Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — L'emploi et le développement social

Le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers

15 juin 2023


J’aimerais revenir sur le dossier de l’immigration, et ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Vous avez parlé du coût de l’immigration, mais nous sommes dans une situation où il y a de nombreux postes à pourvoir et des gens sans emplois. Dans certains cas, la situation relève des provinces, puisque divers ordres professionnels n’autorisent pas l’embauche de personnes qui n’ont pas reçu une formation ou une accréditation canadienne. Quand le gouvernement fédéral va-t-il assouplir les conditions d’admission afin que les immigrants et les professionnels puissent travailler ici? Nous n’avons qu’à penser au domaine médical, où, bien souvent, on ne parvient pas à trouver des médecins de famille et du personnel infirmier, alors que nombre d’immigrants sont médecins ou infirmiers, mais ne peuvent pas décrocher un emploi dans ce domaine.

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je vous remercie de la question. C’est un dossier complexe, et je tenterai de donner une réponse concise.

Vous avez raison de souligner qu’une bonne partie de la situation ne découle pas d’un manque de travailleurs ou d’emplois, mais du fait que les titres de compétence qui permettent aux personnes d’exercer la profession de leur choix sont réglementés par les provinces ou par des organisations relevant des provinces.

Prenons les soins de santé par exemple. Le gouvernement n’a pas le pouvoir de légiférer en matière de soins de santé, mais il a un rôle important à jouer, comme nous le savons tous. À cet égard, au moyen du Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, le budget de 2022 a prévu une enveloppe de 150 millions de dollars sur cinq ans, ainsi que 30 millions de dollars par la suite pour aider jusqu’à 11 000 professionnels de la santé formés à l’étranger à trouver du travail dans leur domaine chaque année. C’est un exemple important, quoique modeste.

Par ailleurs, le gouvernement et les ministres concernés communiquent avec leurs homologues des provinces et des territoires pour les encourager à adapter leurs règles de façon à faciliter la reconnaissance des titres des travailleurs, et ce, dans tous les domaines touchés. Des initiatives des régions de l’Atlantique ont donné des résultats très prometteurs à cet égard, je n’ai pas la liste sous les yeux, et les discussions se poursuivent.

Encore une fois, le gouvernement assumera son rôle et travaillera avec les provinces et les territoires dans l’espoir d’établir une approche plus généreuse, plus robuste et plus harmonieuse à l’égard de l’accueil des professionnels formés à l’étranger pour leur permettre d’apporter leur contribution au Canada.

Haut de page