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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les relations entre le Canada et le Mexique

21 octobre 2025


Honorables sénateurs, il y a deux semaines, je me suis rendu à Mexico pour participer à un panel de législateurs dans le cadre du North Capital Forum.

Cet important événement annuel organisé par la U.S.-Mexico Foundation réunit des chefs d’entreprise, des législateurs et d’autres personnes du Canada, du Mexique et des États-Unis. J’avais été invité par mon homologue mexicain, le sénateur Alejandro Murat Hinojosa, qui préside le comité des relations étrangères au Sénat du Mexique.

Outre ma participation à un panel sur le thème « Signer, sceller, livrer : La politique régionale en mouvement » avec un représentant du Congrès américain et une sénatrice mexicaine, j’ai participé à une conversation publique avec des sénateurs mexicains lors d’une réunion combinant le comité des relations étrangères et le comité de l’Amérique du Nord du Sénat mexicain, et à un événement similaire au Congrès du Mexique.

C’était une excellente occasion d’exercer mes compétences en espagnol.

Du côté gouvernemental, j’ai également eu un entretien individuel productif au ministère des affaires étrangères avec le secrétaire adjoint du Mexique chargé de l’Amérique du Nord.

Chers collègues, le Canada et le Mexique partagent plus de 81 ans de relations diplomatiques et 31 ans de libre-échange. Le Mexique est notre troisième partenaire commercial au chapitre des marchandises, devant l’Union européenne. L’année dernière, le Canada avait plus de 46 milliards de dollars d’investissements directs au Mexique, notamment dans les secteurs de l’énergie, des pièces d’automobile, de l’agroalimentaire et de l’aérospatiale.

Le nouveau Plan d’action Canada-Mexique 2025-2028, signé il y a deux mois par la présidente Sheinbaum et le premier ministre Carney, établit un cadre ambitieux pour une collaboration accrue, notamment dans les domaines de la facilitation et de la promotion du commerce, de la promotion des investissements, de la coopération en matière de ports, de main-d’œuvre et de mobilité, de la résilience aux catastrophes naturelles et de la sécurité. Cette relation bilatérale est sérieuse. Elle se développe et elle est actuellement imprégnée d’un esprit de bonne volonté. Il faut continuer de l’entretenir et de la protéger des aléas de la politique. Des événements mondiaux tels que la Coupe du monde de la FIFA — qui sera organisée en 2026 par le Canada, le Mexique et les États-Unis — ne feront que renforcer nos liens.

De plus, la révision prévue l’an prochain de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique, ou l’ACEUM — ou T-MEC comme on l’appelle au Mexique —, figure en bonne place dans les programmes gouvernementaux des deux pays. L’administration Trump adopte peut-être une approche consistant à diviser pour mieux régner, mais le Canada et le Mexique estiment qu’il faut que toute renégociation soit ciblée et que les parties évitent l’approche « à prendre ou à laisser ».

Notre engagement économique soutenu a permis d’accroître la croissance, l’emploi et la prospérité chez les trois partenaires et de mettre en place une infrastructure solide pour la chaîne d’approvisionnement. Le réseau de la compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique Kansas City Limitée, établie à Calgary, relie les trois pays. Les Mexicains ont souvent souligné l’importance du Programme des travailleurs agricoles saisonniers entre le Mexique et le Canada, qui existe depuis plus de 50 ans. J’ai également eu l’occasion de remercier nos amis mexicains pour l’aide précieuse qu’ils nous ont apportée dans la lutte contre les incendies de forêt au Canada au début de l’année.

Enfin, il est apparu clairement que les législateurs mexicains souhaitent rencontrer leurs homologues canadiens plus fréquemment.

La diplomatie parlementaire est aujourd’hui plus importante que jamais. Nous avons tant de choses à discuter.

[Note de la rédaction : Le sénateur Boehm s’exprime en espagnol.]

Merci. Gracias.

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