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Le Canada doit mettre à profit le secteur de l’hydrogène pour lutter contre les changements climatiques : sénateur Massicotte

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Alors que le monde poursuit sa lutte contre les changements climatiques et sa transition vers un environnement durable, le gouvernement du Canada comprend que la transition énergétique jouera un rôle important dans ses efforts visant à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

L’électricité jouera un rôle majeur dans la réduction de nos émissions de carbone au cours des décennies à venir. Cependant, il y a des secteurs (comme la production d’acier et de ciment, l’aviation, le camionnage et peut-être même la navigation) où ce n’est pas une option. Combinés, ces secteurs représentent une grande part de nos émissions actuelles. L’hydrogène à faible teneur en carbone pourrait être une solution à ce problème.

Pour y arriver, cependant, le Canada devra relever certains des défis associés au secteur de l’hydrogène et analyser continuellement sa politique en matière d’hydrogène.

Attirer des investissements du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux, de même que d’autres investissements du secteur privé, a été évoqué comme l’un des principaux défis. L’hydrogène à faible teneur en carbone, comme source d’énergie, est une technologie relativement nouvelle qui peut coûter jusqu’à 30 fois plus que le gaz naturel. Compte tenu du coût de production élevé et du rôle incertain que cette technologie jouera à l’avenir, certains producteurs d’hydrogène à faible teneur en carbone ont eu du mal à trouver des investisseurs. 

Le gouvernement du Canada doit continuer d’attirer des investissements en investissant dans la recherche et le développement, et en finançant des programmes. Il est primordial de comprendre que l’hydrogène n’est pas un produit final. Le gouvernement devra également continuer d’instaurer des incitatifs fiscaux et des règlements pour attirer ces entreprises au Canada. Des experts soutiennent qu’il sera difficile de rendre l’hydrogène concurrentiel sans taxe sur le carbone. De telles mesures doivent être envisagées.

Alors que davantage de pays chercheront à lutter contre les changements climatiques, il deviendra plus difficile de demeurer concurrentiels. Dans le contexte actuel, les États-Unis ont adopté l’Inflation Reduction Act (en anglais seulement) qui exerce des pressions sur tous les gouvernements pour qu’ils agissent en conséquence, faute de quoi ils risquent d’être laissés pour compte en ce qui concerne la transition vers une économie carboneutre. La loi, qui octroyait 400 milliards de dollars sur dix ans pour la transition des États-Unis vers une économie verte, attirera sans contredit des investissements aux États-Unis.

Le gouvernement canadien avait déjà réalisé des investissements dans l’hydrogène propre, mais a dû en faire davantage. C’est ce qu’il a fait avec l’Énoncé économique de l’automne 2022 qui prévoyait des changements de politique et des investissements dans la production d’hydrogène, de même que dans le captage et le stockage du carbone. La concurrence s’accentuera probablement alors que nous nous approcherons de l’échéance de 2050 pour la carboneutralité. Le gouvernement doit continuer de prendre des mesures concrètes pour demeurer concurrentiel et attirer des investissements.

Bien entendu, le fédéralisme joue souvent un rôle dans la gestion des enjeux au Canada. Le secteur de l’hydrogène ne fait pas exception, chaque province et territoire ayant ses propres priorités et plans. De plus, une grande partie de la réglementation relative à l’hydrogène relève des provinces, ce qui signifie que les gouvernements provinciaux ont le pouvoir de contrôler les incitatifs fiscaux dans le secteur et d’élaborer la réglementation relative à la production. 

De la même manière, chaque province et territoire peut miser sur ses propres forces pour produire de l’hydrogène. De l’hydrogène vert sera probablement produit au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador parce que ces provinces ont accès à de l’énergie hydroélectrique et éolienne. L’Alberta et la Colombie-Britannique possèdent beaucoup d’expérience dans la séquestration du carbone, ce qui les aidera à produire de l’hydrogène bleu. Ces différences à l’échelle du pays font en sorte qu’il est difficile d’élaborer une stratégie pancanadienne pour la production d’hydrogène, ce à quoi le gouvernement devra s’attaquer.

Le Canada devra relever de nombreux défis, notamment ce qui concerne les investissements, la nécessité de demeurer concurrentiel et l’élaboration d’une stratégie pancanadienne pour la production d’hydrogène. Il y a eu des embûches, mais à l’avenir, nous devrons continuer de relever des défis et de nous adapter à de nouveaux défis. Si nous n’arrivons pas à relever ces défis dans le secteur de l’hydrogène, le Canada pourrait encore une fois ne pas atteindre ses objectifs critiques de lutte contre les changements climatiques.

Le sénateur Paul J. Massicotte représente la division De Lanaudière au Québec. Il est membre du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles et du Comité sénatorial des banques, du commerce et de l’économie.

Cet article a été publié le 6 mars 2023 dans le Hill Times (en anglais seulement).

Alors que le monde poursuit sa lutte contre les changements climatiques et sa transition vers un environnement durable, le gouvernement du Canada comprend que la transition énergétique jouera un rôle important dans ses efforts visant à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

L’électricité jouera un rôle majeur dans la réduction de nos émissions de carbone au cours des décennies à venir. Cependant, il y a des secteurs (comme la production d’acier et de ciment, l’aviation, le camionnage et peut-être même la navigation) où ce n’est pas une option. Combinés, ces secteurs représentent une grande part de nos émissions actuelles. L’hydrogène à faible teneur en carbone pourrait être une solution à ce problème.

Pour y arriver, cependant, le Canada devra relever certains des défis associés au secteur de l’hydrogène et analyser continuellement sa politique en matière d’hydrogène.

Attirer des investissements du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux, de même que d’autres investissements du secteur privé, a été évoqué comme l’un des principaux défis. L’hydrogène à faible teneur en carbone, comme source d’énergie, est une technologie relativement nouvelle qui peut coûter jusqu’à 30 fois plus que le gaz naturel. Compte tenu du coût de production élevé et du rôle incertain que cette technologie jouera à l’avenir, certains producteurs d’hydrogène à faible teneur en carbone ont eu du mal à trouver des investisseurs. 

Le gouvernement du Canada doit continuer d’attirer des investissements en investissant dans la recherche et le développement, et en finançant des programmes. Il est primordial de comprendre que l’hydrogène n’est pas un produit final. Le gouvernement devra également continuer d’instaurer des incitatifs fiscaux et des règlements pour attirer ces entreprises au Canada. Des experts soutiennent qu’il sera difficile de rendre l’hydrogène concurrentiel sans taxe sur le carbone. De telles mesures doivent être envisagées.

Alors que davantage de pays chercheront à lutter contre les changements climatiques, il deviendra plus difficile de demeurer concurrentiels. Dans le contexte actuel, les États-Unis ont adopté l’Inflation Reduction Act (en anglais seulement) qui exerce des pressions sur tous les gouvernements pour qu’ils agissent en conséquence, faute de quoi ils risquent d’être laissés pour compte en ce qui concerne la transition vers une économie carboneutre. La loi, qui octroyait 400 milliards de dollars sur dix ans pour la transition des États-Unis vers une économie verte, attirera sans contredit des investissements aux États-Unis.

Le gouvernement canadien avait déjà réalisé des investissements dans l’hydrogène propre, mais a dû en faire davantage. C’est ce qu’il a fait avec l’Énoncé économique de l’automne 2022 qui prévoyait des changements de politique et des investissements dans la production d’hydrogène, de même que dans le captage et le stockage du carbone. La concurrence s’accentuera probablement alors que nous nous approcherons de l’échéance de 2050 pour la carboneutralité. Le gouvernement doit continuer de prendre des mesures concrètes pour demeurer concurrentiel et attirer des investissements.

Bien entendu, le fédéralisme joue souvent un rôle dans la gestion des enjeux au Canada. Le secteur de l’hydrogène ne fait pas exception, chaque province et territoire ayant ses propres priorités et plans. De plus, une grande partie de la réglementation relative à l’hydrogène relève des provinces, ce qui signifie que les gouvernements provinciaux ont le pouvoir de contrôler les incitatifs fiscaux dans le secteur et d’élaborer la réglementation relative à la production. 

De la même manière, chaque province et territoire peut miser sur ses propres forces pour produire de l’hydrogène. De l’hydrogène vert sera probablement produit au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador parce que ces provinces ont accès à de l’énergie hydroélectrique et éolienne. L’Alberta et la Colombie-Britannique possèdent beaucoup d’expérience dans la séquestration du carbone, ce qui les aidera à produire de l’hydrogène bleu. Ces différences à l’échelle du pays font en sorte qu’il est difficile d’élaborer une stratégie pancanadienne pour la production d’hydrogène, ce à quoi le gouvernement devra s’attaquer.

Le Canada devra relever de nombreux défis, notamment ce qui concerne les investissements, la nécessité de demeurer concurrentiel et l’élaboration d’une stratégie pancanadienne pour la production d’hydrogène. Il y a eu des embûches, mais à l’avenir, nous devrons continuer de relever des défis et de nous adapter à de nouveaux défis. Si nous n’arrivons pas à relever ces défis dans le secteur de l’hydrogène, le Canada pourrait encore une fois ne pas atteindre ses objectifs critiques de lutte contre les changements climatiques.

Le sénateur Paul J. Massicotte représente la division De Lanaudière au Québec. Il est membre du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles et du Comité sénatorial des banques, du commerce et de l’économie.

Cet article a été publié le 6 mars 2023 dans le Hill Times (en anglais seulement).

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