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Droits des transgenres : prenons l’initiative: Sénatrice Jaffer

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Dans un monde où l’injustice et l’intolérance sont trop présentes, le Canada est une terre d’espoir pour ceux qui, depuis des générations, fuient l’oppression.

Notre travail n’est toutefois pas encore achevé. La discrimination que vivent certains Canadiens reste souvent ignorée encore aujourd’hui.

Malgré les efforts que de nombreux parlementaires ont consacrés au projet de loi C-16, la Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel, aussi appelé projet de loi sur les droits des transgenres – celui-ci n’a pas encore été adopté au Sénat.

S’il était adopté, le projet de loi ajouterait l’identité de genre et l’expression de genre à la liste des motifs de discrimination interdits. De plus, il étendrait la protection contre la propagande haineuse prévue dans Code criminel aux personnes qui se différencient des autres par l’identité ou l’expression de genre.

Ces mesures de protection sont extrêmement importantes pour les personnes transgenres partout au Canada, d’autant plus que nombre d’entre elles subissent une discrimination quotidienne à plusieurs égards.

Aujourd’hui, plus des deux tiers des personnes transgenres vivent dans l’itinérance, le chômage ou sont sous-employés, en plus d’être souvent victimes d’une discrimination flagrante qui les empêche d’accéder à des conditions de vie raisonnables.

Lorsqu’une personne transgenre ne peut se trouver un emploi ou un toit en raison de la manière dont elle exprime son identité de genre, on la prive carrément de ses droits de la personne fondamentaux.

Qui plus est, si ces actes ne sont pas officiellement désignés comme des crimes motivés par la haine, le gouvernement ne disposera pas du mandat juridique clair dont il aurait besoin pour gérer un système de signalement, de catalogage et d’étude des cas, qui permettrait de saisir la nature et l’ampleur véritables de cet enjeu. 

Voilà pourquoi nous devons impérativement adopter le projet de loi C-16 et veiller à ce que ces droits soient explicitement reconnus dans nos lois.

Le fait de priver certains Canadiens de leurs droits de la personne constitue un affront à tous les Canadiens ainsi qu’à l’esprit et à la mission même de ce pays.

Au-delà des frontières, inutile de regarder bien loin pour constater comment cette discrimination éhontée peut s’ingérer dans les affaires politiques, comme le montrent les nouvelles « lois sur les salles de toilettes » chez nos voisins du sud. Récemment, le candidat à la direction du Parti Conservateur Pierre Lemieux, s’est aussi prononcé contre le projet de loi C-16 sous réserve que la protection des droits des transgenres constituait une attaque à la liberté d’expression.

Le projet de loi C-16 nous offre l’occasion de mettre fin à la longue attente pour la protection des droits des Canadiens transgenres et de montrer aux autres que le Canada demeurera un chef de file face aux politiques réactionnaires.   

En tant que sénatrice, j’ai été nommée à la Chambre haute pour protéger les droits de la personne et la dignité de tous les Canadiens — mais surtout celle des minorités. Je promets de continuer à travailler fort pour que les Canadiens transgenres aient les protections qu’ils méritent; mais je demande aussi à tous les Canadiens d’exprimer leurs points de vue sur cet important enjeu en communiquant avec les sénateurs de leur province respective et en insistant pour qu’ils adoptent le projet de loi.

Les personnes transgenres au Canada attendent depuis beaucoup trop longtemps.

N’oublions pas la discrimination qu’ont subie nombre de nos ancêtres. Il s’agit de notre combat collectif.

La sénatrice Mobina Jaffer représente la Colombie‑Britannique. Elle est présidente du Sous-comité sénatorial des anciens combattants et vice-présidente du Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense, ainsi que du Sous-comité sénatorial du budget des dépenses du Sénat. Elle est également membre du Comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles et du Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie.

Cet article a été publié le 26 janvier 2017 dans le journal the National Observer (en anglais seulement).

Dans un monde où l’injustice et l’intolérance sont trop présentes, le Canada est une terre d’espoir pour ceux qui, depuis des générations, fuient l’oppression.

Notre travail n’est toutefois pas encore achevé. La discrimination que vivent certains Canadiens reste souvent ignorée encore aujourd’hui.

Malgré les efforts que de nombreux parlementaires ont consacrés au projet de loi C-16, la Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel, aussi appelé projet de loi sur les droits des transgenres – celui-ci n’a pas encore été adopté au Sénat.

S’il était adopté, le projet de loi ajouterait l’identité de genre et l’expression de genre à la liste des motifs de discrimination interdits. De plus, il étendrait la protection contre la propagande haineuse prévue dans Code criminel aux personnes qui se différencient des autres par l’identité ou l’expression de genre.

Ces mesures de protection sont extrêmement importantes pour les personnes transgenres partout au Canada, d’autant plus que nombre d’entre elles subissent une discrimination quotidienne à plusieurs égards.

Aujourd’hui, plus des deux tiers des personnes transgenres vivent dans l’itinérance, le chômage ou sont sous-employés, en plus d’être souvent victimes d’une discrimination flagrante qui les empêche d’accéder à des conditions de vie raisonnables.

Lorsqu’une personne transgenre ne peut se trouver un emploi ou un toit en raison de la manière dont elle exprime son identité de genre, on la prive carrément de ses droits de la personne fondamentaux.

Qui plus est, si ces actes ne sont pas officiellement désignés comme des crimes motivés par la haine, le gouvernement ne disposera pas du mandat juridique clair dont il aurait besoin pour gérer un système de signalement, de catalogage et d’étude des cas, qui permettrait de saisir la nature et l’ampleur véritables de cet enjeu. 

Voilà pourquoi nous devons impérativement adopter le projet de loi C-16 et veiller à ce que ces droits soient explicitement reconnus dans nos lois.

Le fait de priver certains Canadiens de leurs droits de la personne constitue un affront à tous les Canadiens ainsi qu’à l’esprit et à la mission même de ce pays.

Au-delà des frontières, inutile de regarder bien loin pour constater comment cette discrimination éhontée peut s’ingérer dans les affaires politiques, comme le montrent les nouvelles « lois sur les salles de toilettes » chez nos voisins du sud. Récemment, le candidat à la direction du Parti Conservateur Pierre Lemieux, s’est aussi prononcé contre le projet de loi C-16 sous réserve que la protection des droits des transgenres constituait une attaque à la liberté d’expression.

Le projet de loi C-16 nous offre l’occasion de mettre fin à la longue attente pour la protection des droits des Canadiens transgenres et de montrer aux autres que le Canada demeurera un chef de file face aux politiques réactionnaires.   

En tant que sénatrice, j’ai été nommée à la Chambre haute pour protéger les droits de la personne et la dignité de tous les Canadiens — mais surtout celle des minorités. Je promets de continuer à travailler fort pour que les Canadiens transgenres aient les protections qu’ils méritent; mais je demande aussi à tous les Canadiens d’exprimer leurs points de vue sur cet important enjeu en communiquant avec les sénateurs de leur province respective et en insistant pour qu’ils adoptent le projet de loi.

Les personnes transgenres au Canada attendent depuis beaucoup trop longtemps.

N’oublions pas la discrimination qu’ont subie nombre de nos ancêtres. Il s’agit de notre combat collectif.

La sénatrice Mobina Jaffer représente la Colombie‑Britannique. Elle est présidente du Sous-comité sénatorial des anciens combattants et vice-présidente du Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense, ainsi que du Sous-comité sénatorial du budget des dépenses du Sénat. Elle est également membre du Comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles et du Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie.

Cet article a été publié le 26 janvier 2017 dans le journal the National Observer (en anglais seulement).

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