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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Travail

La transition équitable

9 février 2023


Ma question porte sur l’incidence de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, que d’autres ont soulevée également. Évidemment, les conséquences de cette transition se feront sentir dans toute l’économie.

Comme vous le savez, dans le cadre de l’Accord de Paris, dont le Canada est signataire, nous devons nous employer à créer du travail décent et des emplois de qualité. Monsieur le ministre, comment votre ministère — et le gouvernement en général — propose-t-il de favoriser la croissance de ces emplois bien rémunérés durant la transformation de l’économie?

L’honorable Seamus O’Regan, c.p., député, ministre du Travail [ + ]

Il y a aussi l’expression « transition équitable ». La transition équitable a été pensée par le mouvement syndical lui‑même. C’est un terme tellement dérangeant. Il embrouille le message pour tant de gens et cause tellement d’anxiété inutilement. En fait, ce terme nous fait reculer chaque fois qu’il est utilisé.

Dans les médias, nous avons aussi vu le terme « travail décent ». Le mot « décent » peut être interprété de deux manières. Les mots sont importants. Nous travaillons tous dans la sphère publique, dans le monde de la politique. Pour les Européens et ceux qui parlent français, un travail décent, selon moi, c’est très positif, c’est avoir de bonnes conditions. Toutefois, à Terre-Neuve-et-Labrador, si par un jour de temps gris et brumeux vous demandez quel temps il fait dehors et que l’on vous répond « decent », cela signifie que la météo est passable, sans plus.

Par conséquent, quand on a commencé à parler de « travail décent », pour certains cela voulait dire « correct ».

Je vous le dis, il y a une vérité indéniable : ceux qui ont bâti cette industrie avec leur savoir-faire, leur audace, leur flair et leur courage, ce sont les travailleurs. Donc, il est primordial de tenir compte des besoins des travailleurs en ce qui concerne la formation qu’ils jugent nécessaire. Dans bien des cas, cela ne veut pas dire qu’ils devront quitter l’industrie.

Personne dans cette enceinte — sûrement dans toute la ville d’Ottawa — ne sait où il faut resserrer les vis d’un pipeline pour éviter une fuite de méthane. C’est de ce genre de travail dont il est question.

Quand la pandémie a éclaté alors que j’étais ministre des Ressources naturelles, ce sont tout d’abord les travailleurs qui m’ont préoccupé, plus précisément la possibilité qu’ils quittent l’industrie et non qu’ils passent à une autre industrie. Nous avons tellement à faire dans le secteur pétrolier et gazier. C’est ce qui nous a amenés à concevoir un programme axé sur les puits orphelins et abandonnés et, à Terre-Neuve, au fonds de 400 millions de dollars pour une économie à faibles émissions de carbone.

Il faut conserver ces travailleurs.

Son Honneur le Président [ + ]

Je suis désolé, monsieur le ministre, mais votre temps de parole est écoulé.

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