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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique

La taxe sur le carbone—Les émissions de carbone

5 novembre 2020


Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Elle fait suite à la question posée hier après-midi par le sénateur Smith.

Je pense qu’il serait bon de se rappeler que l’Alberta a été la première administration en Amérique du Nord, en 2003, à proposer la tarification du carbone. C’est en outre l’ancien premier ministre Harper qui a dit, en 2007, dans une allocution qu’il a prononcée en Allemagne sur les changements climatiques, que c’était « [...] peut-être la plus grande menace pour l’avenir de l’humanité. »

À l’époque, nous parlions du CO2; or, le méthane est 84 fois plus puissant.

Sénateur Gold, le méthane provenant de diverses sources, dont le torchage, l’évacuation et les fuites du secteur des combustibles fossiles, représente 13 % des émissions de gaz à effet de serre actuelles du Canada. Bien que ce soit les émissions qui coûtent le moins cher à réduire, Environnement et Changement climatique Canada ne pense pas que le Canada pourra respecter l’engagement qu’il a pris de réduire les émissions provenant du méthane de 40 % d’ici 2025. En même temps, le ministère est en train de mettre la dernière main à des accords d’équivalence avec deux provinces pour une réglementation qui ne permet pas de respecter l’engagement prévu pour 2025.

Sénateur Gold, comment le gouvernement entend-il renforcer les mesures tout en acceptant des cadres réglementaires provinciaux?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je vous remercie de votre question, et je salue vos efforts constants en faveur de cette cause importante. Depuis son arrivée au pouvoir il y a environ cinq ans, le gouvernement est déterminé à trouver le juste équilibre entre la protection de l’environnement et le soutien de l’économie et du bien-être économique des Canadiens.

À cette fin, le gouvernement a introduit une série de mesures, dont beaucoup ont été discutées ici, et dont bon nombre se sont retrouvées dans un projet de loi adopté par le Sénat.

Il faut toujours parvenir à un compromis entre des intérêts concurrents dans un pays aussi vaste que le Canada, mais le gouvernement reste déterminé à atteindre ses cibles de carboneutralité d’ici 2050, et à collaborer avec les provinces, le secteur des ressources et d’autres parties prenantes, afin de s’assurer que nous pouvons continuer à exploiter nos ressources de manière propre et durable.

J’ai une question complémentaire. J’ai écouté votre réponse, mais je souhaite rappeler que nous ne connaissons pas les coûts liés à l’inaction. En effet, en ne respectant pas nos engagements pris à Rio de Janeiro, à Kyoto, à Copenhague et à Paris, nous payons déjà un prix très élevé, qui se manifeste par la détérioration de la santé de la population canadienne et par les conséquences des pandémies qui nous touchent aujourd’hui.

Nous devons éviter de comparer des pommes et des oranges si nous souhaitons réellement prendre de bonnes décisions.

Le sénateur Gold [ - ]

Votre commentaire ne contenait aucune question. Je pense que le gouvernement serait d’accord avec vous pour dire qu’il est important, lorsque nous nous attaquons au problème des changements climatiques, d’être conscient que nos actions ont un coût — et il y en a inévitablement un puisque la vie est pleine de compromis —, mais que l’inaction a aussi un coût. Je vous remercie d’avoir soulevé ce point.

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