PÉRIODE DES QUESTIONS — La défense nationale
Les Forces armées canadiennes--La rétention des membres
14 juin 2023
Sénateur Gold, comme vous le savez, tous les Canadiens sont reconnaissants envers les pays qui ont envoyé des pompiers pour lutter contre nos incendies de forêt, qui sont hors de contrôle. Toutefois, de nombreux Canadiens ont été surpris que cette aide arrive après que le Canada, comme me l’ont indiqué de hauts fonctionnaires, ait — pour la première fois de l’histoire du pays — lancé une demande d’aide internationale. Le manque de ressources au pays et le sous-financement permanent de l’infrastructure de lutte contre les incendies et des Forces armées canadiennes reviennent nous hanter, et nous en sommes réduits à demander de l’aide d’autres pays.
Une partie du problème au Canada est que les Forces armées canadiennes ont du mal à recruter et à retenir des effectifs. Il nous manque actuellement 16 000 recrues, et le nombre de départs des Forces armées canadiennes est plus élevé qu’il ne l’a jamais été. L’un des problèmes de rétention dont j’entends parler concerne les soins médicaux offerts aux familles des membres des Forces armées canadiennes. Lorsque les membres sont transférés d’une province à l’autre, leur couverture médicale continue d’être assurée par les Forces armées canadiennes, mais les membres de leur famille se retrouvent au bas des listes d’attente provinciales, qui comptent des milliers et des milliers de noms.
Afin d’améliorer la rétention des effectifs, pourquoi le gouvernement n’étend-il pas la couverture médicale aux familles des membres des Forces armées canadiennes lorsqu’ils sont transférés?
Je vous remercie de votre question. Je vous remercie aussi d’avoir fait le lien entre l’enjeu dont vous parlez et le travail crucial qu’accomplissent les Forces armées canadiennes dans de multiples domaines, en particulier le travail qu’ils font ici pour nous aider à composer avec un nombre record de feux de forêt dévastateurs.
Le gouvernement du Canada est conscient que le recrutement et la rétention de militaires posent des défis. C’est un enjeu dont il a déjà été question au Sénat et qui suscite des réflexions en ce moment. Celles-ci portent notamment sur les mesures à envisager pour le recrutement et la rétention de membres des Forces armées canadiennes, y compris lorsqu’ils déménagent dans une autre région du pays.
Je porterai assurément votre question à l’attention de la ministre appropriée.
Merci, sénateur Gold; j’apprécie. Comme vous le savez, la pénurie de main-d’œuvre dans les Forces armées canadiennes, estimée à plus de 16 000 personnes, combinée à divers engagements, dont la mission en Lettonie et l’entraînement des forces ukrainiennes actuellement en cours au Royaume-Uni, force le Canada — un État membre du G7 par ailleurs très riche — à demander, pour la première fois de son histoire, de l’aide internationale pour lutter contre les incendies de forêt qui font actuellement rage au pays. Quelle situation embarrassante pour un pays possédant des ressources financières considérables et une riche histoire militaire.
Si les Forces armées canadiennes n’arrivent pas à recruter de nouveaux membres, le gouvernement pourrait-il au moins s’employer à retenir les militaires qui sont déjà actifs, en appliquant la même formule que les États-Unis, c’est-à-dire en offrant l’assurance-maladie aux familles des militaires? Quand un membre des Forces armées canadiennes est transféré à l’Île‑du‑Prince‑Édouard, il continue de bénéficier de l’assurance médicale qui lui est fournie par son employeur, mais les membres de sa famille tombent au bas d’une liste d’attente de plus de 30 000 noms dans une province qui compte 170 000 habitants. Leurs chances de se trouver un médecin de famille sont à peu près nulles.
Quand le gouvernement du Canada appuiera-t-il les familles de militaires pour aider à retenir les militaires déjà en poste, et quand offrira-t-il le même niveau de service que l’armée américaine donne aux familles de ses membres?
Je vous remercie encore une fois de votre question et de faire état de cet important enjeu. Je répète que le gouvernement s’occupe de l’ensemble des problèmes à régler et qu’il apprécie toute l’aide qui peut lui être donnée pour lutter contre les incendies de forêt. À ce chapitre, je signale que le Canada a déjà prêté main-forte à d’autres pays et qu’il sera reconnaissant de toute l’aide qui lui sera fournie.
Je me renseignerai, monsieur le sénateur. Il s’agit en effet d’un enjeu important. Merci.