Le Canada se soustrait à sa responsabilité envers les millions de personnes déplacées de force, dont le nombre ne cesse de croître
Ottawa – Alors que le nombre de personnes déplacées de force de leur pays d’origine surpasse 114 millions, le Canada doit fournir sa part d’effort et collaborer avec ses alliés pour s’attaquer à cette crise croissante, indique le Comité sénatorial des droits de la personne dans un rapport publié le mardi 3 décembre 2024.
Les conflits en Ukraine, au Moyen-Orient et au Soudan contribuent aux déplacements forcés dans le monde, d’une ampleur inégalée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les changements climatiques poussent également des gens à l’exil et en menacent de nombreux autres.
Le fardeau de venir en aide aux millions de personnes déplacées de force n’est pas partagé équitablement. De par sa géographie, le Canada est à l’abri du vaste mouvement de réfugiés, laissant à d’autres pays la responsabilité d’assumer ce fardeau. Les pays qui reçoivent le plus grand nombre de réfugiés sont l’Iran, la Türkiye, l’Allemagne, la Colombie et le Pakistan, qui accueillent chacun de 2,1 à 3,4 millions de réfugiés. Le Canada peut faire plus.
Au total, le comité présente 15 recommandations au gouvernement fédéral ayant une portée internationale, régionale et nationale. Le comité lui recommande notamment d’augmenter le financement destiné aux groupes d’aide humanitaire et aux pays qui accueillent des réfugiés, et de travailler avec ses alliés internationaux à l’élaboration d’un plan – assorti de points de repère détaillés – sur le partage des responsabilités.
Faits saillants
- Des 114 millions de personnes déplacées de force dans le monde, 45,6 millions sont des enfants.
- Les pays riches consacrent annuellement plus de 20 milliards de dollars uniquement pour évaluer les demandes d’asile, ce qui est quatre fois plus que le financement disponible pour répondre aux besoins des réfugiés dans les pays du Sud.
- Le Programme de parrainage privé de réfugiés du Canada, créé en 1979, est cité comme un modèle compte tenu de ses avantages évidents. En vertu de ce programme, les parrains acceptent de fournir des soins, de l’hébergement, une aide à l’établissement et du soutien pendant 12 mois à compter de l’arrivée des réfugiés au Canada ou jusqu’à ce qu’ils puissent subvenir à leurs propres besoins.
Citations
« L’aggravation des conflits dans le monde force de plus en plus de personnes à l’exil. Le Canada doit accroître le soutien qu’il apporte aux pays qui accueillent des réfugiés et aux organisations qui fournissent une aide vitale à certaines des personnes les plus vulnérables du monde. »
– La sénatrice Salma Ataullahjan, présidente du Comité
« Les chiffres sont alarmants, car il ne s’agit pas du tout de chiffres — il s’agit d’êtres humains. Des hommes et des femmes arrachés de leurs foyers. Des enfants séparés de tout ce qu’ils connaissent. Nous demandons au gouvernement d’accroître son soutien à ces diasporas dans le monde. »
– La sénatrice Wanda Thomas Bernard, vice-présidente du comité
« Si les récentes hostilités ont déclenché une nouvelle vague de déplacements forcés, on ne peut oublier que des dizaines de millions de personnes vivent dans l’attente depuis des décennies, sans entrevoir la fin. Le Canada peut contribuer à les réintégrer. Le moment est venu d’assumer nos responsabilités. »
– La sénatrice Kim Pate, membre du Sous-comité du programme et de la procédure
Liens connexes
- Consultez le rapport : Arrachés de leurs foyers : la crise mondiale des déplacements forcés.
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