DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Semaine de la santé mentale
28 mai 2025
Chers collègues, j’aimerais aujourd’hui attirer votre attention sur la Semaine de la santé mentale, qui a eu lieu du 5 au 11 mai 2025.
Nous avons parcouru beaucoup de chemin au Canada pour ce qui est de reconnaître l’importance de la santé mentale. Pensons par exemple au rapport intitulé De l’ombre à la lumière : La transformation des services concernant la santé mentale, la maladie mentale et la toxicomanie au Canada, publié en 2006 par le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie.
Il n’en demeure pas moins que, 20 ans plus tard, les résultats que nous souhaitons tous sont de plus en plus hors de portée. À l’heure actuelle, environ 50 % des Canadiens affirment avoir des besoins non satisfaits en matière de santé mentale, et la santé mentale des enfants et des jeunes est en crise. Fait alarmant, 75 % des enfants atteints de troubles mentaux n’ont pas accès à des services de traitement spécialisés.
Dans le Bilan Innocenti 19, publié en mai 2025, l’UNICEF a classé le Canada au 19e rang sur 36 pays riches au chapitre du bien-être des enfants et des jeunes. Nous sommes de plus en plus conscients qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. Ce qui est tout aussi indéniable, ce sont les coûts astronomiques des problèmes de santé mentale sur les plans économique, judiciaire et sociétal, ainsi que leurs répercussions sur la productivité et sur la qualité de vie.
Pour bâtir un Canada fort, nous devons nous pencher sur la productivité. Selon les estimations de la Commission de la santé mentale du Canada, les coûts annuels directs et indirects des problèmes de santé mentale s’élèvent à 90 milliards de dollars, tandis que des estimations plus récentes du Boston Consulting Group indiquent des répercussions économiques de plus de 200 milliards de dollars par année.
Selon des études, chaque dollar investi peut rapporter jusqu’à 30 $ grâce aux gains de productivité. Selon le Conference Board du Canada, traiter la dépression et l’anxiété d’une cohorte d’enfants de 10 ans pourrait permettre d’économiser 1 billion de dollars au cours de leur vie.
Le rapport de la table ronde sur la parité sur le plan de la santé mentale à toutes les étapes de la vie recommande notamment d’inscrire dans la loi la question de la parité sur le plan de la santé mentale, de la toxicomanie et de la dépendance.
Le gouvernement mérite des félicitations pour les investissements réalisés dans le Fonds pour la santé mentale des jeunes. Toutefois, il est essentiel de noter que le gouvernement actuel n’a pas encore de ministre responsable de la santé mentale et des dépendances.
Chers collègues, par ces temps extraordinaires, nous devons saisir l’occasion qui se présente, nous concentrer sur l’équité en matière de santé mentale, de toxicomanie et de dépendances, et investir dans l’avenir du Canada. Nos enfants comptent sur nous.
Je vous remercie. Meegwetch.