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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique

La participation étrangère au secteur de l'énergie

15 mai 2019


L’honorable Larry W. Smith (leader de l’opposition)

Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.

Hier, on annonçait que la nouvelle directrice des politiques du premier ministre était une ancienne vice-présidente principale de Tides Canada, un groupe anti-pipeline et anti-pétrole dont le financement provient en grande partie des États-Unis. Depuis 2009, la fondation Tides et la fondation Tides Canada auraient versé plus de 25 millions de dollars pour soutenir des campagnes d’opposition aux pipelines.

Cette nomination est un exemple de plus du peu de sérieux qu’accorde le gouvernement à cette menace pour le secteur de l’énergie au Canada. Le gouvernement, ici même à Ottawa, a versé des dizaines de milliers de dollars des contribuables à Tides Canada. Par exemple, le leader du gouvernement se souviendra peut-être que, en novembre dernier, je l’avais questionné au sujet des 35 000 $ que la ministre McKenna avait accordés à la fondation Tides.

Sénateur Harder, pourquoi le gouvernement maintient-il une position aussi faible face aux groupes tels que la fondation Tides Canada, qui s’évertuent à nuire au secteur canadien de l’énergie?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je remercie l’honorable sénateur de sa question. Le bilan du gouvernement dans le secteur de l’énergie est bien connu, et nous pouvons en être fiers. Le gouvernement du Canada a présenté un projet de loi qui vise non seulement à promouvoir nos intérêts en matière énergétique, mais aussi à le faire conformément à nos obligations à l’égard des peuples autochtones et de l’environnement. Cet équilibre est dans l’intérêt à long terme du Canada et nous en débattons actuellement au Sénat.

En ce qui concerne les autres aspects de la question, permettez-moi simplement de dire que le gouvernement cherche à s’adjoindre les services des meilleurs candidats disponibles et que les personnes talentueuses qu’il a réussi à recruter devraient être admirées et non ridiculisées.

Merci beaucoup de votre réponse.

À mon avis, il ne s’agissait pas de ridiculiser qui que ce soit, mais de montrer qu’il n’était pas dans l’intérêt des fondations financées à l’étranger d’essayer de stopper l’exploitation du pétrole et des énergies naturelles chez nous.

À l’occasion de l’examen des projets de loi C-69 et C-48, deux comités sénatoriaux, celui de l’énergie et celui des transports, ont entendu des témoins parler du grave problème que représente l’ingérence étrangère dans le secteur des ressources. La semaine dernière, par exemple, le Comité des transports a entendu la chercheure Vivian Krause parler en détail des immenses sommes d’argent versées au Canada par ces fondations étrangères dans le cadre d’une campagne internationale menée pour saboter l’industrie canadienne du pétrole et du gaz en empêchant le Canada d’accéder aux marchés mondiaux. Nous savons tous que les auteurs et les adeptes des premières mesures prises en 2006 et en 2007 étaient les fondations Rockfeller, Hewlett, et Gordon et Betty Moore.

Sénateur Harder, ce sont les contribuables canadiens qui sont les propriétaires de l’oléoduc Trans Mountain. J’espère vraiment que le gouvernement approuvera définitivement l’expansion de l’oléoduc le mois prochain. Comment le gouvernement peut-il dire, par la bouche du ministre Morneau, que Trans Mountain est d’une importance vitale pour le Canada, d’une part, et fermer les yeux sur cette campagne menée contre notre secteur énergétique, d’autre part?

Le sénateur Harder [ + ]

Il est important de faire la distinction entre le financement des campagnes et partis politiques, et celui des campagnes de sensibilisation et des réseaux qui appuient diverses causes. Nous vivons dans une société libre et démocratique, et les Canadiens ont des opinions relativement à certaines politiques publiques mondiales. Nous accueillons des opinions diverses pourvu qu’elles soient conformes à nos lois et à nos obligations. La place publique ne devrait pas être limitée aux seuls organismes canadiens, tant que ceux-ci respectent les lois et les pratiques canadiennes.

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