DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les nouveaux arrivants au Canada
9 mai 2023
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour attirer l’attention sur les nouveaux arrivants au Canada dont la présence vient d’être soulignée à la tribune. Comme tous les réfugiés qui viennent s’installer ici, le parcours qui les a menés de l’Afghanistan, leur pays natal, au Canada a été rempli d’épreuves, de souffrances et de dangers. La sénatrice Ataullahjan vient de faire une déclaration bouleversante sur le sujet il y a quelques minutes.
Je tiens à reconnaître le soutien offert par le diocèse anglican d’Ottawa, qui participe depuis longtemps au Programme de parrainage privé de réfugiés d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ainsi que le rôle déterminant joué par Robert et Mary Fowler. Éminents Canadiens, M. et Mme Fowler ont une excellente réputation et une vaste expérience internationale en ce qui concerne la facilitation du traitement des demandes par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ainsi que du transport et de l’établissement du groupe au Canada.
Honorables sénateurs, M. Amin Sidiqi s’est installé au Canada en juillet 2018, et sa famille — qui est ici aujourd’hui — l’a rejoint après avoir quitté l’Afghanistan en prenant le dernier vol canadien à partir de Kaboul en août 2021. Détenteur d’une maîtrise ès arts de l’Université de New York, il étudie en ce moment le droit à l’Université d’Ottawa, en plus de travailler à temps partiel avec l’équipe de recherche du Carrefour des réfugiés de l’université et d’être interprète judiciaire. Son épouse, Nafisa, et ses fils, Mahdi, Abbas et Hussain, poursuivent leur intégration et apprennent les deux langues officielles. À l’école, les garçons aiment les dissertations et les débats. Ils pratiquent aussi le soccer et, bien sûr, le hockey, comme tout un chacun au pays.
M. Yadullah Yasa est arrivé au Canada de l’Indonésie. Il souhaite poursuivre ses études universitaires au Canada pour travailler comme cinéaste. Le cinéma était sa passion à l’université, avant qu’il ne soit contraint de quitter l’Afghanistan.
Mme Mahmudah Sahar a fui son village en Afghanistan et elle est arrivée au Canada en novembre dernier. Elle fréquente l’école secondaire pour adultes d’Ottawa. Je crois savoir qu’il a fallu faire preuve de persuasion pour qu’elle vienne ici aujourd’hui, parce que cela lui fait manquer des cours. Mme Sahar travaille à temps partiel dans un magasin et elle espère devenir infirmière.
Honorables sénateurs, en regardant autour de moi, j’ai à l’esprit que plusieurs de nos collègues sont venus de loin jusqu’au Canada et que bon nombre d’entre eux, comme moi, sont des Canadiens de première génération, c’est-à-dire des enfants d’immigrants ou, dans mon cas, de réfugiés. Comme nous le constatons depuis 1867, notre pays s’est enrichi de nouveaux arrivants de tous horizons qui contribuent à renforcer notre société dans toute sa diversité. La société civile et les organisations communautaires contribuent aussi à enrichir la société canadienne. J’ai parlé du diocèse anglican d’Ottawa, mais il y a d’autres groupes confessionnels et communautaires qui sont particulièrement actifs en ce qui concerne l’établissement de réfugiés d’Afghanistan dans cette ville. Bien entendu, des milliers de Canadiens, comme Robert et Mary Fowler, ont donné sans compter leur temps et leur énergie pour aider de nouveaux arrivants à s’installer ici et à trouver leur voie.
Puisse-t-il continuer à en être ainsi dans notre grand pays. Merci.