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Agissons de toute urgence pour contrer la violence conjugale et sauver des vies : sénateur Boisvenu

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Le 29 mars dernier, le premier ministre du Québec François Legault annonçait qu’il prenait la responsabilité ministérielle du dossier de la violence familiale faisant suite aux huit assassinats de femmes au Québec. Des événements tragiques qui ont secoué la population et la province entière; en huit semaines, huit femmes, huit mères de famille ont été assassinées par un conjoint ou ex-conjoint qui ont laissé derrière elles 20 enfants orphelins. Un sillon meurtrier qui n’a certainement pas fait sa dernière innocente victime cette année étant donné que nous sommes qu’au mois d’avril et que les répercussions de cette pandémie continuent de se faire sentir sans que l’aide appropriée et demandée ne soit adéquatement disponible pour les femmes violentées et pour les hommes violents.

En ayant pris une telle décision, M. Legault envoie un message clair et sans équivoque : le combat pour contrer la violence faite aux femmes est un enjeu incontournable qui nécessite des actions et des prises de décisions immédiates des leaders politiques de ce pays. Ces prises de position doivent être faites de la part des deux niveaux de gouvernement et elles doivent être beaucoup plus que des engagements politiques. Monsieur Legault a fait preuve de leadership en s’engageant publiquement auprès de la population du Québec et surtout auprès des femmes victimes de violence conjugale et familiale, lesquelles en paient trop souvent le prix de leurs vies.

Le sujet est d’une importance innommable. Le premier ministre du Canada a déjà dénoncé la violence lors de tristes événements de masse tels que ceux de la tuerie de Polytechnique et de la grande mosquée de Québec, mais son silence relativement aux huit féminicides au Québec est inexplicable et inacceptable tout comme son absence aux Communes lors du débat d’urgence sur le sujet le 24 mars dernier.

Le 30 mars dernier, j’ai déposé au Sénat du Canada, le projet de loi S-231, lequel vise à ce que notre système de justice assure aux femmes victimes de violence familiale et conjugale, une meilleure protection. Depuis le dépôt du projet de loi, comme avant, je reçois des témoignages de la part de centaines de femmes qui, malgré le fait qu’elles soient encouragées à dénoncer de la part des gouvernements provinciaux, se retrouvent trop souvent en danger quand elles le font. Tous conviennent que le Code criminel n’est pas adapté pour répondre adéquatement à leurs besoins et leur réalité lorsqu’elles choisissent de saisir la justice afin d’être protégées et rester en vie après avoir posé ce geste courageux.

Le vendredi 2 avril dernier, j’ai participé à Gatineau, à la marche pour contrer la violence conjugale en mémoire des huit victimes et en compagnie de nombreuses personnes dont la députée provinciale libérale de Hull Maryse Gaudreault et le député fédéral libéral de Gatineau Steven MacKinnon, et nous étions tous d’accord qu’il faut agir immédiatement.

Je demande donc au premier ministre Justin Trudeau de prendre à son tour, ses responsabilités en imitant le geste du premier ministre Legault et de faire du dossier de la violence conjugale et familiale, une priorité et d’agir en collaboration avec ce dernier. Ce dossier ne peut être géré en silo et pour avoir échangé avec sept ministres de la Justice provinciaux sur le sujet lors des consultations liées à mon projet de loi, tous sont d’accord avec ce dernier et l’appuient.

À cet égard, je demande à M. Trudeau d’appuyer, sans partisanerie, un nouveau projet de loi pour contrer cette forme de violence qui sera déposé à la Chambre des communes par le député Jacques Gourde au mois de mai prochain. Ce projet de loi est une réplique de mon projet de loi S-231, lequel a été rédigé avec la collaboration de nombreuses femmes du Québec et du Canada victimes de cette violence et il a également reçu le support de milliers d’autres depuis.

Trop de femmes ont perdu la vie, continuent de souffrir, et seront malheureusement assassinées. Plusieurs enfants perdront leurs mères qui auraient dû être mieux protégées. La pandémie actuelle fait de nombreuses victimes collatérales de celles reliées au virus de la COVID-19, dont les victimes de cette forme de violence qui doivent être aussi considérées et sauvées.

Nous attendons maintenant l’engagement officiel du premier ministre du Canada dans les plus brefs délais.

 

L’honorable sénateur Boisvenu a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2024. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

Une version de cet article a été publiée le 14 avril 2021 dans les journaux Le Droit, La Voix de L’Est, La Tribune et Le Nouvelliste.

Le 29 mars dernier, le premier ministre du Québec François Legault annonçait qu’il prenait la responsabilité ministérielle du dossier de la violence familiale faisant suite aux huit assassinats de femmes au Québec. Des événements tragiques qui ont secoué la population et la province entière; en huit semaines, huit femmes, huit mères de famille ont été assassinées par un conjoint ou ex-conjoint qui ont laissé derrière elles 20 enfants orphelins. Un sillon meurtrier qui n’a certainement pas fait sa dernière innocente victime cette année étant donné que nous sommes qu’au mois d’avril et que les répercussions de cette pandémie continuent de se faire sentir sans que l’aide appropriée et demandée ne soit adéquatement disponible pour les femmes violentées et pour les hommes violents.

En ayant pris une telle décision, M. Legault envoie un message clair et sans équivoque : le combat pour contrer la violence faite aux femmes est un enjeu incontournable qui nécessite des actions et des prises de décisions immédiates des leaders politiques de ce pays. Ces prises de position doivent être faites de la part des deux niveaux de gouvernement et elles doivent être beaucoup plus que des engagements politiques. Monsieur Legault a fait preuve de leadership en s’engageant publiquement auprès de la population du Québec et surtout auprès des femmes victimes de violence conjugale et familiale, lesquelles en paient trop souvent le prix de leurs vies.

Le sujet est d’une importance innommable. Le premier ministre du Canada a déjà dénoncé la violence lors de tristes événements de masse tels que ceux de la tuerie de Polytechnique et de la grande mosquée de Québec, mais son silence relativement aux huit féminicides au Québec est inexplicable et inacceptable tout comme son absence aux Communes lors du débat d’urgence sur le sujet le 24 mars dernier.

Le 30 mars dernier, j’ai déposé au Sénat du Canada, le projet de loi S-231, lequel vise à ce que notre système de justice assure aux femmes victimes de violence familiale et conjugale, une meilleure protection. Depuis le dépôt du projet de loi, comme avant, je reçois des témoignages de la part de centaines de femmes qui, malgré le fait qu’elles soient encouragées à dénoncer de la part des gouvernements provinciaux, se retrouvent trop souvent en danger quand elles le font. Tous conviennent que le Code criminel n’est pas adapté pour répondre adéquatement à leurs besoins et leur réalité lorsqu’elles choisissent de saisir la justice afin d’être protégées et rester en vie après avoir posé ce geste courageux.

Le vendredi 2 avril dernier, j’ai participé à Gatineau, à la marche pour contrer la violence conjugale en mémoire des huit victimes et en compagnie de nombreuses personnes dont la députée provinciale libérale de Hull Maryse Gaudreault et le député fédéral libéral de Gatineau Steven MacKinnon, et nous étions tous d’accord qu’il faut agir immédiatement.

Je demande donc au premier ministre Justin Trudeau de prendre à son tour, ses responsabilités en imitant le geste du premier ministre Legault et de faire du dossier de la violence conjugale et familiale, une priorité et d’agir en collaboration avec ce dernier. Ce dossier ne peut être géré en silo et pour avoir échangé avec sept ministres de la Justice provinciaux sur le sujet lors des consultations liées à mon projet de loi, tous sont d’accord avec ce dernier et l’appuient.

À cet égard, je demande à M. Trudeau d’appuyer, sans partisanerie, un nouveau projet de loi pour contrer cette forme de violence qui sera déposé à la Chambre des communes par le député Jacques Gourde au mois de mai prochain. Ce projet de loi est une réplique de mon projet de loi S-231, lequel a été rédigé avec la collaboration de nombreuses femmes du Québec et du Canada victimes de cette violence et il a également reçu le support de milliers d’autres depuis.

Trop de femmes ont perdu la vie, continuent de souffrir, et seront malheureusement assassinées. Plusieurs enfants perdront leurs mères qui auraient dû être mieux protégées. La pandémie actuelle fait de nombreuses victimes collatérales de celles reliées au virus de la COVID-19, dont les victimes de cette forme de violence qui doivent être aussi considérées et sauvées.

Nous attendons maintenant l’engagement officiel du premier ministre du Canada dans les plus brefs délais.

 

L’honorable sénateur Boisvenu a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2024. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

Une version de cet article a été publiée le 14 avril 2021 dans les journaux Le Droit, La Voix de L’Est, La Tribune et Le Nouvelliste.

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