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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Ressources naturelles

Les exportations d'hydrogène

14 décembre 2022


Monsieur le ministre, je vous remercie de votre présence parmi nous aujourd’hui. Ce n’est un secret pour personne : nos amis et alliés européens auront un dur hiver à traverser. Qui plus est, l’agression de la Russie contre l’Ukraine empirera les choses, surtout dans un contexte où les pays délaissent graduellement les hydrocarbures de la Russie.

Lors de sa visite au Canada il y a quelques mois, le chancelier allemand Olaf Scholz a signé l’Alliance Canada-Allemagne pour l’hydrogène, une initiative axée sur le développement de l’exportation d’hydrogène, surtout à partir de Terre-Neuve. J’aimerais savoir quelles sont vos observations sur la faisabilité de cette initiative et comment évoluent les travaux dans ce domaine très concurrentiel où il existe déjà de gros joueurs internationaux.

L’honorable Jonathan Wilkinson, c.p., député, ministre des Ressources naturelles [ + ]

C’est une excellente question. Je dirais que le Canada fait tout en son pouvoir pour soutenir ses amis et alliés européens dans la foulée de l’invasion brutale et illégale de l’Ukraine. Pour commencer, nous avons pris l’engagement d’augmenter la production de pétrole et de gaz de 300 000 barils par jour au pays afin de créer plus de liquidités sur le marché mondial pour permettre à des pays comme l’Allemagne de délaisser le pétrole et le gaz russes. Cependant, cela touche aussi certainement à la question de l’hydrogène.

Le chancelier Scholz et mon homologue, le vice-chancelier Habeck, ont fait une visite très importante et, à mon avis, fructueuse chez nous. Comme vous l’avez dit, la signature du protocole d’entente sur l’hydrogène en faisait partie. Celui-ci concerne Terre‑Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse, qui a également des aspirations très fortes dans ce domaine.

La première étape consiste à mettre en place un régime réglementaire afin d’encadrer de manière appropriée l’industrie de l’énergie éolienne en mer. Certains projets commencent par des installations terrestres, auquel cas un régime est déjà en place ou peut être mis en place relativement rapidement par la province. Ensuite, nous préparons actuellement avec ces deux provinces un règlement fédéral-provincial visant l’énergie éolienne en mer et nous cherchons des moyens de travailler pendant que cela progresse.

L’objectif est d’être en mesure de commencer à expédier de l’hydrogène en Allemagne dès 2025, ce qui n’est pas un échéancier très lointain. Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, en particulier, a établi des cibles publiques très audacieuses quant à ce qu’il souhaite voir dans l’avenir au chapitre de l’hydrogène. Il s’agit d’un dossier sur lequel je travaille de près avec les provinces et les territoires concernés.

De façon plus générale, le secteur de l’hydrogène offre également d’énormes possibilités pour l’Ouest du Canada. Il s’agira probablement d’hydrogène dérivé du gaz naturel associé à un captage du carbone approprié. C’est l’une des avenues que le Canada peut emprunter pour contribuer à la sécurité énergétique dans le monde.

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