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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Travail

La pénurie de main-d'œuvre

9 février 2023


Monsieur le ministre, l’industrie du transport aérien, comme le savent ceux d’entre nous qui prennent souvent l’avion, connaît une énorme pénurie de main-d’œuvre. Il y a une pénurie de pilotes, de personnel au sol, d’agents de service aux passagers et de contrôleurs aériens.

Des gens du secteur m’ont dit, entre autres, qu’il est très difficile de trouver des effectifs, en particulier des pilotes et des contrôleurs aériens, parce que la formation est longue, compliquée et pas du tout financée. Il n’y a pas d’université, de bourses d’études ou de possibilité d’accéder à des prêts étudiants.

Quelles mesures votre ministère prend-il, le cas échéant, pour que davantage de Canadiens acquièrent les compétences nécessaires pour occuper ces emplois?

L’honorable Seamus O’Regan, c.p., député, ministre du Travail [ - ]

Je suis très fier de répondre à cette question en tant qu’ancien directeur exécutif de la Goose Bay Airport Corporation et d’ancien bagagiste à l’aéroport de Goose Bay, dont le code est YYR. Cet emploi m’a permis de payer mes études. Chaque fois que mon avion atterrit à temps dans un aéroport, mais qu’il me faut 40 minutes avant d’arriver à la barrière, je pense immanquablement au personnel de piste. J’imagine que de nombreux sénateurs ici aujourd’hui ont probablement vécu la même expérience. Cette lenteur est attribuable à une pénurie de personnel de piste. Ces gens travaillent dur.

À Goose Bay, comme j’étais au milieu de la rampe, je n’ai pas été dévoré par les mouches noires. J’ai été épargné à cet endroit. Néanmoins, j’ai appris à ne jamais me plaindre de la chaleur au Labrador en été, parce que tous mes collègues devaient travailler dehors en hiver.

Les équipes de piste travaillent à l’extérieur. Ces gens-là ne peuvent jamais trop s’habiller. Ils font un travail dur. De nombreux travailleurs de l’industrie aérienne sont partis travailler dans les entrepôts d’Amazon et ailleurs où ils touchent un salaire comparable, si ce n’est supérieur et assorti d’avantages sociaux. Je pense que le marché n’a pas retrouvé un nombre suffisant de ces travailleurs essentiels extraordinaires.

Cette situation pose problème. Je dois cependant reconnaître que je ne me suis pas penché sur le problème en tant que ministre, mais je vais en faire part au ministre des Transports. Le gouvernement doit en faire nettement plus en ce qui concerne tous les enjeux dont vous avez fait mention.

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