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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Pêches et des Océans et la Garde côtière canadienne

La chasse au phoque commerciale

4 juin 2024


Je vous souhaite la bienvenue, madame la ministre. Comme vous l’avez entendu plus tôt aujourd’hui, le Comité sénatorial des pêches et des océans a publié le rapport de son étude sur la chasse au phoque. D’après ce que nous avons constaté dans le cadre de travaux officiels et non officiels, nous manquons cruellement de données en ce qui concerne la côte Ouest du Canada et la côte Sud-Est de l’Alaska. Il y a une grande différence entre Victoria, en Colombie-Britannique, et Haines, en Alaska, et c’est un dossier qui nous tient à cœur.

D’après les témoignages d’intervenants du secteur des pêches et des Premières Nations, nous savons que la surabondance de phoques — en particulier dans les rivières Alsek, Taku et Stikine — contribue encore à la diminution des stocks de saumon. Quelles sont exactement les mesures que le ministère des Pêches et des Océans met en œuvre ou finance en collaboration avec les intervenants de la Colombie-Britannique, du Yukon et du Sud-Est de l’Alaska pour déterminer l’ampleur de la population de phoques dans le Nord-Ouest?

L’honorable Diane Lebouthillier, c.p., députée, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne [ - ]

Comme je l’ai mentionné un peu plus tôt, lorsque je suis allée sur la côte Est, cela a été un sujet très délicat à aborder avec les gens du secteur des pêches et de la transformation ainsi qu’avec le gouvernement de la Colombie-Britannique : que l’on puisse faire du phoque une espèce qui pourrait être économiquement rentable et bien exploitée pour l’ensemble des communautés.

Donc, pour moi, il est important de faire en sorte qu’il y ait davantage d’ouverture pour faire une pêche écoresponsable. C’est la raison pour laquelle il est si important d’impliquer les communautés autochtones et d’avoir accès à leur savoir traditionnel pour pêcher les autres espèces. Effectivement, le phoque se nourrit de poisson et cela nuit à d’autres espèces sauvages.

En tout respect, madame la ministre, il y a un monde entre discuter de la question dans le Sud de la Colombie-Britannique et en discuter dans le Sud-Est de l’Alaska et au Yukon, où il est évident que la situation pose problème. C’est un dossier d’envergure internationale.

Allez-vous vous engager à discuter avec vos homologues de l’Alaska et avec les Premières Nations de cette question qui touche à la fois le Yukon, le Nord de la Colombie-Britannique et le Sud‑Est de l’Alaska?

Mme Lebouthillier [ - ]

J’ai eu des discussions avec l’Alaska afin de conclure une entente dans le but de cesser la pêche au saumon sauvage pendant sept ans pour permettre aux stocks de se reconstruire. Le travail se fait avec les Premières Nations et les gouvernements. Cela fait vraiment partie de mes priorités sur le plan de la commercialisation des produits du phoque.

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