DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes
25 septembre 2025
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui avec un profond sens du devoir. En ce 25 septembre, nous célébrons non seulement le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes, mais nous commémorons aussi un jalon historique : le 50e anniversaire du tout premier lever du drapeau franco-ontarien.
Comme plusieurs d’entre vous le savent, ma langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais. Cela m’amène souvent à être particulièrement attentif aux enjeux liés aux droits linguistiques, et je me sens d’autant plus interpellé par les défis liés à la protection des langues minoritaires.
Le drapeau franco-ontarien, créé il y a 50 ans par Gaétan Gervais et Michel Dupuis, n’est pas qu’un symbole visuel : il raconte une histoire. Le vert et le blanc évoquent l’été et l’hiver de l’Ontario, et se joignent à la fleur de lys, symbole de la francophonie, ainsi qu’au trille, fleur officielle de ma province.
Ce drapeau est vite devenu un symbole de mobilisation et de résistance rappelant les luttes pour l’éducation, les services et les institutions francophones.
Je ne suis pas certain de l’avoir mentionné auparavant, mais dans mon ancienne vie, j’ai eu le privilège de représenter le Canada sur la scène internationale. Croyez-moi, l’une de mes plus grandes sources de fierté était la richesse de notre identité canadienne, dont la francophonie constitue un pilier fondamental.
Aujourd’hui, en tant que sénateurs, nous avons un rôle essentiel : protéger les minorités et veiller à ce que nos deux langues officielles aient une place égale dans notre pays. Que cette journée soit un rappel de cette responsabilité et une occasion d’affirmer notre appui à tous nos concitoyens francophones. C’est aussi un rappel que le Canada tire sa force de la richesse de toutes ses langues et cultures, notamment les langues autochtones qui, par leur histoire et leur vitalité, contribuent à faire du Canada ce qu’il est aujourd’hui.
Je continuerai d’utiliser ma voix francophone — même si mon accent me trahit parfois — pour contribuer à porter le flambeau de la francophonie ontarienne, et je vous invite, chers collègues, à en faire de même. Merci beaucoup.