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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Développement économique rural

L'immigration en milieu rural

1 décembre 2022


Madame la ministre, comme vous le savez, le Canada a établi des cibles ambitieuses en matière d’immigration pour les prochaines années : accueillir 500 000 immigrants d’ici 2025. Cependant, les collectivités rurales qui sont impatientes d’accueillir les nouveaux arrivants peinent à les attirer et à les garder à cause du manque de services de soutien pour eux en milieu rural d’un bout à l’autre du Canada.

Outre le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord, que pouvez-vous nous dire sur les initiatives mises en place par votre ministère pour contribuer à atténuer les obstacles relatifs à l’installation des nouveaux arrivants dans les collectivités rurales de notre pays, qui ont désespérément besoin de ce sang neuf?

L’honorable Gudie Hutchings, c.p., députée, ministre du Développement économique rural [ - ]

Sénatrice Simons, le numéro de mon collègue et ami le ministre Fraser figure dans la liste de composition rapide de mon téléphone. Lui et moi abordons régulièrement cette question. Nous discutons de la façon de gérer l’immigration dans les régions rurales. Je parle des tables rondes que j’ai organisées parce qu’elles m’ont permis d’obtenir de l’information dont j’ai besoin pour aider mes collègues à élaborer une meilleure politique à cet égard. Je souligne entre autres qu’il a été dit haut et fort que pour assurer le succès de l’immigration dans les régions rurales du Canada, il faut accueillir les familles.

Voici la magnifique histoire d’un homme qui a immigré dans le Nord de l’Ontario et avec lequel je me suis entretenue à deux ou trois reprises parce que je suis emballée chaque fois que nous nous parlons. Cet homme est issu d’une famille syrienne qui a immigré au Canada. Il a d’abord ouvert une pharmacie et il en a maintenant cinq. Il a aidé et parrainé plus de 20 pharmaciens venant d’Égypte et de Syrie et des amis qu’il avait en Afghanistan. Selon lui, le secret est d’accueillir la cellule familiale. C’est ce qui s’est passé en Nouvelle-Écosse dans le cas de la famille qui a ouvert l’usine de chocolat Peace By Chocolate. Le fondateur de l’entreprise est arrivé au Canada avec sa famille. L’unité familiale au complet restera ici.

Par ailleurs, ce que j’entends, malheureusement, lorsqu’il est question d’immigration, c’est que les communautés doivent être accueillantes. Les communautés doivent être accueillantes et ouvrir leurs portes aux familles d’immigrants. Il ne faut pas seulement s’attendre à ce qu’une famille d’immigrants se renseigne sur ma communauté. La communauté dans laquelle je vis doit aussi chercher à connaître les traditions et la culture d’autrui, afin que tout le monde puisse vivre ensemble. Lorsque ces conditions sont réunies, les choses fonctionnent. C’est ce que nous devons faire pour favoriser l’arrivée de familles d’immigrants.

La plupart des familles d’immigrants arrivent au Canada avec des compétences incroyables. Elles veulent travailler. Elles veulent s’installer et s’établir ici. Nous devons tous savoir les accueillir dans nos régions rurales. C’est l’une des clés de notre croissance.

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