Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Mois de la sensibilisation à l'autisme

1 octobre 2025


Honorables sénateurs, comme nous l’avons entendu, octobre est le mois de la sensibilisation aux troubles du spectre de l’autisme au Canada.

Pour les personnes autistes et neurodivergentes, leur famille et les aidants, l’autisme est au centre de leurs préoccupations à chaque instant. Je le sais, car j’ai un fils autiste.

Je prends la parole aujourd’hui en réponse à la nouvelle vague alarmante de mésinformation et de désinformation au sujet des troubles du spectre de l’autisme, ou TSA, qui déferle non seulement dans l’environnement toxique qui caractérise de plus en plus les réseaux sociaux, mais aussi par l’intermédiaire de commentaires non éclairés aux plus hauts échelons politiques au sud de la frontière.

C’est comme si une publication paternaliste sur les réseaux sociaux avait vu le jour pour remplir une promesse politique, c’est-à-dire trouver une cause et un remède à l’autisme dans un délai de six mois.

Des déclarations simplistes qui sous-entendent une certitude là où il n’y en a pas peuvent mener à l’incompréhension, à un sentiment de culpabilité, à la stigmatisation et à l’anxiété chez les personnes autistes et leurs proches.

Selon de nombreuses associations médicales et de nombreux scientifiques du monde entier, le médicament analgésique Tylenol et son ingrédient actif, l’acétaminophène — présent également dans d’autres médicaments — ne causent pas l’autisme et, en fait, ils demeurent l’option la plus sûre pour traiter la fièvre et la douleur pendant la grossesse.

De multiples études à plus grande échelle de même que des revues systématiques n’ont pas permis d’établir de lien de causalité entre l’exposition prénatale à l’acétaminophène et l’autisme. Les escrocs du bien-être et les idéologues pseudoscientifiques ont manifestement l’oreille de certains politiciens.

Nous avons vraiment de la chance, au Sénat, de compter parmi nous des collègues ayant une formation médicale qui déploient des efforts inlassables pour informer les Canadiens sur les fondements scientifiques de la médecine moderne et sa pratique, ainsi que pour contrer la désinformation et la mésinformation, dont le ton négatif et l’intensité ne cessent de s’accentuer.

Chers collègues, la Loi sur le cadre fédéral relatif au trouble du spectre de l’autisme, habilement parrainée par un autre défenseur passionné, le sénateur Housakos, a reçu la sanction royale en mars 2023. Parmi ses dispositions figurait la création d’un réseau national de recherche et de campagnes de sensibilisation du public.

En réponse, le gouvernement a lancé une stratégie nationale sur l’autisme qui reposait sur une seule conférence et ne prévoyait aucun financement pour la mise en œuvre de la loi.

Les associations d’autistes et les personnes défendant leur propre cause avaient des attentes plus élevées, tout comme ceux d’entre nous qui suivaient de près les résultats.

Tout l’intérêt de cette mesure législative était de donner au gouvernement fédéral la base juridique nécessaire pour créer des initiatives fédérales en matière d’autisme.

Dans le tourbillon de désinformation et de mésinformation, je crois, en tant que parent d’un fils autiste dans la mi-trentaine, que la nécessité pour les gouvernements — y compris le nôtre — d’agir pour sensibiliser le public à l’aide de campagnes factuelles fondées sur la science et de dénoncer la désinformation et la mésinformation dans le domaine médical n’a jamais été aussi grande.

En bref, les individus, les familles et les femmes enceintes devraient continuer à suivre les conseils de leurs prestataires de soins de santé, et non ceux de politiciens aux intentions douteuses.

Merci.

Haut de page