PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international
La souveraineté de l’Arctique
12 mars 2020
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Sénateur Gold, il y a actuellement six pays qui se disputent les droits d’exploration minière le long du plateau continental, notamment de grands joueurs comme la Russie, la Chine et les États-Unis. Même si notre propre position est pour le moins précaire à l’heure actuelle, quand pourrons-nous savoir ce qui se fait pour conserver au moins une forme de souveraineté canadienne?
Je vous remercie de votre question. Je n’ai pas bien entendu la moitié de la dernière phrase. Je sais qu’elle porte sur la souveraineté de l’Arctique, mais puis-je vous demander de répéter la fin de votre question pour que je puisse faire de mon mieux pour y répondre?
Les grands pays dont je parle sont la Chine, la Russie et les États-Unis, qui revendiquent la souveraineté de l’Arctique. J’aimerais savoir ce que fait le Canada pour garantir sa propre souveraineté dans une région que nous revendiquons comme la nôtre depuis 150 ans.
Je vous remercie de la précision. La position du Canada sur sa souveraineté dans l’Arctique est claire et sans équivoque. Le Canada est aussi conscient que d’autres pays intensifient leurs activités. Outre les efforts diplomatiques qu’il déploie pour affirmer sa souveraineté, le Canada prend aussi des mesures pour la défendre de manière plus concrète, y compris en contribuant aux activités du NORAD, qui, depuis plus de 60 ans, demeure un pilier des forces de sécurité et de défense de l’Amérique du Nord. Nous travaillons avec nos plus proches alliés du NORAD afin non seulement de nous défendre contre les dangers qui menacent notre continent, mais aussi d’affirmer notre souveraineté par la même occasion. Nous prenons aussi d’autres mesures comme la participation à des exercices conjoints dans l’Arctique afin d’y assurer une présence, l’achat de six navires de patrouille extracôtiers de l’Arctique, qui seront livrés plus tard au cours de l’année 2020, et le renforcement de nos capacités de surveillance et de renseignement dans l’Arctique afin que nous puissions établir en temps réel quelles initiatives pourraient être adoptées par ceux qui voudraient contester notre souveraineté dans l’Arctique.