Période des questions - La citoyenneté, l'immigration et les réfugiés
L'immigration francophone
13 juin 2017
L’honorable Sénatrice Raymonde Gagné :
Ma question s'adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Elle concerne le rapport du Commissariat aux langues officielles, qui a été déposé la semaine dernière. Dans le rapport annuel de 2016-2017, on a souligné que les tests linguistiques imposés aux immigrants économiques francophones potentiels coûtaient plus cher que les tests en anglais, qu'ils étaient moins accessibles du point de vue géographique et que les délais de prestation de services étaient plus longs.
Pourquoi les services ne sont-ils pas disponibles ni offerts de manière égale en français et en anglais? En outre, à quel moment le ministre a-t-il l'intention d'éliminer ces obstacles à l'immigration francophone au Canada?
L'honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) : Je remercie l'honorable sénatrice de sa question. La semaine dernière, le sénateur Smith a eu l'obligeance de signaler, avant de poser une question, la présence de son fils à la tribune. J'ai répondu : « Vous devez être reconnaissant que votre fils soit là. Je suis reconnaissant que le mien n'y soit pas. » C'est ce que j'ai dit la semaine dernière.
Je n'en suis pas moins reconnaissant de votre question. Le gouvernement prend le rapport au sérieux. Le ministre en étudie les conclusions et réagira en temps et lieu. C'est une question hautement prioritaire. Lorsqu'il a comparu pour répondre aux questions du Sénat, le ministre de l'Immigration a fait allusion au fait que nous avons un solide élément d'immigration francophone, et c'est là un des éléments susceptibles de nous permettre d'atteindre nos objectifs.
La sénatrice Gagné : Cette question a tout de même été portée à l'attention du ministre en 2015, alors que l'enquête était déjà amorcée. Pourquoi un délai aussi important s'est-il produit entre le début de l'enquête et la mise en évidence du problème? Pourquoi n'a-t-on toujours pas répondu à l'appel?
Le sénateur Harder : Je ne saurais répondre, madame la sénatrice. Je discuterai volontiers de la question avec le ministre.
Je précise, cependant, que le ministre et le ministre précédent ont dit accorder une attention prioritaire à ce problème dans le cadre de la réforme du programme d'immigration actuellement en cours, et je vais porter cela à l'attention du ministre.