Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Jour de la Terre

2 mai 2019


Chers collègues, je prends la parole aujourd’hui dans cette Chambre à l’occasion du Jour de la Terre, qui a eu lieu le 22 avril dernier. Le thème de 2019 porte sur l’urgence de protéger les espèces.

Les gens se mobilisent ici et partout dans le monde. Un changement mené par des gens est à l’horizon. Ils demandent que la société s’éloigne de la situation actuelle caractérisée par la destruction des habitats et la pollution de l’eau, de l’air et de la terre, qui ont pour effet de menacer les espèces vivantes d’extinction.

Avec courage, les jeunes demandent : comment peut-on penser que les êtres humains s’épanouiront dans un système socio-économique qui ne cesse de croître sur une planète dont la surface, elle, n’augmentera pas? Selon eux, les historiens verront notre époque comme une ère de démence et reprocheront aux politiciens d’aujourd’hui leur manque de leadership, de logique, de courage et de vision. Les jeunes n’accepteront pas l’inaction des gouvernements. Ils lutteront pour la justice intergénérationnelle.

Le Jour de la Terre a été inauguré en 1970, quand des millions de personnes aux États-Unis ont manifesté dans les rues contre les impacts néfastes de la pollution. Le smog devenait mortel et des preuves solides montraient que la pollution menait à un ralentissement du développement chez les enfants. La biodiversité était en déclin en raison de l’usage important de pesticides et d’autres polluants. Cette année-là, le Congrès des États-Unis a créé une agence de protection environnementale et plusieurs lois environnementales ont vu le jour sous l’administration du président républicain Richard Nixon, notamment la Clean Water Act et la Endangered Species Act. Après tout, la conservation est une valeur conservatrice, n’est-ce pas?

Le passage de la Endangered Species Act et l’interdiction d’utiliser du DDT ont été d’importants facteurs favorisant le retour des espèces menacées d’extinction, comme l’emblématique aigle à tête blanche et le faucon pèlerin. C’est un succès de conservation qui démontre que de bonnes lois efficaces peuvent nous permettre d’atteindre des objectifs élevés. Il est grand temps de redoubler d’efforts pour favoriser la survie de toutes les espèces de la planète, y compris l’espèce humaine.

Dans la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, le Canada s’est engagé à protéger 17 p. 100 de ses terres d’ici 2020. Le gouvernement a consacré 1,3 milliard de dollars à des efforts de conservation, mais il faut maintenant décider quelles zones doivent être protégées. Tous les territoires et les provinces ont des régions où la faune et la flore sont riches.

Il faut augmenter les efforts de conservation. Des événements majeurs perturbent le monde : des conditions climatiques extrêmes, des crises socio-économiques, la destruction d’écosystèmes ainsi que le déclin et la disparition d’espèces.

Les biologistes parlent de la sixième extinction massive d’espèces. Sur les 8 millions d’espèces estimées sur la planète, près de 1 million d’entre elles sont déjà menacées d’extinction. Cette semaine, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques se réunit à Paris pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes.

Sénateurs, en tant que législateurs, nous devons faire progresser la conservation. Nous pouvons y contribuer par la sensibilisation de la population aux espèces en péril, à la réduction de la consommation, à la culture des plantes indigènes, aux moyens d’éviter la pollution, à la réduction de l’utilisation de produits de plastiques, et j’en passe. Je vous invite à prêcher par l’exemple.

Merci.

Haut de page