Le Sénat
Adoption de la motion concernant les délibérations du projet de loi C-76
25 septembre 2024
Conformément au préavis donné le 24 septembre 2024, propose :
Que, nonobstant toute disposition du Règlement, tout ordre antérieur ou toute pratique habituelle, en ce qui concerne le projet de loi C-76, Loi modifiant la Loi sur les parcs nationaux du Canada :
1.si le Sénat reçoit le projet de loi, il soit inscrit à l’ordre du jour pour une deuxième lecture plus tard ce jour, en tant que premier point des affaires du gouvernement, s’il est reçu avant ce moment de la séance, ou, s’il est reçu après ce moment de la séance, en tant que l’affaire suivante, et que la séance ne soit pas levée ce jour-là avant que le Sénat n’ait commencé les délibérations à l’étape de la deuxième lecture;
2.si le projet de loi est adopté à l’étape de la deuxième lecture, il soit renvoyé au Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles;
3.le comité soit autorisé, sous réserve de la disponibilité des services nécessaires, à se réunir à tout moment aux fins de son étude du projet de loi, même si le Sénat siège ou est ajourné à ce moment-là;
4.le comité soit autorisé à faire rapport du projet de loi à tout moment au cours d’une séance du Sénat, à l’exception de la période des questions;
5.si le comité fait rapport du projet de loi sans amendement, le projet de loi soit inscrit à l’ordre du jour pour une troisième lecture plus tard au cours de cette séance, à condition que si le rapport est présenté après le moment où le Sénat aurait normalement traité du projet de loi à l’étape de la troisième lecture, le projet de loi soit pris en considération à l’étape de la troisième lecture immédiatement, ou, si une autre affaire est à l’étude au moment où le rapport est présenté, le projet de loi soit inscrit à l’ordre du jour pour une troisième lecture en tant que l’affaire suivante;
6.si le comité fait rapport du projet de loi avec amendements ou avec une recommandation que le Sénat abandonne l’étude du projet de loi :
a)le rapport soit inscrit à l’ordre du jour pour étude plus tard au cours de cette séance, à condition que, si le rapport est présenté après le moment où le Sénat l’aurait normalement étudié, il soit pris en considération immédiatement ou, si une autre affaire est à l’étude au moment où le rapport est présenté, il soit inscrit à l’ordre du jour pour étude en tant que l’affaire suivante;
b)une fois que le Sénat a pris une décision sur le rapport, le projet de loi, s’il est encore devant le Sénat, soit pris en considération à l’étape de la troisième lecture immédiatement;
7.une fois le débat commencé à toute étape de l’étude du projet de loi, ce débat ne soit pas ajourné, sauf dans le cas d’un vote différé, la séance continuant au‑delà de l’heure fixée pour la clôture de la séance, si cela s’avère nécessaire, pour terminer cette étape du débat.
Honorables sénateurs, je voudrais parler très brièvement, pas nécessairement du contenu de la motion, mais du processus lié à son existence.
Comme bon nombre d’entre vous le savent, le Groupe des sénateurs canadiens a souvent souligné que demander le consentement pour s’écarter des dispositions du Règlement — qui doit être donné à l’unanimité, c’est-à-dire par tous les sénateurs présents — est un outil qui ne devrait être utilisé que dans les cas les plus exceptionnels. Le Groupe des sénateurs canadiens est d’avis que cet outil a sa place, mais qu’il ne devrait jamais, ou presque jamais, être utilisé pour franchir les étapes d’un projet de loi.
Les rédacteurs du Règlement du Sénat ont délibérément mis en place des obstacles pour ralentir le processus et veiller à ce que les projets de loi fassent l’objet d’un examen approprié. Certains peuvent trouver les périodes de préavis contraignantes, mais elles sont importantes, car elles nous permettent de prendre le temps nécessaire pour réfléchir à la question qui nous occupe, d’en débattre et d’en discuter.
Dans ce cas-ci, le gouvernement a décidé de procéder avec une motion de programmation. Nous savons gré au gouvernement d’opter pour une motion de programmation plutôt que pour une demande de consentement du Sénat. Toutefois, nous tenons à dire que les motions de programmation ne devraient pas devenir un nouveau raccourci fréquemment employé. Elles ne devraient être utilisées que dans des cas exceptionnels et lorsque les circonstances le justifient.
Dans le cas qui nous occupe, nous sommes d’avis que, en fait, les circonstances le justifient.
Je vais conclure là-dessus. Nous sommes en faveur de la motion. Merci.
Les sénateurs sont-ils prêts à se prononcer?
Vous plaît-il, honorables sénateurs, d’adopter la motion?
Des voix : D’accord.
(La motion est adoptée.)