PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Santé mentale et des Dépendances
Les troubles concomitants
21 mars 2024
Madame la ministre, merci de votre présence.
Ma question porte sur les troubles concomitants qui, comme vous le savez, se manifestent lorsqu’une personne souffre à la fois d’une maladie mentale et d’une dépendance. Au moins 20 % des personnes souffrant d’une maladie mentale consomment aussi des substances. De même, les personnes souffrant de dépendance sont trois fois plus susceptibles de souffrir d’une maladie mentale que le reste de la population. On sait qu’une approche de traitement intégrée est un moyen efficace de traiter les troubles concomitants. Lorsque les déterminants sociaux de la santé, comme l’accès à un logement supervisé, sont pris en compte, la réussite du traitement est bien meilleure et les rechutes sont moins nombreuses.
Les problèmes de santé mentale et de toxicomanie sont plus fréquents chez les personnes sans domicile et les détenus que dans la population générale. L’amélioration de l’accès de ces personnes à des services et à des mesures d’aide adéquats nécessite une collaboration intergouvernementale.
Voici ma question : comment votre ministère...
Je regrette. Madame la ministre, voulez-vous commenter?
Je vous remercie de la question, madame la sénatrice.
À la fin de l’année dernière, nous avons annoncé le renouvellement de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances. Nous avons estimé que le renouvellement de la stratégie était nécessaire parce que nous savions qu’il fallait adopter une approche plus globale et intégrée pour aider les personnes qui consomment des substances en allant au-devant d’elles. Pour y arriver, nous avons dû étendre la portée de notre travail en incluant 15 ministères. De cette façon, les fonctionnaires des différents ministères collaborent pour harmoniser la politique avec les mesures qui sont mises en œuvre, qu’il s’agisse du logement, des services communautaires ou de bien d’autres aspects.
Nous en sommes à l’étape de ce que j’appelle le modèle du Canada. C’est ainsi que je l’ai présenté à la commission des stupéfiants des Nations unies la semaine dernière, à Vienne. L’Amérique du Nord est aux prises avec une crise unique — la crise des opioïdes —, et nous avons un ensemble d’outils efficaces à l’échelle fédérale que nous mettons en œuvre. Nous avons des données sur le sujet, ce qui intéresse bien d’autres pays.
Nous savons que la meilleure façon d’aider les personnes aux besoins complexes est de mettre en place un ensemble complet de services et de mesures de soutien, ce qui inclut le logement, les évaluations psychiatriques et les services sociaux.
Les provinces participent-elles aux discussions concernant le déploiement des plans sur leur territoire?
Tout à fait. Comme je l’ai mentionné précédemment, en tant que ministre de la Santé mentale au niveau fédéral, j’ai demandé à mes collègues s’ils étaient prêts à se réunir tous les trimestres. Nous sommes tous très occupés. Cependant, nous avons pris cet engagement. Nous avons eu deux réunions jusqu’à présent depuis notre rencontre à Charlottetown en octobre, et les discussions se poursuivent. Nous parlons de la manière dont ils peuvent travailler avec leurs municipalités locales sur les aspects de santé publique, les centres de consommation supervisée et aussi les propositions de logements des municipalités au gouvernement fédéral pour s’assurer que l’épineuse question des logements fait partie de la proposition qu’ils nous soumettent. C’est ainsi que le travail se fait.
Honorables sénateurs, la période des questions est terminée.
Je suis certaine que vous vous joindrez à moi pour remercier la ministre Saks de s’être jointe à nous aujourd’hui.
Nous reprenons maintenant les délibérations interrompues au début de la période des questions.