Le budget de 2025
Interpellation--Ajournement du débat
20 novembre 2025
Conformément au préavis donné par la sénatrice LaBoucane-Benson le 5 novembre 2025 :
Qu’elle attirera l’attention du Sénat sur le budget intitulé Un Canada fort, déposé à la Chambre des communes le 4 novembre 2025 par le ministre des Finances et du Revenu national, l’honorable François-Philippe Champagne, c.p., député, et au Sénat le 5 novembre 2025.
— Honorable sénateurs, je suis heureuse de prendre la parole au sujet de l’interpellation sur le budget.
Je trouve déchirant de voir ce qui arrive à l’économie du pays ces jours-ci. Peu d’endroits sont plus touchés que ma ville natale, Windsor, qui subit les effets d’un ralentissement dû à des événements qui échappent complètement à notre contrôle.
Quand j’étais ministre de l’Économie, nous étions en récession, ce qui m’a causé bien des nuits blanches et beaucoup d’inquiétude. Maintenant, j’éprouve ce sentiment familier. Vous pouvez donc imaginer mon anxiété. Le budget portera-t-il secours à la société canadienne? Voilà un peu de soulagement. J’ai trouvé dans ce budget une voie de redressement pour faire de cette guerre commerciale un point de départ vers quelque chose d’encore meilleur.
Par exemple, le secteur de la fabrication d’outils, de matrices et de moules est l’équivalent du canari dans la mine de charbon pour le secteur manufacturier. Il sait ce qui va arriver environ trois ans avant les usines. Comme il fabrique les outils que les usines utilisent, il sait bien avant elles à quelle vitesse l’économie évolue.
J’ai discuté du budget avec Louis Jahn, de Jahn Engineering ltée Son entreprise fabrique des outils à haute pression, notamment des matrices d’estampage métalliques. Il s’est montré franc : le budget est utile à ceux qui envisagent d’investir. Il voit d’un bon œil l’accent mis sur la défense, le potentiel de diversification et l’importance accordée à l’énergie nucléaire, un autre domaine dans lequel il encourage l’ensemble de sa communauté et de son secteur à travailler.
Le Fonds de réponse stratégique vise à aider les secteurs qui, comme le sien, sont touchés par les droits de douane sur l’acier et l’aluminium. M. Jahn est favorable à l’élargissement du programme d’encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental et aux efforts visant à simplifier le processus et à rendre le programme plus accessible. En fait, le budget fera passer de 3 à 6 millions de dollars le montant total à partir duquel le crédit d’impôt de 35 % est calculé. Il approuve vivement l’esprit de la politique « Achetez canadien » contenue dans le budget. Il espère qu’il se maintiendra lorsque les grands projets d’édification seront en branle, en particulier dans les domaines de l’énergie nucléaire et de la défense.
Comment se sentent les fabricants ces jours-ci? Je pense que le mot « incertitude » est celui qui décrit le mieux leur sentiment. Cela signifie que les décisions d’investissement sont reportées jusqu’à ce que l’avenir soit plus clair. Il y a un graphique sur l’incertitude à la page 9 de l’introduction de ce document volumineux, et on voit l’incertitude suivre à peu près l’axe des abscisses jusqu’à février 2025 et l’annonce des droits de douane. Ensuite, elle monte en flèche, et c’est le sentiment, en particulier, dans le secteur manufacturier.
Voici quelques faits concernant le secteur automobile : en 2020, la Chine a exporté 1 million de voitures dans le monde. En 2025, elle est en passe d’en exporter 8 millions. Pour mettre les choses en perspective, l’Amérique du Nord fabriquera environ 14,5 millions de voitures cette année, et l’Ontario en fabriquera probablement environ 1,5 million, en regard des 8 millions que la Chine est en passe d’exporter.
Le contexte pour la Chine est aussi incertain que le nôtre. Comme nous, la Chine a des capacités inutilisées dans ses usines, ce qui la pousse à baisser les prix et à inonder le marché, à inonder tous les marchés où elle peut être présente, ainsi qu’à faire chuter les ventes de nombreux modèles que nous commercialisons et de nombreuses pièces que nous produisons pour ces véhicules.
Les constructeurs d’automobiles d’Amérique du Nord, les trois grands fabricants de Detroit — General Motors, Ford et Stellantis —, sont aussi en difficulté. S’il en est ainsi, c’est d’abord parce que le consommateur n’a pas encore tout à fait adopté la voiture électrique en dépit des énormes investissements dans cette filière, surtout ici au Canada.
Ils sont aussi en difficulté parce que le président de leur pays ne cesse de leur nuire avec sa politique tarifaire. Chacun d’eux perd plusieurs millions de dollars par trimestre que perd le président à dire aux Américains que nous en payons le prix, alors que ce sont eux qui le paient.
Ce secteur est celui dont la chaîne d’approvisionnement est la plus vaste. Cette politique a des répercussions importantes sur le secteur des pièces d’automobiles, qui emploie plus de gens que le secteur de l’assemblage. En Ontario, il s’agit d’environ 70 000 personnes.
Avec sa stratégie tarifaire, le président américain donne l’impression d’aller à la chasse avec un fusil qui tire un peu partout à la fois. En tout, 85 % des produits canadiens font partie de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada, mais cela veut dire que 15 % n’en font pas partie. Les automobiles qui sont fabriquées au Canada font aussi l’objet actuellement d’un droit de douane de 25 %.
Les droits de douane imposés sur l’acier et l’aluminium font très très mal. On n’a qu’à penser à Sault Ste. Marie, à Hamilton, au Manitoba ou à Longueuil, au Québec. Il s’agit d’endroits névralgiques pour ces entreprises.
Il y a un calcul constant pour déterminer la quantité de cette matière contenue dans le produit. Comment fait-on ce calcul? Comment s’assure-t-on de ne pas faire d’erreur? Les conséquences sont graves à la frontière lorsque les produits la traversent. On peut devenir inadmissible à exporter vers les États-Unis.
De nombreux autres secteurs profitent du succès de l’industrie manufacturière, ce qui rend ce degré d’incertitude particulièrement pénible. Il reporte les décisions d’investissement. Les usines font ce qu’elles peuvent avec les programmes gouvernementaux pour aider à maintenir les travailleurs en poste afin de ne pas les perdre.
À mon avis, la première responsabilité de ce budget dans ce secteur était de respecter le credo des médecins : ne causer aucun tort. En fait, je pense qu’il a fait bien mieux que cela. Le budget prévoit 25 milliards de dollars pour soutenir les travailleurs, les entreprises, les travailleurs de l’automobile, les producteurs agricoles, les fabricants et bien d’autres encore. Il comprend un amortissement accéléré de 100 % la première année pour les investissements en capital, l’accès à des fonds qui aident nos entreprises à accroître leur compétitivité et de meilleurs taux d’imposition pour tenir compte de la forte baisse que nous avons constatée dans ces taux d’imposition aux États-Unis.
Les entreprises du secteur aérospatial avec lesquelles je me suis entretenue se réjouissent de l’accent que l’on a mis sur la politique « Acheter canadien ». Nos entreprises aérospatiales sont en grande partie des exportatrices, comme SCCI Credibility Space, qui est située tout près d’ici, à Kanata, dont 98 % des produits sont exportés. Une grande partie de leur travail est concentrée sur la recherche et le développement, et les améliorations financières inscrites dans le budget sont donc les bienvenues. Ces entreprises voient un avantage à collaborer avec d’autres secteurs pour fabriquer des produits en plus grand volume, comme des satellites plus petits, par exemple.
Le secteur canadien des technologies, tout comme les entreprises en démarrage avec lesquelles j’ai discuté, était très ouvert. J’ai appelé le meilleur mini écosystème au Canada pour l’innovation, MaRS Discovery District. On m’a dirigée vers certains de leurs clients.
Jason Robinson a fondé Evoco, et c’est une belle histoire. Evoco fabrique des produits écologiques à partir de plantes. Voilà un jeune homme originaire de Woodstock, en Ontario, qui a fait ses études à Hamilton et qui a mis sur pied une entreprise internationale dans le domaine de la chaussure et dans d’autres secteurs. L’entreprise utilise sa plateforme technologique pour fabriquer des cuirs à base de plantes qu’on utilise à des fins industrielles, notamment pour faire des accoudoirs ou des sièges et pour mettre dans les voitures. Croyez-le ou non, certains produits sont vendus aux plus grandes maisons de couture européennes. Les émissions de carbone sont réduites de 150 %, et la production est moins toxique. L’entreprise a de nombreux clients, tous situés à l’extérieur du Canada.
Pour M. Robinson, l’amélioration des crédits d’impôt en recherche et développement augmente sa capacité d’investissement. Ce n’est tout simplement pas envisageable pour lui de s’adresser aux banques, de sorte que l’Initiative de catalyse du capital de risque, qui vise à attirer au pays davantage de capital de risque venant du secteur privé, est une très bonne nouvelle pour lui. Il espère que des organismes comme l’Agence fédérale de développement économique continueront de le soutenir financièrement, ce qui serait idéal. Il est maintenant prêt à construire une usine ici. Voilà qui témoigne de l’ampleur de la demande pour ses produits sur les marchés étrangers.
Sacha Sawaya a fondé Litmus Automation, une entreprise d’intelligence artificielle qui fabrique des logiciels pour les entreprises industrielles qui génèrent des tonnes de données, par exemple, des fabricants, des transformateurs d’aliments ou des compagnies de services publics. Son entreprise analyse ces données, en fait la synthèse puis retourne de l’information à ses clients pour qu’ils l’utilisent de manière à être plus concurrentiels et à adopter des stratégies gagnantes sur le marché mondial, où règne beaucoup d’incertitude actuellement. Litmus a passé les six ou sept premières années de son existence en recherche et développement intensive. Puis, quand les industries ont fini par s’adapter à l’utilisation de l’infonuagique et qu’elles ont découvert que les données sont, en fait, un actif pour elles, Litmus a pris de l’expansion.
Ses clients sont dans l’Union européenne, au Japon, aux États-Unis et en Inde, mais il n’y en a encore aucun au Canada. Le budget pourrait changer la donne. Sacha se réjouit de la modernisation des crédits d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental, ce qui simplifie un processus complexe.
Le budget nous annonce un élargissement de ce qui pourrait être inclus, comme les bâtiments destinés aux opérations de transformation pour la recherche et le développement. Il prévoit aussi une augmentation du total des dépenses admissibles de 3 à 6 millions de dollars, ce qui est énorme pour des entreprises comme Litmus qui dépensent des millions de dollars chaque année.
L’accent mis sur l’achat de produits canadiens pourrait être une véritable bénédiction pour nos entreprises de haute technologie, nos industries et même le gouvernement, qui se dirige vers une plus grande automatisation de ses services et une plus grande utilisation de l’intelligence artificielle. Un fonds dédié de près de 1 milliard de dollars vise à bâtir la capacité de stockage de données sur des serveurs infonuagiques qui appartiennent à des Canadiens et qui sont exploités par eux au Canada. Cette mesure signifierait que nos industries réglementées, nos industries sensibles sur le plan de la sécurité, nos entreprises du secteur de la défense et le gouvernement respecteraient les normes de sécurité comme le public le veut.
Litmus chercherait à tirer parti de la nouvelle super-déduction favorisant la productivité dans le cadre de ses investissements en capitaux. Cela incite le capital de risque à s’intéresser de plus près aux entreprises canadiennes comme Litmus.
Regrouper les fonds dans certains programmes, par exemple dans le Fonds de réponse stratégique, aide nos entreprises à trouver des partenariats de financement. Le financement annoncé pour les entreprises de technologie orientées vers l’exportation tombe parfaitement dans leurs cordes.
À l’heure où le secteur canadien de la fabrication mène un combat acharné pour sa survie, ce sont des entreprises comme Litmus qui lui donneront un coup de pouce. Je cite Sacha Sawaya, qui a déclaré fièrement ceci :
Le secteur de la fabrication n’est pas près de disparaître. Le monde aura toujours besoin de produits. Les entreprises du secteur vont se réinventer grâce aux données, et nous sommes là pour les aider.
J’ai vraiment adoré son énergie.
Dennis Darby, le président et directeur exécutif de Manufacturiers et exportateurs du Canada, a résumé le budget en quelques mots : « Plus, plus vite. ».
J’ai discuté avec Sam Mugel, l’un des fondateurs de Multiverse, une entreprise mondiale spécialisée dans l’intelligence artificielle. Après avoir bâti ses assises avec l’aide de l’organisme Creative Destructive Lab et du soutien du carrefour d’innovation MaRS, cette entreprise a été lancée ici et en Espagne. Elle est spécialisée dans la compression de données au moyen de l’intelligence artificielle, un sujet qui m’était inconnu. Il s’agit d’une méthode employée par les industries de pointe ou celles dont les produits ne peuvent pas intégrer l’infonuagique, par exemple, les drones, les véhicules autonomes et les autres produits qui sont utilisés sans accès à un réseau WiFi, comme dans le cas de l’apprentissage des langues et des jeux vidéo peut-être.
Fait intéressant, les clients de Multiverse se trouvent surtout en Europe, mais Sam Mugel affirme que ses principaux clients pourraient se trouver en Amérique du Nord. En effet, de grandes entreprises dépensent beaucoup d’argent dans le nuage et Multiverse pourrait leur permettre de réaliser des économies et de devenir plus concurrentielles grâce à l’utilisation de l’IA.
L’entreprise de Sam a amassé 300 millions de dollars de financement l’année dernière, dont la moitié sera consacrée à l’achat d’ordinateurs. L’amortissement accéléré sera donc très avantageux à cet égard. Il se réjouit que le budget mette l’accent sur l’achat de produits canadiens et la promotion de l’intelligence artificielle dans les services gouvernementaux. Il a été impressionné de voir que nous nous inspirions de la stratégie européenne de relance post-Covid, qui consistait à offrir des subventions d’une valeur égale à l’apport des investisseurs. En Europe, cette mesure a incité les investisseurs du secteur privé à mettre leur argent dans l’innovation, car elle réduisait le risque lié à l’investissement. Dans le cas du Canada, ces sommes peuvent aussi être admissibles à un crédit d’impôt pour la recherche et le développement.
Dans l’ensemble, le budget est bien accueilli, de même que l’avenir proposé non seulement pour les nouvelles industries de haute technologie en plein essor, mais aussi pour les fleurons de l’économie canadienne. Les fabricants sont encouragés de voir la communauté des jeunes entreprises se lancer vigoureusement dans la mêlée. Comme le dit Sacha, de Litmus, il s’agit de se réinventer grâce aux données, à l’analyse et à l’intelligence artificielle. Nous ne pouvons pas contrôler les surprises que nous réserve le président des États-Unis ni l’évolution du contexte géopolitique, où les chaînes d’approvisionnement mondiales sont en plein bouleversement, mais nous avons des raisons d’être optimistes.
Vous avez peut-être remarqué qu’il y a quelques jours, en pleine nuit, le président américain a supprimé les droits de douane sur environ 200 produits alimentaires en réponse à une hausse insoutenable des prix dans les épiceries américaines. Dans nos grands secteurs, dont le secteur manufacturier, cette tendance à la hausse des prix est la même, quoique plus lente à se faire sentir en raison de la diminution progressive des stocks. Oui, les prix vont augmenter, et les entreprises ne pourront pas absorber les droits de douane qu’elles seront obligées de payer. Peut-être assisterons-nous à la même suppression des droits de douane dans ce secteur également.
Voici ce qu’a déclaré Jim Farley, PDG de Ford, à Dearborn, au Michigan, il y a quelques jours :
Notre pays est en difficulté. On n’en parle pas assez. Il y a plus d’un million de postes vacants dans des secteurs essentiels, comme les services d’urgence, le transport routier, l’industrie manufacturière, la plomberie, l’électricité et les métiers spécialisés. La situation [...] est très grave.
Je suis désolée, sénatrice Pupatello, mais votre temps de parole est écoulé. Voulez-vous demander quelques minutes de plus?
Ai-je la permission de continuer?
La permission est-elle accordée, honorables sénateurs?
J’espère que ce sujet retiendra votre attention pendant encore deux minutes.
Il ne l’a pas mentionné, mais le fait que son entreprise perde chaque jour des travailleurs à cause de raids de la police de l’immigration ou du non-renouvellement de visas de ressortissants indiens crée un problème encore plus important. Même si les entreprises concernées tentent de délocaliser leurs fournisseurs aux États-Unis, ce qu’elles sont en train de faire, comment s’y prendront-elles et qui travaillera sur place? La construction d’une usine prend des années, même aux États-Unis, et cela nécessite de l’énergie. Les usines manquent déjà d’énergie pour assurer leur approvisionnement actuel.
Comment procéder à une telle expansion industrielle dans ce contexte? Même si les entreprises souhaitent impressionner le président, il est extrêmement difficile de séparer nos industries intégrées sans les détruire ou, à tout le moins, leur causer un préjudice irréparable.
Ce budget comprend plusieurs mesures qui visent à soutenir les travailleurs, à leur offrir des formations de reconversion et à prolonger leurs prestations. Il a été élaboré en tenant compte de l’incertitude économique, et les entreprises canadiennes ont besoin du soutien qu’il prévoit. Malgré les turbulences, Louis Jahn, de Jahn Engineering, une entreprise d’outillage, a dit : « Les vannes finiront par s’ouvrir [...] Nous devons être prêts. » Il envisage actuellement d’agrandir un de ses bâtiments afin d’être prêt. Ce budget l’aidera à franchir le pas grâce à un amortissement à 100 % pour la première année de cet investissement. Il a le genre d’attitude dont nous avons tous besoin en ce moment.
Le budget contient-il tout ce qu’il faut? En tout cas, il contient beaucoup de choses. Il représente un énorme pas en avant, et il témoigne d’une grande détermination. Cette détermination est à la hauteur de celle dont nous ferons preuve pour surmonter cette épreuve. J’attends avec impatience la poursuite des débats sur ce document important, et je vous remercie sincèrement pour le temps supplémentaire que vous m’avez accordé.
Sénatrice, nous avons ajouté cinq minutes au temps de parole. Il vous reste encore quelques minutes. Accepteriez-vous de répondre à une question?
Étant donné que le projet de loi d’exécution du budget n’a pas encore été présenté, j’espère que vous comprendrez si je n’ai pas la réponse.
Accepteriez-vous de répondre à une question?
Bien sûr.
Merci, sénatrice. Vous avez parlé de votre région de l’Ontario, Windsor, et de l’importance des industries de l’automobile et des pièces d’automobile. Dans le budget, le gouvernement compte réduire les taxes sur des produits de luxe comme les avions et les bateaux, mais pas celles qui s’appliquent aux automobiles ou aux pièces d’automobile que nous fabriquons. Avez-vous parlé avec des gens de l’industrie dans votre région? Que pensent-ils du fait qu’on ne leur accorde aucun allégement fiscal qui les aiderait à soutenir la concurrence?
Je vous remercie infiniment de la question. En fait, la taxe sur les produits de luxe s’applique aux voitures, aux bateaux et aux navires de plus de 100 000 $. Heureusement, même la Lexus — qui est fabriquée à Cambridge, en Ontario — coûte 95 000 $ avec toutes les options. Nous sommes donc ravis que la taxe sur les produits de luxe ne s’applique à aucun véhicule construit au Canada.