PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé
La réticence face aux vaccins
29 février 2024
Ma question s’adresse au sénateur Gold.
Les discussions sur la vaccination systématique des enfants ont pris une nouvelle intensité. En effet, selon l’Institut Angus Reid, l’opposition à la vaccination obligatoire des enfants est passée de 24 % à 38 % depuis 2019. L’institut a également constaté que 17 % des parents se disent « vraiment contre » la vaccination de leurs enfants, contre seulement 4 % en 2019.
Étant donné que la dernière fois que l’Agence de la santé publique du Canada a recueilli des données sur la réticence face aux vaccins des parents canadiens remonte à 2017, quel est le plan du gouvernement pour actualiser cette recherche et aider les Canadiens à prendre des décisions fondées sur des données probantes concernant les maladies évitables par la vaccination?
Je vous remercie de votre question, sénatrice.
Tout d’abord, la position du gouvernement — et de nous tous, j’en suis certain — est que les taux élevés de vaccination au pays aident à prévenir la propagation et les éclosions de maladies contagieuses au Canada, dont de nombreuses maladies graves, voire potentiellement mortelles.
Chers collègues, à ce que je sache, l’Agence de la santé publique du Canada ne prévoit mener aucune nouvelle enquête à cet égard pour le moment. Je peux toutefois affirmer qu’elle surveille toute nouvelle information ou étude communiquée sur le sujet. L’agence continue de travailler avec les provinces, les territoires et, bien sûr, les intervenants sur la vaccination systématique des enfants. C’est un dossier si important.
Merci, sénateur Gold. Si vous pouviez faire part au gouvernement de mes préoccupations, je vous en serais reconnaissante.
La réticence face aux vaccins a été désignée comme l’une des 10 menaces pour la santé mondiale en 2019 par l’Organisation mondiale de la santé. Elle compromet grandement les progrès réalisés dans la lutte contre les maladies évitables par la vaccination, telles que la rougeole, dont nous observons des éclosions aux États-Unis et en Europe. D’après l’Agence de la santé publique du Canada, les médecins et le personnel infirmier ont été d’une extrême utilité pour aider les parents à surmonter leur réticence. Par conséquent, les fournisseurs de soins de santé primaires jouent un rôle clé dans l’acceptation des vaccins.
Étant donné que 6,5 millions de Canadiens n’ont pas de médecin traitant...
Vous avez la parole, sénateur Gold.
Merci. Le taux élevé de vaccination au Canada est l’une des raisons pour lesquelles l’incidence de certaines maladies infectieuses y est faible. Comme vous le savez, on a lancé l’année dernière une campagne en faveur de l’immunisation systématique des enfants, qui inclut du matériel promotionnel, afin d’encourager les parents et les familles à continuer de faire vacciner leurs enfants.