DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Journée mondiale de l'environnement
Le rôle des femmes
25 juin 2020
Honorables sénateurs, j’aimerais souligner aujourd’hui la Journée internationale des femmes en génie , qui a eu lieu le 23 juin, ainsi que la Journée mondiale de l’environnement, qui a eu lieu le 5 juin dernier sous le thème « Le temps de la nature ».
C’est le temps de la nature depuis longtemps, et nous tenons à l’inclure au cœur de notre société, de notre vie et de notre développement. Pourtant, nous avons dû brutalement faire face aux conséquences de l’activité humaine et de sa mondialisation avec la COVID-19, qui est à l’origine d’une pandémie sans précédent. On dit de la pandémie qu’elle est un exercice d’incendie qui semble découler de la crise climatique et des protestations contre l’injustice raciale. Toutefois, dans cet exercice où personne ne devrait mourir, le nombre officiel des décès s’élève à plus de 400 000 et, tristement, les chiffres de l’Institut national de santé publique du Québec ont confirmé un bilan catastrophique, qui place le Québec au premier rang mondial avec 638 décès par million d’habitants.
En janvier dernier, les participants au Forum économique mondial ont établi que les cinq principaux risques mondiaux sont liés à l’environnement. Selon eux, les changements climatiques représentent, à long terme, le risque le plus important auquel le monde doit faire face. Ils ont également déterminé que plus de la moitié du PIB mondial — en s’appuyant sur les chiffres d’avant la crise — dépend de la nature et est donc vulnérable si jamais celle-ci se dégrade. Cette situation est particulièrement grave pour les populations pauvres, qui ont besoin des services que leur rend constamment la nature. Certains considèrent même la nature comme le PIB des démunis.
En tant que parlementaires, nous pouvons favoriser le progrès social de différentes façons. Le Parlement de la Nouvelle-Zélande a adopté une loi reconnaissant que tous les animaux sont des êtres sensibles. De nombreux pays d’Amérique latine ont inscrit les droits de la nature dans leurs lois, reconnaissant ainsi l’obligation de voir au bien-être des animaux et à la préservation des écosystèmes. Non seulement nous partageons la planète avec eux, mais le bien-être de notre espèce dépend du leur.
La majorité des Canadiens comprennent la nécessité d’adopter des lois sur la protection de l’environnement. Selon les sondages, les Canadiens veulent un plan de relance économique axé sur la durabilité, une transition juste et des infrastructures propres. Il ne faut donc pas s’étonner que, parmi les documents soumis au Comité des finances nationales à propos des mesures économiques nécessitées par la COVID-19, 59 mémoires réclament une économie plus propre, plus verte et plus équitable après la pandémie. De grands organismes, comme l’OCDE, la Banque mondiale, le Forum économique mondial et le Fonds monétaire international encouragent les pays à privilégier un plan de relance propre.
Alors, honorables collègues, qu’attendons-nous? Nous sommes les législateurs de ce pays.
Les femmes jouent un rôle essentiel dans la gestion des ressources naturelles sur le plan familial et communautaire, et sont les plus touchées par la dégradation de l’environnement. Dans les communautés du monde entier, les femmes gèrent les sources d’eau pour le carburant et la nourriture, ainsi que les forêts et les terres agricoles.
Mes jeunes femmes préférées en ingénierie sont Virginie, qui travaille comme ingénieure forestière et qui lutte actuellement contre les incendies dans la région du Lac-Saint-Jean, et Lydia, qui aide à gérer la construction d’un gratte-ciel primé et certifié LEED et WELL à Montréal.
Chers collègues, l’occasion s’offre à nous maintenant. Le temps est venu de s’occuper de la nature. Merci.