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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales

Les relations sino-canadiennes

4 novembre 2025


L’honorable Leo Housakos (leader de l’opposition) [ + ]

Monsieur le leader du gouvernement, le premier ministre — qui devait jouer du coude, mais qui courbe plutôt l’échine — n’a pas été en mesure de tenir la promesse la plus importante des élections d’avril, à savoir la conclusion d’un accord commercial avec les États-Unis. Toutefois, il n’a eu aucun mal à se précipiter à Pékin pour rencontrer le dictateur le plus infâme de la dictature la plus infâme afin de tenter de négocier un accord commercial.

La question est simple : il y a un an, juste avant la prorogation, nous nous sommes empressés d’adopter la Loi sur la lutte contre l’ingérence étrangère parce que le Service canadien du renseignement de sécurité, la GRC et de nombreuses autres organisations au pays ont informé le gouvernement du comportement répréhensible de Pékin et de la Chine qui infiltraient notre économie, nos institutions, etc.

Soit dit en passant, un an plus tard, la Loi sur la lutte contre l’ingérence étrangère que nous avons adoptée ici même n’est toujours pas en vigueur. Trouvez-vous logique que le premier ministre ne consacre pas le temps nécessaire à notre partenaire économique du Sud, qui représente 30 billions de dollars, mais qu’il se précipite à Pékin pour négocier avec un dictateur?

L’honorable Pierre Moreau (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

J’ai dit tout à l’heure que, pendant ce qu’on appelle la « tournée asiatique », le premier ministre a diversifié l’économie canadienne. Vous savez que l’économie mondiale est en pleine évolution et que l’économie américaine est en train de changer radicalement.

Nous essayons de bâtir une économie plus forte et, pour ce faire, nous devons exploiter de nouveaux marchés. C’est exactement ce que le premier ministre est en train de démontrer grâce à son leadership. Il se déplace pour discuter avec d’autres dirigeants dans le monde afin de renforcer l’économie canadienne, de sorte que nous ne dépendions pas d’un seul partenaire majeur, mais que nous diversifiions notre économie. C’est ce que les Canadiens méritent, et je pense que le premier ministre vise l’intérêt supérieur de tous les Canadiens.

Le sénateur Housakos [ + ]

J’ai fait partie d’un gouvernement qui a signé 41 accords de libre-échange — c’est-à-dire le gouvernement de Stephen Harper —, et la plupart d’entre eux concernaient des pays de l’Asie-Pacifique. Je me permettrai de vous dire ceci : nous avons toujours accordé la priorité à notre premier partenaire commercial, qui a une économie de 30 billons de dollars dont dépend notre pays. Une fois de plus, la question est donc très simple. Nous comprenons tous le défi que représentent l’ingérence étrangère de Pékin et sa dictature infâme. Voilà que, sept mois après son arrivée au pouvoir, le gouvernement est soudainement retourné vers ses amis de Pékin, et c’est presque comme si les choses se passaient comme d’habitude pour le Parti libéral. N’êtes‑vous pas aussi préoccupé que nous par cela?

Le sénateur Moreau [ + ]

Comme vous le savez, sénateur Housakos, la diplomatie consiste à mener des discussions constructives et parfois difficiles. Je crois comprendre que, pendant son séjour à Pékin, la ministre Anand a rencontré son homologue pour discuter de questions délicates et déterminer les principaux domaines où le Canada et la Chine peuvent collaborer, notamment l’environnement, l’énergie et la santé.

Le gouvernement est déterminé à faire en sorte que le partenariat stratégique avec la Chine continue d’avancer de manière constructive et pragmatique, car nous devons bâtir une économie forte, et cela...

Merci.

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