Le Canada devrait soumettre tous les étudiants étrangers à des contrôles de sécurité : sénateur Downe
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L’absence de contrôles de sécurité pour tous les étudiants étrangers met les Canadiens en danger.
Le ministre fédéral de l’Immigration a récemment révélé que 700 étudiants étrangers sont menacés d’expulsion. La découverte de fausses lettres d’acceptation d’établissements d’enseignement, utilisées pour entrer au pays, soulève des questions sur la rigueur avec laquelle ces étudiants sont contrôlés avant de venir au Canada. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’escroquerie a été éventée non pas par une enquête gouvernementale mais par un informateur dans la population.
L’Agence des services frontaliers du Canada a révélé qu’un certain nombre de ces étudiants suspects n’allaient pas à l’université ou au collège, et étaient impliqués dans des gangs criminels. Depuis au moins 2018, le gouvernement canadien sait que les visas d’étudiants sont utilisés pour faire entrer des membres de gangs au pays.
En 2022, plus de 800 000 étudiants étrangers sont venus au Canada. Il s’agit d’une augmentation de près d’un tiers du nombre d’étudiants en un an. On constate, en dehors des universités et des établissements d’enseignement supérieur reconnus, l’apparition de nouvelles écoles qui ne semblent exister que pour tirer parti de la faiblesse de nos règles d’admission pour les étudiants étrangers.
Cette admission rapide et facile peut avoir des conséquences concrètes pour les Canadiens.
Comme le rapporte le journal de ma ville natale, The Guardian, le 11 septembre 2021, à 9 heures du matin, une jeune femme est entrée dans un magasin Staples à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, et a parlé à un employé de l’achat d’un bureau. Après une discussion, elle s’est éloignée et a continué ses achats dans une autre rangée. Elle a été suivie par l’employé et agressée sexuellement. L’employé se trouvait au Canada en vertu d’un permis d’études délivré par le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.
Dans ce cas, l’étudiant étranger a plaidé coupable et a reçu une libération conditionnelle plutôt qu’une condamnation criminelle. Ainsi, il n’aura pas à quitter le Canada avant d’avoir terminé ses études à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.
Comme ce n’est pas la première fois qu’une personne titulaire d’un permis d’études commet une agression sexuelle sans faire l’objet d’une condamnation criminelle, les citoyens se demandent si les étudiants étrangers ne se servent pas de la menace d’expulsion et de l’obligation d’interrompre leurs études comme d’une « carte de sortie de prison ».
Selon les médias, les répercussions de cette agression sexuelle ont été très importantes pour cette femme. Elle a quitté son emploi, elle souffre de crises de panique et a peur des magasins et des étrangers, tandis que l’étudiant étranger termine paisiblement ses études.
Pourquoi n’est-il pas obligatoire que tous les demandeurs de permis d’études soient soumis à une vérification d’antécédents criminels avant la délivrance d’un visa d’étudiant? Peut-on vraiment se fier à la simple parole donnée pour s’assurer que des criminels ne passent pas entre les mailles du filet, ou à l’instinct des fonctionnaires de l’immigration pour assurer un suivi auprès des demandeurs?
Il est évident que la grande majorité des étudiants étrangers qui viennent au Canada ne commettent pas d’infractions et contribuent à la diversité et à la réussite de notre pays. Mais nous devons veiller à ce que les Canadiens et les nouveaux arrivants soient protégés et, pour ce faire, mettre en place des contrôles appropriés avant que ces étudiants ne viennent au Canada.
Les ressortissants étrangers qui ont commis des crimes devraient être expulsés. À ce sujet, notre système judiciaire – en particulier nos juges – doit savoir que la plupart des étudiants étrangers ne font pas l’objet de contrôles de sécurité avant de venir au Canada.
La question de l’expulsion est évidemment un problème pour certains de nos juges – il s’agit essentiellement d’une peine supplémentaire étant donné qu’une condamnation criminelle peut entrainer l’expulsion – mais la sécurité des Canadiens et de ceux qui respectent la loi canadienne pendant leur séjour temporaire ici devrait être prioritaire.
Comme l’a récemment déclaré le ministre fédéral chargé de l’immigration : « En général, les demandeurs de permis d’études ne sont pas tenus de fournir un certificat de police dans le cadre de leur demande. Les candidats doivent vérifier les exigences propres à chaque pays pour de plus amples renseignements. Néanmoins, si l’agent d’immigration qui examine la demande d’un étudiant potentiel le juge nécessaire, il demandera au demandeur un certificat de police. »
De toute évidence, la procédure décrite par le ministre laisse apparaitre d’énormes lacunes de sécurité dans le système actuel, lequel ne protège ni les citoyens canadiens ni les étudiants étrangers légitimes qui viennent ici pour étudier.
Le sénateur Percy Downe représente l’Île-du-Prince-Édouard au Sénat.
Cet article a été publié dans le journal The Hill Times le 27 septembre 2023 (en anglais seulement).
L’absence de contrôles de sécurité pour tous les étudiants étrangers met les Canadiens en danger.
Le ministre fédéral de l’Immigration a récemment révélé que 700 étudiants étrangers sont menacés d’expulsion. La découverte de fausses lettres d’acceptation d’établissements d’enseignement, utilisées pour entrer au pays, soulève des questions sur la rigueur avec laquelle ces étudiants sont contrôlés avant de venir au Canada. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’escroquerie a été éventée non pas par une enquête gouvernementale mais par un informateur dans la population.
L’Agence des services frontaliers du Canada a révélé qu’un certain nombre de ces étudiants suspects n’allaient pas à l’université ou au collège, et étaient impliqués dans des gangs criminels. Depuis au moins 2018, le gouvernement canadien sait que les visas d’étudiants sont utilisés pour faire entrer des membres de gangs au pays.
En 2022, plus de 800 000 étudiants étrangers sont venus au Canada. Il s’agit d’une augmentation de près d’un tiers du nombre d’étudiants en un an. On constate, en dehors des universités et des établissements d’enseignement supérieur reconnus, l’apparition de nouvelles écoles qui ne semblent exister que pour tirer parti de la faiblesse de nos règles d’admission pour les étudiants étrangers.
Cette admission rapide et facile peut avoir des conséquences concrètes pour les Canadiens.
Comme le rapporte le journal de ma ville natale, The Guardian, le 11 septembre 2021, à 9 heures du matin, une jeune femme est entrée dans un magasin Staples à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, et a parlé à un employé de l’achat d’un bureau. Après une discussion, elle s’est éloignée et a continué ses achats dans une autre rangée. Elle a été suivie par l’employé et agressée sexuellement. L’employé se trouvait au Canada en vertu d’un permis d’études délivré par le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.
Dans ce cas, l’étudiant étranger a plaidé coupable et a reçu une libération conditionnelle plutôt qu’une condamnation criminelle. Ainsi, il n’aura pas à quitter le Canada avant d’avoir terminé ses études à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.
Comme ce n’est pas la première fois qu’une personne titulaire d’un permis d’études commet une agression sexuelle sans faire l’objet d’une condamnation criminelle, les citoyens se demandent si les étudiants étrangers ne se servent pas de la menace d’expulsion et de l’obligation d’interrompre leurs études comme d’une « carte de sortie de prison ».
Selon les médias, les répercussions de cette agression sexuelle ont été très importantes pour cette femme. Elle a quitté son emploi, elle souffre de crises de panique et a peur des magasins et des étrangers, tandis que l’étudiant étranger termine paisiblement ses études.
Pourquoi n’est-il pas obligatoire que tous les demandeurs de permis d’études soient soumis à une vérification d’antécédents criminels avant la délivrance d’un visa d’étudiant? Peut-on vraiment se fier à la simple parole donnée pour s’assurer que des criminels ne passent pas entre les mailles du filet, ou à l’instinct des fonctionnaires de l’immigration pour assurer un suivi auprès des demandeurs?
Il est évident que la grande majorité des étudiants étrangers qui viennent au Canada ne commettent pas d’infractions et contribuent à la diversité et à la réussite de notre pays. Mais nous devons veiller à ce que les Canadiens et les nouveaux arrivants soient protégés et, pour ce faire, mettre en place des contrôles appropriés avant que ces étudiants ne viennent au Canada.
Les ressortissants étrangers qui ont commis des crimes devraient être expulsés. À ce sujet, notre système judiciaire – en particulier nos juges – doit savoir que la plupart des étudiants étrangers ne font pas l’objet de contrôles de sécurité avant de venir au Canada.
La question de l’expulsion est évidemment un problème pour certains de nos juges – il s’agit essentiellement d’une peine supplémentaire étant donné qu’une condamnation criminelle peut entrainer l’expulsion – mais la sécurité des Canadiens et de ceux qui respectent la loi canadienne pendant leur séjour temporaire ici devrait être prioritaire.
Comme l’a récemment déclaré le ministre fédéral chargé de l’immigration : « En général, les demandeurs de permis d’études ne sont pas tenus de fournir un certificat de police dans le cadre de leur demande. Les candidats doivent vérifier les exigences propres à chaque pays pour de plus amples renseignements. Néanmoins, si l’agent d’immigration qui examine la demande d’un étudiant potentiel le juge nécessaire, il demandera au demandeur un certificat de police. »
De toute évidence, la procédure décrite par le ministre laisse apparaitre d’énormes lacunes de sécurité dans le système actuel, lequel ne protège ni les citoyens canadiens ni les étudiants étrangers légitimes qui viennent ici pour étudier.
Le sénateur Percy Downe représente l’Île-du-Prince-Édouard au Sénat.
Cet article a été publié dans le journal The Hill Times le 27 septembre 2023 (en anglais seulement).