PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé
Le vaccin contre la COVID-19
3 décembre 2020
Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Monsieur le leader, nous avons eu de bonnes nouvelles récemment : trois vaccins sont efficaces, et certains sont même efficaces à 95 ou 98 %. C’est une excellente nouvelle. Par contre, nous avons appris par nos experts que le taux d’immunité collective doit atteindre 85 % pour stopper la transmission du virus. Cela veut dire qu’au moins 85 % de la population devra être vaccinée ou avoir les anticorps requis pour que nous atteignions cette immunité collective.
Un sondage Léger mené en collaboration avec l’Association d’études canadiennes montre que seulement 63 % de la population a l’intention de se faire vacciner, soit 7 % de moins que le taux observé au mois de juillet. On s’attend à ce que le pourcentage de la population qui souhaite se faire vacciner va continuer de diminuer jusqu’à 55 % ou 60 %, ce qui laisserait une très grande marge et pourrait mettre à risque l’atteinte de cette immunité collective. Est-ce que le gouvernement entend forcer les Canadiens et les Canadiennes à recevoir le vaccin?
Le gouvernement n’a nullement l’intention de rendre la vaccination obligatoire. Cela irait à l’encontre des droits et libertés des individus. Cela dit, l’enjeu que vous avez souligné et ses conséquences pour les Canadiens sont graves. Voilà pourquoi le gouvernement insiste pour que Santé Canada suive ses propres protocoles afin de rassurer les Canadiens et les Canadiennes sur le fait que les vaccins sont sains et efficaces. Nous avons besoin de faire un effort en matière de communication, non seulement au sein du gouvernement, mais aussi dans tous les partis politiques et dans la société civile, afin de combattre la désinformation qui, malheureusement, circule de plus en plus non seulement dans les médias sociaux, mais ailleurs. Cette désinformation a pour effet d’amener nos concitoyens à douter de l’efficacité et de la sécurité des vaccins, qui sont essentiels pour combattre ce virus et nous aider à reprendre une vie dite «normale».