Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

L'immigration au Québec

8 octobre 2024


Monsieur le ministre, voilà plusieurs mois que le Québec tout entier dénonce vos politiques d’immigration en raison de la pression imposée sur le système de santé, de la crise du logement et de la nécessité de protéger la langue française. Vous avez commencé par nier le problème en insinuant qu’au fond, les Québécois sont racistes. Par la suite, vous avez contesté les chiffres. Finalement, vous avez admis vos échecs en avouant ceci : « Très franchement, on a pris un peu trop longtemps pour ralentir la machine. »

Toutefois, vous refusez toujours de prendre des mesures rapides et efficaces pour régler le problème. Pourquoi faut-il qu’à chaque demande du Québec, la première réaction de ce gouvernement libéral soit toujours de dire non et de nier le problème?

L’honorable Marc Miller, c.p., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté [ - ]

Très respectueusement, monsieur le sénateur, je n’ai jamais traité les Québécois de racistes. Étant moi-même un fier Québécois, je n’ai jamais fait cela et je ne ferai jamais cela. Il est clair que l’on doit avoir une conversation, une discussion avec les Québécois. On a tous le même intérêt, et le Sénat le partage, soit la langue commune qu’est le français, qu’il faut protéger. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle on a versé au-delà de 6 milliards de dollars au Québec pour protéger la langue française en vertu de l’Accord Canada-Québec, qui fait la fierté de l’immigration québécoise. On peut être très fier de ce qu’on a accompli au cours des 30 dernières années en ce qui concerne l’immigration au Québec.

Il y a des défis. Jusqu’à l’année dernière, les provinces nous suppliaient de ne pas couper dans les programmes. Maintenant, elles réclament que l’on fasse des coupes. Il y a une responsabilité dans l’immigration qui est partagée. Le Québec, comme l’Ontario et d’autres provinces, est privilégié d’accueillir des travailleurs temporaires et des étudiants. Le système doit être mieux géré collectivement par les deux ordres de gouvernement.

Vous n’avez pas répondu à ma question. Je vais essayer de vous en poser une plus simple. Vous avez parlé de respect. Vous traitez de « nonos » trois premiers ministres qui, eux aussi, ne soutiennent pas vos politiques en matière d’immigration. Votre collègue Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales, était ici il y a quelques jours. Il n’a pas pu vous défendre sur ce sujet. Est-ce que vous persistez dans vos politiques d’insultes? Allez-vous vous excuser en faisant preuve de respect, comme vous venez de le dire?

M. Miller [ - ]

Ce n’est pas au ministre LeBlanc de me défendre; je peux me défendre moi-même, monsieur le sénateur. Il est clair que lorsqu’on a un groupe de travail qui a été mis en place dans la foulée de la rencontre du Conseil de la fédération à Halifax, et que ces mêmes premiers ministres laissent filtrer de l’information qui est fausse, c’est irresponsable de leur part. J’ai droit à ma montée de lait. La réalité, c’est qu’ils ont inventé ce faux débat. Nous avons dit très clairement que nous n’allions jamais déplacer des gens de force. Ils le savaient et voilà qu’ils se lèvent et stressent pour des fins électoralistes dans l’intérêt du Parti conservateur pour dire que nous allions déplacer les gens. C’est faux et je pense que c’est d’abord irrespectueux devant les Canadiens.

Haut de page