passer leurs enfants avant tout. Ils font de leur mieux dans ces temps difficiles. Ils ont besoin que la taxe sur le carbone, qui fait grimper le prix de tout, disparaisse. Voilà le problème, monsieur le leader.
Le gouvernement néo-démocrate—libéral leur donnera-t-il l’occasion de voter en faveur d’une abolition de la taxe?
Eh bien, vous avez réussi à commencer en montrant de l’empathie envers les Canadiens, comme il se doit, puis vous les avez instrumentalisés une fois de plus pour établir une fausse correspondance entre l’effet de la taxe sur le carbone et le prix des aliments, avant de parler d’élections.
Tant et aussi longtemps qu’il sera au pouvoir, le gouvernement actuel continuera de travailler dans l’intérêt des Canadiens, notamment en les aidant à relever les défis associés au coût de la vie.