La sénatrice Kim Pate, qui est également défenseure des femmes, a exprimé son désappointement et sa frustration à l’égard de l’échec du Service correctionnel du Canada pour mettre fin au traitement discriminatoire des détenus autochtones.
 
Faisant référence aux conclusions formulées par le vérificateur général dans le rapport La préparation des détenus autochtones à la mise en liberté — Service correctionnel Canada publié cette semaine, la sénatrice a déclaré que  « même si ces conclusions sont choquantes, elles ne constituent pas une surprise. Les conclusions du vérificateur général font ressortir la nécessité de mesures immédiates pour remédier à la discrimination dont les détenus autochtones dans les prisons fédérales font l’objet depuis trop longtemps. La situation des femmes autochtones est encore plus flagrante, même si le rapport ne portait pas sur cette question. Non seulement elles représentent la population carcérale qui connaît la plus forte croissance, mais 37 % des femmes incarcérées dans des établissements fédéraux sont autochtones. »
 
Selon les conclusions du vérificateur général, les outils d’évaluation discriminatoires et inappropriés ainsi que les programmes et les services limités offerts aux détenus autochtones par Service correctionnel Canada sont inadéquats et, par surcroît, ils ne sont pas utilisés en temps voulu. Par conséquent, les détenus autochtones reçoivent une cote de sécurité plus élevée et sont assujettis à des conditions de détention qui comportent souvent un niveau de sécurité trop élevé et de l’isolement. Ils sont donc moins susceptibles de recevoir de l’appui pour une intégration graduelle réussie dans la communauté – ce qui constitue la responsabilité législative première du Service correctionnel du Canada.
 
« Il est plus qu’urgent que nous prenions des mesures pour corriger ces lacunes et je suis impatiente de travailler avec mes collègues du Sénat pour veiller à ce que le gouvernement rende compte de chacune de ces recommandations et continue de travailler pour mettre fin à cette discrimination et à tout traitement discriminatoire connexe à l’endroit des peuples autochtones, » a conclu Mme Pate.