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Rencontre avec le sénateur Thanh Hai Ngo

L'honorable sénateur Thanh Hai Ngo  a été nommé au Sénat en 2012 sur avis du très honorable premier ministre Stephen Harper. Il est le premier Canadien d’origine vietnamienne à siéger au Sénat. Le sénateur Ngo est membre du Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international, ainsi que le Comité sénatorial des droits de la personne.

Pourquoi est-ce important pour vous de servir les Canadiens ?

Après la chute de Saigon en 1975 et à la fin de la guerre du Vietnam, des millions de réfugiés vietnamiens ont dû quitter leur pays natal et fuir le régime communiste. Je me considère chanceux d’avoir été l'un de plus de 120 000 réfugiés vietnamiens ayant échappé à la torture, à l’assassinat, à la persécution et aux camps de rééducation communistes lorsque je suis entré au Canada avec ma femme et mes enfants ce jour‑là.

Servir les Canadiens est ma façon de redonner à ce pays qui nous a si chaleureusement accueillis. J’ai eu le privilège d’enseigner pour le Conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton, à Ottawa, pendant près de 30 ans avant de devenir un juge de la citoyenneté en 2017, ce qui m’a permis de promouvoir la citoyenneté auprès d’écoles, de groupes multiculturels, d’associations communautaires et d’autres organismes. Mes activités de défense des intérêts publics continuent de me permettre de me battre pour ceux qui sont toujours victimes de régimes oppressifs au Vietnam et en Asie du Sud-Est.

Le sénateur Ngo, accompagné de la sénatrice Andreychuk et du sénateur Downe, lors de la publication du rapport du <a href='https://sencanada.ca/fr/comites/aefa/42-1' target='_blank'>Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international</a> intitulé <a href='https://sencanada.ca/content/sen/committee/421/AEFA/reports/FreeTradeReport_f.pdf'target='_blank'>Les accords de libre-échange : un levier de prospérité économique</a> (2017).

Comment décririez-vous l’importance du Sénat aux Canadiens ?

À l’heure actuelle, le Sénat est plus pertinent que jamais. Des vagues d’intolérance et de discrimination qui visent à miner la démocratie s’abattent sur des sociétés partout à travers le monde. Le Canada demeure pourtant relativement immunisé contre ce genre d’influence. Je crois qu’il en est ainsi parce que nos traditions politiques sont fondées sur l’ouverture et l’équité. Une démocratie saine respecte la volonté de la majorité, mais reconnaît également les droits des minorités. Selon Amartya Sen, la « démocratie est une valeur universelle », et le Sénat joue un rôle fondamental dans la protection de la démocratie au sein du système.

Selon vous, quel est le plus important enjeu de politique publique auquel le Canada fait face à l’heure actuelle ?

Je crois que le Canada doit élaborer une politique étrangère solide, ciblée et fondée sur des principes afin de répondre efficacement aux violations des droits de la personne et aux autres enjeux connexes à travers le monde. Je suis fier d’habiter dans un pays qui favorise les valeurs fondamentales que sont la liberté, la tolérance et la paix. Par conséquent, nous devons, en tant que Canadiens, défendre les droits de la personne chaque fois que cela est possible et prêter notre voix à ceux qui ont moins de chance et qui subissent toute forme de violence et d’injustice à l’étranger.

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier depuis que vous êtes sénateur ?

Je suis particulièrement fier de mon travail qui a mené à l’adoption de la Loi sur la Journée du Parcours vers la liberté, qui désigne le 30 avril de chaque année comme journée nationale de commémoration de l’exode des réfugiés vietnamiens et de leur accueil au Canada après la chute de Saigon le 30 avril 1975. La Journée du Parcours vers la liberté commémore cet exode à grande échelle et offre l’opportunité aux Canadiens de reconnaître le rôle essentiel qu’a joué – et continue à jouer – le Canada afin d’accueillir des milliers de réfugiés du Vietnam et d’ailleurs.

Le sénateur Ngo célèbre la Journée du Parcours vers la liberté avec ses collègues du Sénat dans la chambre du Sénat.

De quelle façon croyez-vous que vous apportez des changements positifs en tant que sénateur ?

En tant que premier Canadien d’origine vietnamienne à siéger au Sénat, j’ai l’honneur de pouvoir défendre la liberté, la démocratie et les droits de la personne en appuyant le gouvernement dans sa lutte contre l’oppression au Vietnam et ailleurs dans le monde. Mon rôle en tant que membre du Comité sénatorial permanent des droits de la personne m’offre une solide plateforme pour sensibiliser la population au sujet des violations des droits de la personne tant au Canada qu’à l’étranger. Je suis convaincu que si nous arrivons à promouvoir la compréhension et l’harmonie sociale au sein de nos communautés, cela entraînera des changements positifs au Canada et dans le monde. Pour ce faire, nous devons apporter des changements progressifs à notre politique étrangère, notamment renforcer le régime de sanction du Canada, moderniser notre régime de contrôle des exportations et améliorer la façon dont le gouvernement signale les violations des normes internationales des droits de la personne.

Quel est votre premier et plus beau souvenir du Canada ?

Lorsque j’ai dû prendre la décision déchirante de m’installer au Canada ou aux États-Unis, un agent de l’immigration m’a dit que les gens pouvaient se rendre au travail en patinant sur un canal à Ottawa. Comme vous pouvez l’imaginer, j’étais étonné et ravi qu’il y ait une grande patinoire ouverte à tous ! Évidemment, mon choix s’est arrêté sur le Canada, et après toutes ces années, je suis toujours heureux d’habiter dans la région de la capitale nationale.

Qu’est-ce que vous préférez faire avec vos amis et votre famille ?

Dans la culture vietnamienne, les rassemblements entre amis et avec la famille sont très importants, et ils ont habituellement lieu autour d’une dégustation de mets santé réconfortants. Puisque la cuisine vietnamienne est si délicieuse, il n’y a rien qui me plaît autant que de partager un bon repas avec mes voisins et des personnes qui me sont chères.

Le sénateur Ngo prend la parole lors d’une conférence de presse du Comité sénatorial des droits de la personne au sujet du rapport intitulé <a href='https://sencanada.ca/content/sen/committee/421/RIDR/Reports/RIDR-NorthKoreanDefectors_f.pdf' target='_blank'>Les nombreux oubliés : droits de la personne et transfuges nord-coréens</a> (2016).

Selon vous, quel livre raconte une histoire unique du Canada ? 

Un livre qui me tient à cœur s’appelle Running on Empty (en anglais seulement). Il raconte l’histoire du rôle humanitaire qu’a joué le Canada lors de la réinstallation des « réfugiés de la mer » (en anglais seulement), lesquels ont été déplacés dans la foulée des événements de la guerre du Vietnam et à la suite de la chute de Saigon en 1975. Ce livre est un merveilleux témoignage de ce moment de l’histoire raconté du point de vue concret d’agents de l’immigration canadiens qui ont dû réagir à la pire crise de réfugiés de ce siècle. J’invite les Canadiens à lire ce livre s’ils souhaitent en apprendre davantage au sujet des traditions humanitaires du Canada.

Quelle équipe de sport (professionnelle ou amateur) appuyez-vous ?

J’aime surtout le tennis et j’ai joué pendant de nombreuses années. Encore aujourd’hui, je me tiens au courant des réalisations des joueurs canadiens et je suis les compétitions nationales et mondiales. Je dirais que mon joueur favori est Milos Raonic.         

Comment imaginez-vous une société canadienne plus forte et plus saine ?

Une société canadienne plus forte et plus saine est une société qui embrasse pleinement la paix, la diversité, le respect et l’inclusion. C’est une société où tout le monde vit en paix et dans la dignité, et où chaque personne se sent la bienvenue, peu importe la langue dans laquelle elle s’exprime, son origine ethnique, sa religion ou son pays d’origine. Notre force réside dans notre gentillesse et notre compassion envers les autres.

De quelle façon souhaitez-vous faire une différence pour les Canadiens au cours des cinq prochaines années ?

J’aimerais collaborer davantage avec les jeunes et les groupes minoritaires dans les communautés, dans ma région et à l’échelle du pays. Bon nombre de ces groupes sont toujours sous-représentés et j’estime avoir la responsabilité de faire entendre leur voix, leurs enjeux et leurs perspectives au Parlement. Ce n’est qu’à ce moment‑là que nous pourrons dire que le Canada appartient réellement à tous les Canadiens.

Le sénateur Ngo avec des amis et des collègues lors du Nouvel An lunaire sur la Colline; Année du coq (2017).

Le sénateur Ngo avec des <a href='https://sencanada.ca/fr/sencaplus/nouvelles/un-stage-au-senat-qui-forme-les-dirigeants-de-demain/'target='_blank'>stagiaires</a> qui ont rencontré le Président Furey (2017).

Photo bannière : Le sénateur Ngo participe à la marche en appui au Monument aux victimes du communisme (2015).


Avis aux lecteurs : L’honourable Thanh Hai Ngo a pris sa retraite du Sénat du Canada en janvier 2022. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

Rencontre avec le sénateur Thanh Hai Ngo

L'honorable sénateur Thanh Hai Ngo  a été nommé au Sénat en 2012 sur avis du très honorable premier ministre Stephen Harper. Il est le premier Canadien d’origine vietnamienne à siéger au Sénat. Le sénateur Ngo est membre du Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international, ainsi que le Comité sénatorial des droits de la personne.

Pourquoi est-ce important pour vous de servir les Canadiens ?

Après la chute de Saigon en 1975 et à la fin de la guerre du Vietnam, des millions de réfugiés vietnamiens ont dû quitter leur pays natal et fuir le régime communiste. Je me considère chanceux d’avoir été l'un de plus de 120 000 réfugiés vietnamiens ayant échappé à la torture, à l’assassinat, à la persécution et aux camps de rééducation communistes lorsque je suis entré au Canada avec ma femme et mes enfants ce jour‑là.

Servir les Canadiens est ma façon de redonner à ce pays qui nous a si chaleureusement accueillis. J’ai eu le privilège d’enseigner pour le Conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton, à Ottawa, pendant près de 30 ans avant de devenir un juge de la citoyenneté en 2017, ce qui m’a permis de promouvoir la citoyenneté auprès d’écoles, de groupes multiculturels, d’associations communautaires et d’autres organismes. Mes activités de défense des intérêts publics continuent de me permettre de me battre pour ceux qui sont toujours victimes de régimes oppressifs au Vietnam et en Asie du Sud-Est.

Le sénateur Ngo, accompagné de la sénatrice Andreychuk et du sénateur Downe, lors de la publication du rapport du <a href='https://sencanada.ca/fr/comites/aefa/42-1' target='_blank'>Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international</a> intitulé <a href='https://sencanada.ca/content/sen/committee/421/AEFA/reports/FreeTradeReport_f.pdf'target='_blank'>Les accords de libre-échange : un levier de prospérité économique</a> (2017).

Comment décririez-vous l’importance du Sénat aux Canadiens ?

À l’heure actuelle, le Sénat est plus pertinent que jamais. Des vagues d’intolérance et de discrimination qui visent à miner la démocratie s’abattent sur des sociétés partout à travers le monde. Le Canada demeure pourtant relativement immunisé contre ce genre d’influence. Je crois qu’il en est ainsi parce que nos traditions politiques sont fondées sur l’ouverture et l’équité. Une démocratie saine respecte la volonté de la majorité, mais reconnaît également les droits des minorités. Selon Amartya Sen, la « démocratie est une valeur universelle », et le Sénat joue un rôle fondamental dans la protection de la démocratie au sein du système.

Selon vous, quel est le plus important enjeu de politique publique auquel le Canada fait face à l’heure actuelle ?

Je crois que le Canada doit élaborer une politique étrangère solide, ciblée et fondée sur des principes afin de répondre efficacement aux violations des droits de la personne et aux autres enjeux connexes à travers le monde. Je suis fier d’habiter dans un pays qui favorise les valeurs fondamentales que sont la liberté, la tolérance et la paix. Par conséquent, nous devons, en tant que Canadiens, défendre les droits de la personne chaque fois que cela est possible et prêter notre voix à ceux qui ont moins de chance et qui subissent toute forme de violence et d’injustice à l’étranger.

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier depuis que vous êtes sénateur ?

Je suis particulièrement fier de mon travail qui a mené à l’adoption de la Loi sur la Journée du Parcours vers la liberté, qui désigne le 30 avril de chaque année comme journée nationale de commémoration de l’exode des réfugiés vietnamiens et de leur accueil au Canada après la chute de Saigon le 30 avril 1975. La Journée du Parcours vers la liberté commémore cet exode à grande échelle et offre l’opportunité aux Canadiens de reconnaître le rôle essentiel qu’a joué – et continue à jouer – le Canada afin d’accueillir des milliers de réfugiés du Vietnam et d’ailleurs.

Le sénateur Ngo célèbre la Journée du Parcours vers la liberté avec ses collègues du Sénat dans la chambre du Sénat.

De quelle façon croyez-vous que vous apportez des changements positifs en tant que sénateur ?

En tant que premier Canadien d’origine vietnamienne à siéger au Sénat, j’ai l’honneur de pouvoir défendre la liberté, la démocratie et les droits de la personne en appuyant le gouvernement dans sa lutte contre l’oppression au Vietnam et ailleurs dans le monde. Mon rôle en tant que membre du Comité sénatorial permanent des droits de la personne m’offre une solide plateforme pour sensibiliser la population au sujet des violations des droits de la personne tant au Canada qu’à l’étranger. Je suis convaincu que si nous arrivons à promouvoir la compréhension et l’harmonie sociale au sein de nos communautés, cela entraînera des changements positifs au Canada et dans le monde. Pour ce faire, nous devons apporter des changements progressifs à notre politique étrangère, notamment renforcer le régime de sanction du Canada, moderniser notre régime de contrôle des exportations et améliorer la façon dont le gouvernement signale les violations des normes internationales des droits de la personne.

Quel est votre premier et plus beau souvenir du Canada ?

Lorsque j’ai dû prendre la décision déchirante de m’installer au Canada ou aux États-Unis, un agent de l’immigration m’a dit que les gens pouvaient se rendre au travail en patinant sur un canal à Ottawa. Comme vous pouvez l’imaginer, j’étais étonné et ravi qu’il y ait une grande patinoire ouverte à tous ! Évidemment, mon choix s’est arrêté sur le Canada, et après toutes ces années, je suis toujours heureux d’habiter dans la région de la capitale nationale.

Qu’est-ce que vous préférez faire avec vos amis et votre famille ?

Dans la culture vietnamienne, les rassemblements entre amis et avec la famille sont très importants, et ils ont habituellement lieu autour d’une dégustation de mets santé réconfortants. Puisque la cuisine vietnamienne est si délicieuse, il n’y a rien qui me plaît autant que de partager un bon repas avec mes voisins et des personnes qui me sont chères.

Le sénateur Ngo prend la parole lors d’une conférence de presse du Comité sénatorial des droits de la personne au sujet du rapport intitulé <a href='https://sencanada.ca/content/sen/committee/421/RIDR/Reports/RIDR-NorthKoreanDefectors_f.pdf' target='_blank'>Les nombreux oubliés : droits de la personne et transfuges nord-coréens</a> (2016).

Selon vous, quel livre raconte une histoire unique du Canada ? 

Un livre qui me tient à cœur s’appelle Running on Empty (en anglais seulement). Il raconte l’histoire du rôle humanitaire qu’a joué le Canada lors de la réinstallation des « réfugiés de la mer » (en anglais seulement), lesquels ont été déplacés dans la foulée des événements de la guerre du Vietnam et à la suite de la chute de Saigon en 1975. Ce livre est un merveilleux témoignage de ce moment de l’histoire raconté du point de vue concret d’agents de l’immigration canadiens qui ont dû réagir à la pire crise de réfugiés de ce siècle. J’invite les Canadiens à lire ce livre s’ils souhaitent en apprendre davantage au sujet des traditions humanitaires du Canada.

Quelle équipe de sport (professionnelle ou amateur) appuyez-vous ?

J’aime surtout le tennis et j’ai joué pendant de nombreuses années. Encore aujourd’hui, je me tiens au courant des réalisations des joueurs canadiens et je suis les compétitions nationales et mondiales. Je dirais que mon joueur favori est Milos Raonic.         

Comment imaginez-vous une société canadienne plus forte et plus saine ?

Une société canadienne plus forte et plus saine est une société qui embrasse pleinement la paix, la diversité, le respect et l’inclusion. C’est une société où tout le monde vit en paix et dans la dignité, et où chaque personne se sent la bienvenue, peu importe la langue dans laquelle elle s’exprime, son origine ethnique, sa religion ou son pays d’origine. Notre force réside dans notre gentillesse et notre compassion envers les autres.

De quelle façon souhaitez-vous faire une différence pour les Canadiens au cours des cinq prochaines années ?

J’aimerais collaborer davantage avec les jeunes et les groupes minoritaires dans les communautés, dans ma région et à l’échelle du pays. Bon nombre de ces groupes sont toujours sous-représentés et j’estime avoir la responsabilité de faire entendre leur voix, leurs enjeux et leurs perspectives au Parlement. Ce n’est qu’à ce moment‑là que nous pourrons dire que le Canada appartient réellement à tous les Canadiens.

Le sénateur Ngo avec des amis et des collègues lors du Nouvel An lunaire sur la Colline; Année du coq (2017).

Le sénateur Ngo avec des <a href='https://sencanada.ca/fr/sencaplus/nouvelles/un-stage-au-senat-qui-forme-les-dirigeants-de-demain/'target='_blank'>stagiaires</a> qui ont rencontré le Président Furey (2017).

Photo bannière : Le sénateur Ngo participe à la marche en appui au Monument aux victimes du communisme (2015).


Avis aux lecteurs : L’honourable Thanh Hai Ngo a pris sa retraite du Sénat du Canada en janvier 2022. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

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