PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé
Les soutiens aux sages-femmes
25 octobre 2022
Ma question s’adresse au sénateur Gold. Cet été, les membres du Comité sénatorial permanent des droits de la personne ont publié un rapport soigneusement étayé, intitulé Les cicatrices que nous portons : La stérilisation forcée et contrainte de personnes au Canada — Partie II. Les témoignages déchirants des victimes décrivent en détail le traitement raciste qui était infligé aux femmes au moyen d’interventions chirurgicales invasives au moment où elles étaient le plus vulnérables, c’est-à-dire au cours du travail ou immédiatement après l’accouchement, alors qu’elles n’avaient pas encore repris tous leurs esprits. Les femmes parturientes ont besoin d’être entourées de personnes compétentes qui défendent leurs droits et les soutiennent lorsqu’elles sont en travail ou qu’elles viennent d’accoucher.
Dans son rapport, le Sénat recommande entre autres que des sages-femmes bien formées et compétentes sur le plan culturel assurent un tel accompagnement. À l’heure actuelle au Canada, on compte moins de 10 programmes de formation de sages-femmes. Ces excellents programmes qui comprennent des éléments de compétences culturelles sont ouverts aux Autochtones et mettent l’accent sur la réalité des Premières Nations. Malheureusement, ils sont trop peu nombreux. Dans certaines provinces, de tels programmes n’existent pas.
Dans de nombreuses collectivités, particulièrement dans le Nord et les régions éloignées, l’absence de sages-femmes limite les choix des femmes. Elles doivent se déplacer pour aller dans des hôpitaux loin de leur famille pour donner naissance à leur bébé dans un milieu où on offre des soins de soutien en cas de difficulté. Sénateur Gold, le gouvernement fédéral s’engage-t-il à faire preuve de leadership et à collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, notamment au chapitre du financement, pour s’attaquer à ce problème?
Je vous remercie d’avoir posé cette importante question. Comme ma fille a travaillé dans un domaine connexe pendant de nombreuses années, je comprends l’importance d’offrir une panoplie de mesures de soutien aux femmes et à leur famille à cet important moment de la vie.
Je n’ai pas la réponse à votre question, mais je me réjouis que vous ayez parlé de collaboration avec les provinces et les territoires pour des raisons que nous comprenons tous, compte tenu de la compétence exclusive du moins en ce qui concerne ces aspects de la santé. Je ne connais pas non plus le niveau de priorité que les gouvernements provinciaux et territoriaux accordent à la question. Je vais me renseigner et me ferai un plaisir de vous fournir une réponse.