Récompenser l’Ukraine pour sa résilience : sénateurs Kutcher et Dasko

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Le 24 février 2025 a marqué le troisième anniversaire de l’attaque illégale et génocidaire à grande échelle de la Russie contre Kiev, en Ukraine. En fait, toutefois, cette guerre a commencé en 2014 lors de l’invasion de la Crimée, puis du Donbass et d’autres régions, par la Russie. Contre toute attente, le peuple ukrainien a résisté à l’attaque russe. Contre toute attente, les forces ukrainiennes ont tenu tête à l’armée la plus puissante du monde et l’ont forcée à l’impasse. Contre toute attente, la flotte russe de la mer Noire a été vaincue par un pays dépourvu de marine de guerre.
Cette résistance a toutefois eu un prix. Des milliers de personnes, dont des enfants et des personnes hospitalisées, ont été tuées par des missiles russes ciblant spécifiquement les civils. Des personnes vivant dans des zones occupées par la Russie ont été torturées, violées et exécutées. Des milliers d’enfants ont été volés à l’Ukraine et assimilés dans la société russe. Des structures culturelles emblématiques ont été détruites. L’environnement a subi des dommages qui pourraient s’avérer irréparables.
Alors que les pays occidentaux prenaient graduellement conscience de l’ampleur et de la nature de la menace russe et qu’ils apportaient un soutien militaire et humanitaire, l’Ukraine continuait de se battre. Son peuple n’a jamais baissé les bras. Malgré les attaques quotidiennes de missiles dans de nombreuses régions, les populations vivant loin des lignes de front ont continué de vivre leur vie. Des Ukrainiens pleuraient la mort d’êtres chers. Les enfants allaient à l’école dans des abris antibombes. Les magasins restaient ouverts. En hiver, lors des pannes d’électricité, les gens se chauffaient au propane. Des couples se formaient. Des bébés naissaient.
Voilà à quoi ressemble la résilience.
Le 24 février, date marquant le début de la quatrième année de cette guerre, nous avons organisé, de concert avec l’ambassade de l’Ukraine au Canada et la section d’Ottawa du Congrès des Ukrainiens Canadiens, une cérémonie en reconnaissance de la résilience et de la force du peuple ukrainien. Des centaines de personnes y ont assisté et ont exprimé leur admiration et leur reconnaissance pour cette résilience.
Ce soutien est important, mais la résilience de l’Ukraine doit être récompensée.
L’Ukraine est aujourd’hui confrontée à un nouveau tyran : un président américain qui veut piller ses richesses minérales à son profit. Un président qui s’est lié d’amitié avec l’agresseur russe et qui semble déterminé à remplacer la primauté du droit international par un système où règne la loi du plus fort. Un président qui cherche à faire d’un pays qui était autrefois un protecteur des démocraties un prédateur des démocraties.
L’Ukraine est désormais la tête de pont de la préservation de la primauté du droit international et la pierre de touche de la préservation de la souveraineté démocratique des États. Si les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine peuvent ensemble détruire l’Ukraine, aucun pays démocratique – y compris le Canada – n’est à l’abri.
Cette semaine marque un tournant non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour le Canada.
Le Canada et ses alliés doivent s’unir et rester forts pour soutenir l’Ukraine. À cette fin, le pays doit immédiatement geler de manière indépendante les quelque 22 milliards de dollars d’actifs de la Banque de Russie et les utiliser pour soutenir l’Ukraine. Nous devons accroitre notre aide militaire, notamment au moyen du financement direct, en nous inspirant du modèle danois. Nous devons renforcer nos collaborations en matière de sécurité et de défense avec les pays aux vues similaires de l’Union européenne et le Royaume‑Uni, ainsi qu’avec les pays scandinaves, baltes et autres pays du Nord et les membres de l’OTAN autres que les États-Unis.
Nous devons nous opposer fermement aux soi‑disant « négociations de paix » entre les États‑Unis et la Russie, qui ne portent pas sur la paix, mais sur le morceau d’Ukraine que chacun de ces pays aimerait s’approprier. De plus, compte tenu des agissements du milliardaire Elon Musk, qui utilise son infrastructure de communication pour s’ingérer dans diverses élections européennes et dans la guerre contre l’Ukraine, nous devons, en tant que pays, nous défaire de notre dépendance à l’égard de ses systèmes de communication Starlink.
L’ordre mondial est en train de changer sous nos yeux. L’Ukraine est le canari dans la mine de charbon. Il nous appartient d’écouter son chant et d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Le sénateur Stan Kutcher représente la Nouvelle‑Écosse et la sénatrice Donna Dasko représente l’Ontario.
Cet article a été publié le 26 février 2025 dans le Hill Times (en anglais seulement).
Le 24 février 2025 a marqué le troisième anniversaire de l’attaque illégale et génocidaire à grande échelle de la Russie contre Kiev, en Ukraine. En fait, toutefois, cette guerre a commencé en 2014 lors de l’invasion de la Crimée, puis du Donbass et d’autres régions, par la Russie. Contre toute attente, le peuple ukrainien a résisté à l’attaque russe. Contre toute attente, les forces ukrainiennes ont tenu tête à l’armée la plus puissante du monde et l’ont forcée à l’impasse. Contre toute attente, la flotte russe de la mer Noire a été vaincue par un pays dépourvu de marine de guerre.
Cette résistance a toutefois eu un prix. Des milliers de personnes, dont des enfants et des personnes hospitalisées, ont été tuées par des missiles russes ciblant spécifiquement les civils. Des personnes vivant dans des zones occupées par la Russie ont été torturées, violées et exécutées. Des milliers d’enfants ont été volés à l’Ukraine et assimilés dans la société russe. Des structures culturelles emblématiques ont été détruites. L’environnement a subi des dommages qui pourraient s’avérer irréparables.
Alors que les pays occidentaux prenaient graduellement conscience de l’ampleur et de la nature de la menace russe et qu’ils apportaient un soutien militaire et humanitaire, l’Ukraine continuait de se battre. Son peuple n’a jamais baissé les bras. Malgré les attaques quotidiennes de missiles dans de nombreuses régions, les populations vivant loin des lignes de front ont continué de vivre leur vie. Des Ukrainiens pleuraient la mort d’êtres chers. Les enfants allaient à l’école dans des abris antibombes. Les magasins restaient ouverts. En hiver, lors des pannes d’électricité, les gens se chauffaient au propane. Des couples se formaient. Des bébés naissaient.
Voilà à quoi ressemble la résilience.
Le 24 février, date marquant le début de la quatrième année de cette guerre, nous avons organisé, de concert avec l’ambassade de l’Ukraine au Canada et la section d’Ottawa du Congrès des Ukrainiens Canadiens, une cérémonie en reconnaissance de la résilience et de la force du peuple ukrainien. Des centaines de personnes y ont assisté et ont exprimé leur admiration et leur reconnaissance pour cette résilience.
Ce soutien est important, mais la résilience de l’Ukraine doit être récompensée.
L’Ukraine est aujourd’hui confrontée à un nouveau tyran : un président américain qui veut piller ses richesses minérales à son profit. Un président qui s’est lié d’amitié avec l’agresseur russe et qui semble déterminé à remplacer la primauté du droit international par un système où règne la loi du plus fort. Un président qui cherche à faire d’un pays qui était autrefois un protecteur des démocraties un prédateur des démocraties.
L’Ukraine est désormais la tête de pont de la préservation de la primauté du droit international et la pierre de touche de la préservation de la souveraineté démocratique des États. Si les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine peuvent ensemble détruire l’Ukraine, aucun pays démocratique – y compris le Canada – n’est à l’abri.
Cette semaine marque un tournant non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour le Canada.
Le Canada et ses alliés doivent s’unir et rester forts pour soutenir l’Ukraine. À cette fin, le pays doit immédiatement geler de manière indépendante les quelque 22 milliards de dollars d’actifs de la Banque de Russie et les utiliser pour soutenir l’Ukraine. Nous devons accroitre notre aide militaire, notamment au moyen du financement direct, en nous inspirant du modèle danois. Nous devons renforcer nos collaborations en matière de sécurité et de défense avec les pays aux vues similaires de l’Union européenne et le Royaume‑Uni, ainsi qu’avec les pays scandinaves, baltes et autres pays du Nord et les membres de l’OTAN autres que les États-Unis.
Nous devons nous opposer fermement aux soi‑disant « négociations de paix » entre les États‑Unis et la Russie, qui ne portent pas sur la paix, mais sur le morceau d’Ukraine que chacun de ces pays aimerait s’approprier. De plus, compte tenu des agissements du milliardaire Elon Musk, qui utilise son infrastructure de communication pour s’ingérer dans diverses élections européennes et dans la guerre contre l’Ukraine, nous devons, en tant que pays, nous défaire de notre dépendance à l’égard de ses systèmes de communication Starlink.
L’ordre mondial est en train de changer sous nos yeux. L’Ukraine est le canari dans la mine de charbon. Il nous appartient d’écouter son chant et d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Le sénateur Stan Kutcher représente la Nouvelle‑Écosse et la sénatrice Donna Dasko représente l’Ontario.
Cet article a été publié le 26 février 2025 dans le Hill Times (en anglais seulement).