Le Comité sénatorial des peuples autochtones invite les jeunes à ‘Vision autochtone au Sénat 2017’ qui se tiendra le 7 juin
Pour marquer le Mois national de l’histoire autochtone en ce 150e anniversaire de la Confédération, le Comité des peuples autochtones invite l’avenir du Canada au Sénat.
Le 7 juin, des jeunes Autochtones et non-Autochtones présenteront leur « vision autochtone au Sénat, » et prendront d’assaut le foyer et la Chambre du Sénat, ainsi que la Salle des Peuples autochtones pour une journée d’apprentissage et de collaboration.
À travers cette initiative, ils ajouteront leurs voix à l’étude que le comité effectue présentement sur les nouvelles relations entre le Canada et les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
Ce programme en deux volets comprend l’événement annuel Jeunes leaders autochtones au Sénat et le Forum vision autochtone.
Forum vision autochtone au Sénat 2017
Environ 55 jeunes âgés de 16 à 25 ans de la région d’Ottawa se réuniront au Sénat le 7 juin pour ce Forum.
Pour cette activité, le Sénat a établi un partenariat avec Youth Ottawa, un organisme d’action civique local. Youth Ottawa aide les jeunes provenant d’écoles secondaires, d’organisations autochtones et de communautés d’immigrants à élaborer l’ordre du jour.
Après les cérémonies d’accueil par des Aînés et des sénateurs, et un « exercice de couvertures » de KAIROS, les jeunes décideront ensemble des étapes qu’ils peuvent franchir pour arriver à de nouvelles relations entre les peuples autochtones et non-autochtones. Ces idées apporteront une importante contribution au volet jeunesse à l’étude du comité.
Jeunes leaders autochtones au Sénat
Dix jeunes leaders des communautés métisses, inuites et des Premières Nations de partout au pays ont été sélectionnés parmi plus de 100 candidatures soumises par leur communauté lors d’un processus public qui s’est déroulé en avril.
Ces jeunes leaders viendront raconter leur histoire et expliquer comment ils ont su faire une différence dans leur communauté tout en partageant leurs idées novatrices lors d’une réunion spéciale du comité. Pour visionner la diffusion en direct de cette réunion, qui aura lieu le 7 juin de 18 h 45 à 20 h 45, consulter ParlVU.
Les jeunes leaders agiront également à titre de modèle durant l’initiative ‘Vision autochtone au Sénat 2017’ et ils rencontreront le président et les leaders du Sénat. Pendant la séance, les sénateurs souligneront les réalisations de ces jeunes. Leurs propos seront ainsi consignés dans le compte rendu public.
Les Jeunes leaders autochtones au Sénat 2017
Andrea Andersen
Andrea est une Inuk de Makkovik (Nunatsiavut) de 25 ans qui vit actuellement à Iqaluit (Nunavut). Durant sa jeunesse, sa maison était toujours pleine d’enfants en famille d’accueil; c’est donc dire qu’elle a appris très tôt l’importance de redonner aux autres et les changements positifs que cela peut entraîner. Au cours de la dernière année, Andrea s’est jointe à des manifestants qui s’opposaient à la construction d’un barrage hydroélectrique au Labrador afin de forcer le gouvernement provincial à écouter les préoccupations des peuples autochtones. Elle travaille également sur une série de livres pour enfants en Inuktitut afin de garder cette langue bien vivante et vibrante pour la prochaine génération d’Inuits.
Jacquelyn Cardinal
Jacquelyn, 26 ans, est Nehiyaw originaire de Sucker Creek, au territoire visé par le Traité no 8 (Alberta) et vit maintenant à Edmonton. Elle gagne sa vie en établissant des ponts entre les Autochtones et les non‑Autochtones et en faisant avancer les causes des Autochtones grâce à son entreprise de communication stratégique en ligne : Naheyawin. Par l’intermédiaire de celle-ci, elle aide les organismes et les entreprises autochtones à transmettre leurs messages à un public plus vaste et elle crée des liens entre Autochtones et non‑Autochtones grâce à une mobilisation créative en ligne.
Perry Kootenhayoo
Perry Kootenhayoo, 30 ans, vient de la Première Nation sioux d’Alexis Nakota et vit aujourd’hui à Edmonton. Depuis qu’il a subi une lésion de la moelle épinière qui a changé sa vie, Perry a bâti des relations avec des patients Autochtones comme non‑Autochtones récemment blessés, au Spinal Cord Injury Alberta. Perry a étudié les multimédias autochtones au Northern Alberta Institute of Technology et a travaillé au sein de groupes communautaires de YOUCAN (Jeunes du Canada) ainsi que des clubs garçons et filles de l’Alberta.
Modeste McKenzie
Modeste, 22 ans, est un Déné et Métisse originaire de La Ronge (Saskatchewan) qui vit aujourd’hui dans le village nordique d’Air Ronge (Saskatchewan). Après le suicide de quatre adolescents dans sa région à l’automne 2016, Modeste a été embauché par la Bande indienne du Lac La Ronge en tant que travailleur en soutien aux jeunes. Il a travaillé sans relâche pour mettre sur pied des programmes parascolaires, des soirées de danse sans drogue et sans alcool, des soirées de jeux de mains autochtones traditionnels et un carnaval pour aider les jeunes de sa communauté à amorcer leur guérison.
Tiffany Monkman
Tiffany, 30 ans, est une Métisse de Winnipeg, qui consacre sa carrière à travailler avec la communauté autochtone dans le secteur financier. Après avoir servi comme présidente de l’Association of Aboriginal Commerce Students (Association des étudiants Autochtones en commerce) à la Asper School of Business, elle a travaillé à la Banque des Premières Nations du Canada et pour le programme Aboriginal Business Education Partners (Les partenaires Autochtone en éducation commerciale). En partenariat avec la chaire Purdy Crawford d’études commerciales autochtones de l’Université du Cap-Breton, elle sert de mentor pour des élèves autochtones d’écoles secondaires.
Jennifer O’Bomsawin
Jennifer est Wendat et Abénaquise d’Odanak (Québec) âgée de 22 ans. Détentrice d’une majeure en sciences politiques de l’Université de Sherbrooke, elle a été élue comme porte‑parole féminine du Réseau jeunesse des Premières Nations du Québec et du Labrador en août 2015, et elle est représentante au sein du Conseil national des jeunes de l’Assemblée des Premières Nations. Depuis qu’elle s’est jointe au conseil, elle s’emploie à trouver des solutions à la crise du suicide à laquelle sont confrontées de nombreuses communautés des Premières Nations.
Stephen Puskas
Stephen, 34 ans, est Inuk de Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) et vit aujourd’hui à Montréal. Il s’emploie à créer des ponts entre communautés autochtones et non-autochtones depuis qu’il a déménagé dans le sud. Il a entre autres organisé le tout premier festival de film inuit à Montréal ainsi que des discussions et des conférences à l’Université Concordia et à l’Université McGill. Son travail dans ce secteur a favorisé de nouvelles approches envers la représentation autochtone au Québec et dans les institutions culturelles canadiennes. Il a également travaillé pour le Réseau pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone de la région du Grand Montréal ainsi que pour Vigie Autochtone, un partenariat entre la police de Montréal et la communauté autochtone urbaine de Montréal.
Holly Jane Sock
Holly, 26 ans, est Mi’kmaq de la Première Nation d’Elsipogtog (Nouveau-Brunswick) aujourd’hui agente de la GRC en poste au sein de la Première Nation de Tobique (Nouveau-Brunswick). Holly utilise sa magnifique voix pour dynamiser la langue Mi’kmaq. Elle a chanté des chansons traditionnelles et contemporaines traduites en Mi’kmaq lors de nombreuses compétitions et de nombreux événements, notamment les championnats autochtones de hockey, des cérémonies de remise de diplômes d’écoles secondaires et de collèges locaux, le concours Maritime Idol de 2008 et les championnats mondiaux d’athlétisme de l’Association internationale des Fédérations d’athlétisme. Elle a aussi enregistré un album de comptines en Mi’kmaq, qui est encore utilisé dans le cadre des programmes d’aide préscolaire autochtones pour aider les jeunes Mi’kmaq à apprendre leur langue.
Chris Tait
Chris, 25 ans, est membre de la Nation Gitxsan (Colombie-Britannique) et vit actuellement à Vancouver. Jeune, il a été pris en charge et, à l’âge de 15 ans, il a commencé à s’intéresser à la façon d’améliorer le système de prise en charge du Canada. Dans son travail, il cherche surtout à venir en aide aux jeunes en milieu urbain, grâce à des initiatives comme Fostering Change, SafeTeen et le programme RISE. Il a également fourni des conseils au ministère du Développement de l’enfance et de la famille de la Colombie-Britannique au sujet de sa trousse d’outils sur la mobilisation des jeunes.